Elle marche en se dandinant sur ses hautes semelles compensées. Casque de cheveux défrisés au vent, Mariétou, 25 ans, étudiante en Commerce Internationale, en jette. Pantalon carotte bleu foncé, débardeur bleu ciel, une paire de lunettes mouche lui mange le visage. La jeune donzelle, écorce noire, taillé fine, négocie patiemment une paire de sandales: «5000 FCFA, c'est mon dernier prix», lâche-t-elle, avant de tourner les talons. Le vendeur, visiblement résolu à conclure l'affaire, lui fait signe de revenir. «Rajoute 1.000 Francs et je te les laisse», lance-t-il à contre-cœur. Mariétou Diop, qui a fini par céder aux suppliques du vendeur, lâche un sourire ravi et enfouit son nouveau bijou dans son sac fourre-tout, avant de prendre la direction du centre commercial Touba Sandaga. Elle tient enfin le sésame de l'été 2011 les semelles compensées.
Flashy pour faire flasher
Lieu de convergence des inconditionnels de la mode, niché au cœur de Dakar, Touba Sandaga est envahi par une marée humaine en cette fin de matinée. Certains profitent de l'heure de pause pour faire quelques emplettes et renouveler leur garde-robe avec la chaleur qui pointe le bout du nez. Les magasins rivalisent de chaland pour attirer de potentiels clients. Mannequins aux silhouettes de rêve, tenues extravagantes ornent les vitrines. An premier étage une bande d'adolescentes surexcitées, sacs remplis à ras bord de vêtements valsent d'échoppe en échoppe, à 1a quête des dernières tendances de l'été. «Fifi viens jeter un coup d'œil à cette robe. Elle est sublimé», s'extasie Diéynaba. En adoration devant une petite robe rouge à gros pois. blanc, ceinture assortie nouée à la taille, la jeune nymphe de 20 ans; teint clair, en a l'eau à la bouche. Elle s'engouffre dans le magasin, accompagnée de ses trois autres amies. Mais elles auront vite fait de déchanter à l'annonce du prix, très au-dessus de leurs bourses. Pour autant, elles ne vont pas abdiquer. « Il me faut cette robe, elle serait parfaite pour la sortie de ce soir. À elle seule, elle regroupe toutes les tendances du moment, les pois, la couleur, la coupe, la petite ceinture à nœud», s'émoustillent -elle. Comme pour lui donner
raison, le gérant de la boutique sort toute une panoplie de vêtements à pois et coloris tout aussi flashy les uns que les autres. Expert en la matière, Mame Cheikh est très au fait des tendances vestimentaires de cet été 2011. Sa clientèle, essentiellement composée de jeunes filles entre la vingtaine et la trentaine, suit précieusement ses conseils. À l'image de cette jeune maman qui cherche de petites toilettes pour se remettre à la page. Amsatou (nom d'emprunt) avoues être un peu laissée aller après son accouchement mais compte bien y remédier. Après avoir farfouillé un bon bout de temps dans plusieurs magasins, elle réussit à trouver ce qu'il lui fallait. L'été imminent, il n'y a pas d'âge pour paraître et rester in. Entre pantalons carotte, combinaisons, tops sans manches, jupes taillé haute, l’affaire est dans le sac: «C'est exactement ce qu'il me fallait. Je veux à tout prix être dans l'air du temps pour plaire à mon homme qui est très regardant sur la mode», argumente Amsatou, affichant un large sourire.
C'est l'époque de la femme-carotte
Le mot d'ordre de cet été, les jeunes filles font déjà décrété : ce sera une mode aux années «seventies». Le pantalon carotte est le composant essentiel de la penderie. Avec sa coupe large en haut et resserrée en bas, telle la carotte qui lui donne son nom, il est tout droit sorti des années 1970 et a refait son apparition cet été. Il se porte en toutes occasions et peut s'aligner avec un débardeur, une chemise ou une petite tunique, c'est selon. Il est aussi adapté à toutes les morphologies, affine les formes disgracieuses et modèle les tailles. Accessible à toutes, avec des prix qui oscillent entre 10.000 et 30 000 FCFA, c'est le must de l'été 2011.
Jamais à court d'ingéniosité, les vendeurs du marché des Hlm de Dakar ont plus d'une astuce dans leurs souks pour rattraper le train de la mode. Jamais en rade, ils font tout simplement coudre ces pantalons tendance et les proposent fièrement aux fashionistas à maigre budget. L'essentiel pour elles est d'être à la page. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Pour varier les mises, les combinaisons sont aussi de sortie pour les fashion-victimes : robes droites et évasées, jupes et pantalons taille haute prendront aussi du soleil durant cet hivernage. Des déclinaisons de toutes sortes (gros pois, marinières, rayures) pour jouer avec les couleurs et offrir un arc-en-ciel. Corail (mélange de rouge, rose et orange), bleu, orange, vert et rouge, apportent la touche chaude pour rimer avec la forte canicule.
Sophia Cissokho, 32 ans, tenancière de la boutique Rafetna, à là rue Joseph Gomis, attifée d'un ensemble bleu marié à des escarpins du même ton, nous désigne son nouvel arrivage. Le corail domine dans ses rayons. Sur le même palier, la boutique Recto Verso ne déroge pas à la règle. Comme pour nuancer, d'autres échoppes étalent la palette du rouge, orange, bleu et vert. L'essentiel c'est d'être «coloré». Et si le tout est assorti à des semelles compensées et des sandales, impossible d'être à la marge.
Trikini, le must pour être à la page
Et si l'envie vous prenait de faire un tour à la plage ou à la piscine, l'incontournable pour cet été 2011 reste sans conteste le trikini. Alliage du bikini et du monokini, il fait, son come-back. spectaculaire dans les tiroirs des femmes. Aguicheur à souhait, et un tantinet chaste, le trikipi est pur les tempéraments. Astou, la trentaine, vendeuse à la boutique Canelle, confie «Ce maillot de bain faisait partie de la collection de 2009 mais il n'était pas très connu. Cet été, il a fait un boom et un tabac. Toute notre collection est achevée. Nous nous apprêtons à renouveler le stock. Nos maillots se sont vendus comme des petits pains ». Le Trikini fait la Une des vitrines et échoppes de tout Dakar. Daba, Astou Wellé, toutes des élèves en classe de Première, préparent déjà leur sortie de fin d'année. Elles cherchent ce qu'elles ont surnommé le «must». «C'est en vogue dans toute la capitale. L'ère des deux-pièces est révolue, encore plus celui des monokinis», répètent en chœur là bande de midinettes. Une dame, la trentaine bien sonnée, grassouillette, refuse d'être en resté. Comme toutes les jeunes filles, elle veut son Trikini, coûte que coûte : «Je veux jouer dans la sensualité, avec un tout petit peu de pudeur. Et je trouve que le Trikini est l'accessoire idéal. Pour une dame à la recherche de l'âme sœur et qui ne veut pas attirer les vicieux, c'est tout simplement parfait. Elle montre et caché en même temps». Au secours, l'été promet d'être show.
SOURCE : L’OBS MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU ET NDÈYE FATOU SECK
Flashy pour faire flasher
Lieu de convergence des inconditionnels de la mode, niché au cœur de Dakar, Touba Sandaga est envahi par une marée humaine en cette fin de matinée. Certains profitent de l'heure de pause pour faire quelques emplettes et renouveler leur garde-robe avec la chaleur qui pointe le bout du nez. Les magasins rivalisent de chaland pour attirer de potentiels clients. Mannequins aux silhouettes de rêve, tenues extravagantes ornent les vitrines. An premier étage une bande d'adolescentes surexcitées, sacs remplis à ras bord de vêtements valsent d'échoppe en échoppe, à 1a quête des dernières tendances de l'été. «Fifi viens jeter un coup d'œil à cette robe. Elle est sublimé», s'extasie Diéynaba. En adoration devant une petite robe rouge à gros pois. blanc, ceinture assortie nouée à la taille, la jeune nymphe de 20 ans; teint clair, en a l'eau à la bouche. Elle s'engouffre dans le magasin, accompagnée de ses trois autres amies. Mais elles auront vite fait de déchanter à l'annonce du prix, très au-dessus de leurs bourses. Pour autant, elles ne vont pas abdiquer. « Il me faut cette robe, elle serait parfaite pour la sortie de ce soir. À elle seule, elle regroupe toutes les tendances du moment, les pois, la couleur, la coupe, la petite ceinture à nœud», s'émoustillent -elle. Comme pour lui donner
raison, le gérant de la boutique sort toute une panoplie de vêtements à pois et coloris tout aussi flashy les uns que les autres. Expert en la matière, Mame Cheikh est très au fait des tendances vestimentaires de cet été 2011. Sa clientèle, essentiellement composée de jeunes filles entre la vingtaine et la trentaine, suit précieusement ses conseils. À l'image de cette jeune maman qui cherche de petites toilettes pour se remettre à la page. Amsatou (nom d'emprunt) avoues être un peu laissée aller après son accouchement mais compte bien y remédier. Après avoir farfouillé un bon bout de temps dans plusieurs magasins, elle réussit à trouver ce qu'il lui fallait. L'été imminent, il n'y a pas d'âge pour paraître et rester in. Entre pantalons carotte, combinaisons, tops sans manches, jupes taillé haute, l’affaire est dans le sac: «C'est exactement ce qu'il me fallait. Je veux à tout prix être dans l'air du temps pour plaire à mon homme qui est très regardant sur la mode», argumente Amsatou, affichant un large sourire.
C'est l'époque de la femme-carotte
Le mot d'ordre de cet été, les jeunes filles font déjà décrété : ce sera une mode aux années «seventies». Le pantalon carotte est le composant essentiel de la penderie. Avec sa coupe large en haut et resserrée en bas, telle la carotte qui lui donne son nom, il est tout droit sorti des années 1970 et a refait son apparition cet été. Il se porte en toutes occasions et peut s'aligner avec un débardeur, une chemise ou une petite tunique, c'est selon. Il est aussi adapté à toutes les morphologies, affine les formes disgracieuses et modèle les tailles. Accessible à toutes, avec des prix qui oscillent entre 10.000 et 30 000 FCFA, c'est le must de l'été 2011.
Jamais à court d'ingéniosité, les vendeurs du marché des Hlm de Dakar ont plus d'une astuce dans leurs souks pour rattraper le train de la mode. Jamais en rade, ils font tout simplement coudre ces pantalons tendance et les proposent fièrement aux fashionistas à maigre budget. L'essentiel pour elles est d'être à la page. Qu'importe le flacon, pourvu qu'on ait l'ivresse.
Pour varier les mises, les combinaisons sont aussi de sortie pour les fashion-victimes : robes droites et évasées, jupes et pantalons taille haute prendront aussi du soleil durant cet hivernage. Des déclinaisons de toutes sortes (gros pois, marinières, rayures) pour jouer avec les couleurs et offrir un arc-en-ciel. Corail (mélange de rouge, rose et orange), bleu, orange, vert et rouge, apportent la touche chaude pour rimer avec la forte canicule.
Sophia Cissokho, 32 ans, tenancière de la boutique Rafetna, à là rue Joseph Gomis, attifée d'un ensemble bleu marié à des escarpins du même ton, nous désigne son nouvel arrivage. Le corail domine dans ses rayons. Sur le même palier, la boutique Recto Verso ne déroge pas à la règle. Comme pour nuancer, d'autres échoppes étalent la palette du rouge, orange, bleu et vert. L'essentiel c'est d'être «coloré». Et si le tout est assorti à des semelles compensées et des sandales, impossible d'être à la marge.
Trikini, le must pour être à la page
Et si l'envie vous prenait de faire un tour à la plage ou à la piscine, l'incontournable pour cet été 2011 reste sans conteste le trikini. Alliage du bikini et du monokini, il fait, son come-back. spectaculaire dans les tiroirs des femmes. Aguicheur à souhait, et un tantinet chaste, le trikipi est pur les tempéraments. Astou, la trentaine, vendeuse à la boutique Canelle, confie «Ce maillot de bain faisait partie de la collection de 2009 mais il n'était pas très connu. Cet été, il a fait un boom et un tabac. Toute notre collection est achevée. Nous nous apprêtons à renouveler le stock. Nos maillots se sont vendus comme des petits pains ». Le Trikini fait la Une des vitrines et échoppes de tout Dakar. Daba, Astou Wellé, toutes des élèves en classe de Première, préparent déjà leur sortie de fin d'année. Elles cherchent ce qu'elles ont surnommé le «must». «C'est en vogue dans toute la capitale. L'ère des deux-pièces est révolue, encore plus celui des monokinis», répètent en chœur là bande de midinettes. Une dame, la trentaine bien sonnée, grassouillette, refuse d'être en resté. Comme toutes les jeunes filles, elle veut son Trikini, coûte que coûte : «Je veux jouer dans la sensualité, avec un tout petit peu de pudeur. Et je trouve que le Trikini est l'accessoire idéal. Pour une dame à la recherche de l'âme sœur et qui ne veut pas attirer les vicieux, c'est tout simplement parfait. Elle montre et caché en même temps». Au secours, l'été promet d'être show.
SOURCE : L’OBS MARIA DOMINICA T. DIEDHIOU ET NDÈYE FATOU SECK
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
