La fin du ramadan 2012 a été célébrée à travers le monde le dimanche 19 et le lundi 20 août par la presque totalité des pays musulmans de la planète. Les pays d’Europe et du Golf y compris l’Arabie Saoudite qui avaient démarré le 20 juillet (un jour d’avance) ont été contraints de jeuner le samedi 18 août pour compléter leur trentième jour car la lune n’étant aperçue nulle part le vendredi 17 août. Pour cette catégorie il était alors impératif de couper le dimanche 19.
Pour les autres pays qui avaient démarré le jeun le samedi 21 juillet comme le Sénégal et le Pakistan, ce dimanche 19 août devait servir de 30ème jour. L’Inde qui avait fermé la marche en démarrant le 22 juillet était bien à l’aise pour scruter la lune pour la première fois ce même dimanche 19 août.
Dans ce concert des nations musulmanes, le Mali et le Niger se sont singularisés en affirmant officiellement que quelques uns de leurs citoyens ont aperçu clairement l’invisible lune du vendredi 17 août 2012. Des sénégalais qui se disent ouverts à toute déclaration émanant d’un quelconque pays musulman du monde, ont saisi l’information au volet et coupé leur jeun le samedi 18 août. Certes en faisant ce choix, ils ont voulu se conformer à la sounah qui ne fait pas de distinction entre les musulmans d’ci et d’ailleurs mais ont-ils pris le temps ou eu les moyens de vérifier la véracité de cette information qu’ils ont appliquée à la lettre? Ils ont préféré se fier à une information lointaine non vérifiée en lieu et place de celle venant de leurs proches concitoyens et d’eux-mêmes car tout comme leurs compatriotes, ils n’ont vu nulle part une trace de lune. Certains d’entre eux ont cru que c’était là l’occasion inespérée de démontrer à ceux qui les ont toujours accusés d’être des proches voire des obligés de l’Arabie Saoudite, qu’il n’en était rien car pour une fois ce pays venait de continuer son jeun au moment où eux avaient le courage de couper. Au lieu de les dédouaner, cette rupture avec le « maître » n’a fait que rendre évident l’absurdité pour ne pas dire la légèreté de leur décision de ce jour.
Au moment où des Maliens et les Nigériens confirmaient à leurs commissions nationales pour l’observation du croissant lunaire qu’ils avaient justement bien aperçu le croissant lunaire, la lune était totalement absente non pas seulement du ciel nocturne malien mais du ciel nocturne tout court.
Les données astronomiques ont indiqué sans ambages que la conjonction de la nouvelle lune a eu lieu le vendredi 17 août 2012 à 15 H 54 mn temps universel et ne pouvait être vue à l’œil nu nulle part dans le monde.
« La nouvelle lune est la phase lunaire pendant laquelle la Lune, durant sa révolution synodique qui dure environ 29,53 jours, se trouve entre la Terre et le Soleil. Pendant cette phase, elle ne se trouve donc pas dans le ciel nocturne. Sa face sombre (non illuminée par le Soleil) étant orientée presque directement vers la Terre, et proche du Soleil, elle n'est pas visible pendant la nuit, et difficilement observable à l'œil nu pendant la journée.»
Condition nécessaires à l’apparition du croissant lunaire
Il est à noter que pour que le croissant lunaire puisse être aperçu, il faut nécessairement :
Qu’il y ait une conjonction soleil lune et terre c'est-à-dire que la lune revienne à sa position initiale dans sa rotation mensuelle autour de la terre après 29 jours, 12 heures, 44 minutes 2,8 secondes,
Que le temps écoulé depuis la conjonction (ou naissance de la nouvelle la lune), temps appelé encore âge de la lune, soit au moins égale à 14 heures 35mn. Car l’œil nu ne peut voir une lune moins âgée.
Que le soleil se couche avant la lune au moment de scruter
Que la durée d’apparition de la lune après le coucher du soleil soit au moins 21 minutes
que l’angle entre les deux astres (soleil et lune) et l’observateur ne soit pas inférieur à 7° selon le critère de Danjon et 6,4° selon Mohamed Odeh de Icoproject
une fois toutes ces conditions réunies, il faut un horizon bien dégagé, un ciel clair et d'une atmosphère transparente.
Loin de tous ces critères, ceux qui ont affirmé avoir vu la lune la nuit du 17 août 2012 ignoraient sans doute qu’elle (la lune) s’était couchée à 18H 28mn à Bamako au Mali alors que le brillant soleil attendait encore qu’il soit 18 h 40 mn pour se coucher à l’horizon. En d’autres termes, là-bas au Mali, la lune s’était couchée 12 minutes avant le soleil (Bamako et Tombouctou). Pour ceux qui n’ont toujours pas compris, notez que ce jour là, au Mali quand il commençait à faire nuit avec le coucher du soleil à 18H 40 mn, la lune était quand à elle déjà couchée donc absente du ciel depuis 12 minutes. Le même phénomène s’est passé au Sénégal où la lune s’est couchée ce jour à 19h 21 mn donc 10 mn avant le coucher du soleil à 19H 31mn de même qu’à Niamey (Niger) où la lune s’est couchée 12 mn avant le soleil.
Au-delà des divergences de point de vu de nos « Tarikha » et autres communautés musulmanes qui n’arrivent pas à s’accorder sur la détermination des mois lunaires, c’est la question centrale de l’utilisation voire de l’intégration de la science à travers l’astronomie dans les critères d’appréciation du calendrier hégirien qui se pose.
Il est clair que l’islam et le prophète nous demandent d’observer à l’œil nu pour déterminer les débuts et fins de mois : «Jeûnez à la vision de son croissant et rompez le jeûne à la vision de son croissant (de la fin du mois)».
Cependant, ils ne nous interdisent pas pour autant de réunir les conditions qui nous éloignent de toute possibilité d’erreur d’appréciation. Se fondant sur ce principe d’observation édicté sans équivoque par la sounah, beaucoup de penseurs musulmans ont cru que l’islam écarte systématiquement le calcul et par conséquent la science, dans la détermination du calendrier hégirien. Ce faisant ils foncent vers une douteuse interprétation et entrainent dans leur élan leur communauté et leurs adeptes qui sont plus enclins à se laisser convaincre par les yeux sans preuve d’anonymes observateurs, perdus aux quatre coins du monde, au détriment d’une affirmation scientifique rigoureuse, vérifiée et vérifiable, provenant de surcroit de musulmans authentiques comme eux.
Les tenants d’une application classique, orthodoxe, conforme aux premières heures de l’islam, doivent se résoudre à comprendre et accepter que le monde a depuis changé de décor, que la science a changé le monde, que l’islam n’est pas contre la science et que la science un élément de preuve de l’islam n’est pas non plus contre l’islam.
Le Coran à ses débuts n’était-il pas écrit et conservé sur des peaux ou des omoplates d’animaux ? Aujourd’hui conteste- on pour autant son virage vers des livres bien reliés grâce à la découverte de l’imprimerie?
Doit-on renier les nouvelles formules de conservation et d’utilisation du Coran par les TIC (Technologie d’information et de communication) qui ont révolutionné les supports d’informations et facilité l’accès à la connaissance au savoir et à la pratique de notre religion? On ne va plus à la Mecque à dos de chameaux, d’âne ou de chevaux mais en Boeing et Airbus ultrarapides. Pourtant les premiers comme les derniers sont tous des musulmans. Allah nous a fait grâce de sa Miséricorde, ne soyons pas restrictifs envers nous-mêmes.
Les données astronomiques doivent désormais être prises en compte par les commissions d’observation de la lune non pas dans le but de supplanter l’homme dans sa fonction de scruter le croissant lunaire, en imposant un calendrier fixé d’avance, mais simplement pour servir de garde fou et de régulateur et de confirmateur.
Désormais, aucune commission ne devrait être reconnue sans la participation et la présence effective d’homme de science.
Ainsi, il deviendrait impossible de déclarer que la lune a été aperçue à telle heure et à tel endroit alors que les données scientifiques écartent totalement une telle possibilité. Par contre, quand la science aura certifié l’existence des conditions normales pour scruter la lune, il appartiendra alors aux hommes d’observer à l’œil nu pour prendre une décision finale compte tenu des conditions atmosphériques de l’heure (nuageux, pluvieux poussiéreux etc..).
Dans le passé il été démontré que plusieurs pays ont eu à plusieurs reprises d’ailleurs, à fêter l’Eid El Fitr ou l'Eid El Kabir exactement comme le Mali c’est à dire au moment où les conditions n’étaient nullement réunies pour une telle célébration.
Heureusement que la miséricorde d’Allah, couvre à la fois les postures opposées des pays comme le Sénégal et le Pakistan d’un côté, qui ont fêté l’Aid El Fitr dans la division en trois temps (avec une nette dominante pour le lundi 20 août bien sûr) et de l’autre, le Mali et le Niger qui ont célébré à l’unisson la « Korité » mais dans l’erreur.
Si l’on sait que le mois lunaire est toujours de 29 ou de 30 jours, le fait de se tromper d’un jour peut le réduire à 28 ou le ramener à 31 ce qui est absurde.
Que mes parents maliens, nigériens et sénégalais qui ont cru à cette information d’apparition de la lune le vendredi 17 août 2012, sachent, qu’ils n’ont été que les dernières victimes d’un abus de confiance de la part de personnes mal intentionnées ou simplement de croyants sous le coup de l’illusion et qui dictent leur loi à de fervents croyants qui n’ont eu le tort que de se fier naïvement aux paroles de tout venant. Bien des nations musulmanes et non des moindres ont été victimes bien avant eux de ce même mal, entraînant dans l’erreur de lointains pays qui citent avec fierté leur source où la lune été aperçue surtout quand ce pays est connu pour être plus respectueux des préceptes de l’Islam.
Quand la science nous offre les moyens de ne pas en arriver là, pourquoi l’homme veut-il s’en priver ?
Quant on a avec soi des valeurs sûres, pourquoi se livrer au tâtonnement et à l’empirisme? L’éminent scientifique de la Nasa, Cheik Modibo Diarra a dirigé de 1989 à 2002 plusieurs missions d'exploration du système solaire vers,Vénus, le soleil, Jupiter et aussi la planète rouge, Mars.
D’autres gros calibres de sa trempe dominent leur sujet dans des domaines tout aussi pointus et pourraient en même temps mettre leur compétence au service de l’islam. Des chercheurs musulmans de renommée internationale ont déjà fait des pas de géant dans le suivi et la recherche du croissant lunaire : (Moonsighting Committee Worldwide (MCW) www.moonsighting.com , Islamic Crescents' Observation Project (ICOP) www.icoproject.org
Pour conclure, vu que la problématique de la détermination des débuts et fins de mois lunaires est commune à la Oumah, nous proposons au Président sénégalais Macky SALL, Président en exercice de l’OCI (Organisation de la Conférence islamique), d’organiser au Sénégal un sommet mondial sur l’apport de l’astronomie sur le croissant lunaire. C’est la seule façon d’amorcer une mise à niveau des connaissances et de baliser les voies vers une synchronisation régionale de la célébration des fêtes religieuses, synchronisation qui écarte toute possibilité d’erreur d’appréciation.
Refusons chers frères en islam d’être en marge de la science et reprenons le flambeau pour demeurer parmi les maîtres qui tiennent les reines de l’évolution technologique si profitable à l’Homme pour sa survie et sa quête de spiritualité.
Cheikh Bamba Dioum,
Informaticien, Ecrivain, spécialiste de la science
des successions selon l’Islam
Pour les autres pays qui avaient démarré le jeun le samedi 21 juillet comme le Sénégal et le Pakistan, ce dimanche 19 août devait servir de 30ème jour. L’Inde qui avait fermé la marche en démarrant le 22 juillet était bien à l’aise pour scruter la lune pour la première fois ce même dimanche 19 août.
Dans ce concert des nations musulmanes, le Mali et le Niger se sont singularisés en affirmant officiellement que quelques uns de leurs citoyens ont aperçu clairement l’invisible lune du vendredi 17 août 2012. Des sénégalais qui se disent ouverts à toute déclaration émanant d’un quelconque pays musulman du monde, ont saisi l’information au volet et coupé leur jeun le samedi 18 août. Certes en faisant ce choix, ils ont voulu se conformer à la sounah qui ne fait pas de distinction entre les musulmans d’ci et d’ailleurs mais ont-ils pris le temps ou eu les moyens de vérifier la véracité de cette information qu’ils ont appliquée à la lettre? Ils ont préféré se fier à une information lointaine non vérifiée en lieu et place de celle venant de leurs proches concitoyens et d’eux-mêmes car tout comme leurs compatriotes, ils n’ont vu nulle part une trace de lune. Certains d’entre eux ont cru que c’était là l’occasion inespérée de démontrer à ceux qui les ont toujours accusés d’être des proches voire des obligés de l’Arabie Saoudite, qu’il n’en était rien car pour une fois ce pays venait de continuer son jeun au moment où eux avaient le courage de couper. Au lieu de les dédouaner, cette rupture avec le « maître » n’a fait que rendre évident l’absurdité pour ne pas dire la légèreté de leur décision de ce jour.
Au moment où des Maliens et les Nigériens confirmaient à leurs commissions nationales pour l’observation du croissant lunaire qu’ils avaient justement bien aperçu le croissant lunaire, la lune était totalement absente non pas seulement du ciel nocturne malien mais du ciel nocturne tout court.
Les données astronomiques ont indiqué sans ambages que la conjonction de la nouvelle lune a eu lieu le vendredi 17 août 2012 à 15 H 54 mn temps universel et ne pouvait être vue à l’œil nu nulle part dans le monde.
« La nouvelle lune est la phase lunaire pendant laquelle la Lune, durant sa révolution synodique qui dure environ 29,53 jours, se trouve entre la Terre et le Soleil. Pendant cette phase, elle ne se trouve donc pas dans le ciel nocturne. Sa face sombre (non illuminée par le Soleil) étant orientée presque directement vers la Terre, et proche du Soleil, elle n'est pas visible pendant la nuit, et difficilement observable à l'œil nu pendant la journée.»
Condition nécessaires à l’apparition du croissant lunaire
Il est à noter que pour que le croissant lunaire puisse être aperçu, il faut nécessairement :
Qu’il y ait une conjonction soleil lune et terre c'est-à-dire que la lune revienne à sa position initiale dans sa rotation mensuelle autour de la terre après 29 jours, 12 heures, 44 minutes 2,8 secondes,
Que le temps écoulé depuis la conjonction (ou naissance de la nouvelle la lune), temps appelé encore âge de la lune, soit au moins égale à 14 heures 35mn. Car l’œil nu ne peut voir une lune moins âgée.
Que le soleil se couche avant la lune au moment de scruter
Que la durée d’apparition de la lune après le coucher du soleil soit au moins 21 minutes
que l’angle entre les deux astres (soleil et lune) et l’observateur ne soit pas inférieur à 7° selon le critère de Danjon et 6,4° selon Mohamed Odeh de Icoproject
une fois toutes ces conditions réunies, il faut un horizon bien dégagé, un ciel clair et d'une atmosphère transparente.
Loin de tous ces critères, ceux qui ont affirmé avoir vu la lune la nuit du 17 août 2012 ignoraient sans doute qu’elle (la lune) s’était couchée à 18H 28mn à Bamako au Mali alors que le brillant soleil attendait encore qu’il soit 18 h 40 mn pour se coucher à l’horizon. En d’autres termes, là-bas au Mali, la lune s’était couchée 12 minutes avant le soleil (Bamako et Tombouctou). Pour ceux qui n’ont toujours pas compris, notez que ce jour là, au Mali quand il commençait à faire nuit avec le coucher du soleil à 18H 40 mn, la lune était quand à elle déjà couchée donc absente du ciel depuis 12 minutes. Le même phénomène s’est passé au Sénégal où la lune s’est couchée ce jour à 19h 21 mn donc 10 mn avant le coucher du soleil à 19H 31mn de même qu’à Niamey (Niger) où la lune s’est couchée 12 mn avant le soleil.
Au-delà des divergences de point de vu de nos « Tarikha » et autres communautés musulmanes qui n’arrivent pas à s’accorder sur la détermination des mois lunaires, c’est la question centrale de l’utilisation voire de l’intégration de la science à travers l’astronomie dans les critères d’appréciation du calendrier hégirien qui se pose.
Il est clair que l’islam et le prophète nous demandent d’observer à l’œil nu pour déterminer les débuts et fins de mois : «Jeûnez à la vision de son croissant et rompez le jeûne à la vision de son croissant (de la fin du mois)».
Cependant, ils ne nous interdisent pas pour autant de réunir les conditions qui nous éloignent de toute possibilité d’erreur d’appréciation. Se fondant sur ce principe d’observation édicté sans équivoque par la sounah, beaucoup de penseurs musulmans ont cru que l’islam écarte systématiquement le calcul et par conséquent la science, dans la détermination du calendrier hégirien. Ce faisant ils foncent vers une douteuse interprétation et entrainent dans leur élan leur communauté et leurs adeptes qui sont plus enclins à se laisser convaincre par les yeux sans preuve d’anonymes observateurs, perdus aux quatre coins du monde, au détriment d’une affirmation scientifique rigoureuse, vérifiée et vérifiable, provenant de surcroit de musulmans authentiques comme eux.
Les tenants d’une application classique, orthodoxe, conforme aux premières heures de l’islam, doivent se résoudre à comprendre et accepter que le monde a depuis changé de décor, que la science a changé le monde, que l’islam n’est pas contre la science et que la science un élément de preuve de l’islam n’est pas non plus contre l’islam.
Le Coran à ses débuts n’était-il pas écrit et conservé sur des peaux ou des omoplates d’animaux ? Aujourd’hui conteste- on pour autant son virage vers des livres bien reliés grâce à la découverte de l’imprimerie?
Doit-on renier les nouvelles formules de conservation et d’utilisation du Coran par les TIC (Technologie d’information et de communication) qui ont révolutionné les supports d’informations et facilité l’accès à la connaissance au savoir et à la pratique de notre religion? On ne va plus à la Mecque à dos de chameaux, d’âne ou de chevaux mais en Boeing et Airbus ultrarapides. Pourtant les premiers comme les derniers sont tous des musulmans. Allah nous a fait grâce de sa Miséricorde, ne soyons pas restrictifs envers nous-mêmes.
Les données astronomiques doivent désormais être prises en compte par les commissions d’observation de la lune non pas dans le but de supplanter l’homme dans sa fonction de scruter le croissant lunaire, en imposant un calendrier fixé d’avance, mais simplement pour servir de garde fou et de régulateur et de confirmateur.
Désormais, aucune commission ne devrait être reconnue sans la participation et la présence effective d’homme de science.
Ainsi, il deviendrait impossible de déclarer que la lune a été aperçue à telle heure et à tel endroit alors que les données scientifiques écartent totalement une telle possibilité. Par contre, quand la science aura certifié l’existence des conditions normales pour scruter la lune, il appartiendra alors aux hommes d’observer à l’œil nu pour prendre une décision finale compte tenu des conditions atmosphériques de l’heure (nuageux, pluvieux poussiéreux etc..).
Dans le passé il été démontré que plusieurs pays ont eu à plusieurs reprises d’ailleurs, à fêter l’Eid El Fitr ou l'Eid El Kabir exactement comme le Mali c’est à dire au moment où les conditions n’étaient nullement réunies pour une telle célébration.
Heureusement que la miséricorde d’Allah, couvre à la fois les postures opposées des pays comme le Sénégal et le Pakistan d’un côté, qui ont fêté l’Aid El Fitr dans la division en trois temps (avec une nette dominante pour le lundi 20 août bien sûr) et de l’autre, le Mali et le Niger qui ont célébré à l’unisson la « Korité » mais dans l’erreur.
Si l’on sait que le mois lunaire est toujours de 29 ou de 30 jours, le fait de se tromper d’un jour peut le réduire à 28 ou le ramener à 31 ce qui est absurde.
Que mes parents maliens, nigériens et sénégalais qui ont cru à cette information d’apparition de la lune le vendredi 17 août 2012, sachent, qu’ils n’ont été que les dernières victimes d’un abus de confiance de la part de personnes mal intentionnées ou simplement de croyants sous le coup de l’illusion et qui dictent leur loi à de fervents croyants qui n’ont eu le tort que de se fier naïvement aux paroles de tout venant. Bien des nations musulmanes et non des moindres ont été victimes bien avant eux de ce même mal, entraînant dans l’erreur de lointains pays qui citent avec fierté leur source où la lune été aperçue surtout quand ce pays est connu pour être plus respectueux des préceptes de l’Islam.
Quand la science nous offre les moyens de ne pas en arriver là, pourquoi l’homme veut-il s’en priver ?
Quant on a avec soi des valeurs sûres, pourquoi se livrer au tâtonnement et à l’empirisme? L’éminent scientifique de la Nasa, Cheik Modibo Diarra a dirigé de 1989 à 2002 plusieurs missions d'exploration du système solaire vers,Vénus, le soleil, Jupiter et aussi la planète rouge, Mars.
D’autres gros calibres de sa trempe dominent leur sujet dans des domaines tout aussi pointus et pourraient en même temps mettre leur compétence au service de l’islam. Des chercheurs musulmans de renommée internationale ont déjà fait des pas de géant dans le suivi et la recherche du croissant lunaire : (Moonsighting Committee Worldwide (MCW) www.moonsighting.com , Islamic Crescents' Observation Project (ICOP) www.icoproject.org
Pour conclure, vu que la problématique de la détermination des débuts et fins de mois lunaires est commune à la Oumah, nous proposons au Président sénégalais Macky SALL, Président en exercice de l’OCI (Organisation de la Conférence islamique), d’organiser au Sénégal un sommet mondial sur l’apport de l’astronomie sur le croissant lunaire. C’est la seule façon d’amorcer une mise à niveau des connaissances et de baliser les voies vers une synchronisation régionale de la célébration des fêtes religieuses, synchronisation qui écarte toute possibilité d’erreur d’appréciation.
Refusons chers frères en islam d’être en marge de la science et reprenons le flambeau pour demeurer parmi les maîtres qui tiennent les reines de l’évolution technologique si profitable à l’Homme pour sa survie et sa quête de spiritualité.
Cheikh Bamba Dioum,
Informaticien, Ecrivain, spécialiste de la science
des successions selon l’Islam