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DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE CHEIKH HADJIBOU SOUMARÉ: Que de promesses non-tenues un an après...

Le Premier ministre Cheikh Hadjibou Soumaré déclinait devant la représentation nationale, il y a un an, les grandes lignes de son programme d'action. En effet, c’est le 17 septembre 2007 que le successeur de Macky Sall s’était adressé au peuple sénégalais par le biais de sa déclaration de politique générale. À l’époque déjà, ses compatriotes, éprouvés principalement par les affres de la cherté de la vie accentuée par la hausse vertigineuse du prix du baril du pétrole qui a occasionné l’augmentation de manière terrible des denrées de premières nécessités et également des produits énergétiques, continuaient de s’en remettre au Tout-Puissant tout en gardant un certain espoir sur des mesures qui ne manqueraient probablement pas d’être déclinées par Cheikh Hadjibou Soumaré.


Rédigé par leral.net le Jeudi 18 Septembre 2008 à 06:38 | | 0 commentaire(s)|

DÉCLARATION DE POLITIQUE GÉNÉRALE DE CHEIKH HADJIBOU SOUMARÉ: Que de promesses non-tenues un an après...
365 jours après ce discours de l’actuel Premier ministre, où en sont les Sénégalais ? Quelles sont les solutions de sortie de crise proposées par M. Soumaré qui ont été appliquées pour améliorer le sort du peuple sur la demande sociale par exemple ? Ces questions ne sont pas dénudées de sens. Pour tenter de trouver des éléments de réponse à ces interrogations, il serait peut-être bon de rappeler en résumé les grandes lignes de la déclaration de Politique générale de l’année dernière. Se pliant à cette tradition républicaine, le chef du Gouvernement avait parlé de « pacte » entre le Gouvernement, sous l'autorité du Président Abdoulaye Wade, et le Peuple sénégalais à travers ses Honorables représentants que sont les Députés qui venaient juste d’être élus à la faveur des élections législatives du 3 juin 2007.
« Aujourd'hui, la mission essentielle assignée à notre Gouvernement est d'engager, sans délai, des actions appropriées afin d'apporter des réponses concrètes aux préoccupations des Sénégalaises et des Sénégalais. À cet effet, nous conduirons les réformes structurelles nécessaires dans un contexte de maîtrise des équilibres budgétaires », disait-il. Pour étayer ses propos Cheikh Hadjibou Soumaré a évoqué sa présence pendant sept ans au côté du Chef de l'Etat comme Ministre du Budget. Après un bref rappel, « des progrès visibles et considérables notés dans nombre de domaines » par ses prédécesseurs à la Primature, il avait indiqué entre autres, « En plus des investissements dans l'éducation, la santé et le monde rural, les efforts du Gouvernement ont également consisté à préparer l'avenir, en renforçant les infrastructures de soutien à la croissance, et en préservant les emplois et l'outil de production ».

Des actions immédiates et certaines ruptures. . .

« Oui, nous avons conscience des difficultés relevées ces derniers temps dans la préservation du pouvoir d'achat des ménages », avait répété M. Soumaré. À cet effet, pour améliorer le sort des Sénégalais, le Pm avait préconisé, il y a un an, des « actions immédiates et certaines ruptures ». Toutefois, il avait confié aussitôt : « Mais, hélas, nous savons aussi combien le poids des chocs exogènes, dont le plus important cette année est la hausse inconsidérée des prix du pétrole, ruine nos efforts, et impose des contraintes aux ménages et aux activités de production ».
Par ailleurs, « Dans un souci de défendre le pouvoir d'achat des travailleurs, et suite aux décisions du Conseil Présidentiel tenu le 29 juin 2007 », relevait l’enfant de Thiès, « le Gouvernement, pour soulager les ménages, a procédé au gel des droits de Douane sur les produits de consommation courante ». Et de poursuivre : « Ce qui a permis ainsi de contenir, mais pour combien de temps encore, les effets de la hausse sur le marché international des prix du riz, de l'huile, du pain, du gaz. Le coût de cette mesure pour l'Etat est de 15 milliards de F Cfa ». Arrêtons-nous là, sur ce point bien précis pour affirmer sans risque de se faire démentir en nous appesantissant sur la suppression concernant la subvention sur le prix du riz, la céréale la plus consommée par les Sénégalais, pour dire que certaines de ces promesses faites, lors de cette déclaration de politique générale, n’ont pas été tenues.
Et des conséquences terribles ont découlé de cet état de fait avec le prix du sac de riz qui est presque passé du simple au double, après avoir été invisible pendant des semaines voire des mois sur le marché. Ainsi, durant une bonne partie des 365 derniers jours, nos compatriotes ont été aussi touchés de plein fouet par les pénuries incessantes de gaz butane, de délestage au quotidien d’électricité, de l’augmentation du prix du carburant qui a donné lieu à celui du transport, etc. Peut-être qu’une année n’est pas suffisante pour tenir des promesses de cette envergure ? En tout cas, les Sénégalais dans leur écrasante majorité sont presque à genoux et continuent malgré tout à espérer une amélioration de leurs conditions de vie.

Le Matin

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