L’Observateur : M. Mboup, comment analysez-vous la raclée électorale subie par la Coalition Sopi, malgré l’implication personnelle du président de la République et son fils Karim Wade dans ces élections ?
Je voudrais d’abord souligner que cette défaite est consécutive aux renouvellements qui ne se sont pas faits dans les règles de l’art. Après les investitures, il y a eu beaucoup de frustrations et de mécontentements que les militants ont exprimés dans leur vote de dimanche. Il faut donc reconnaître que cette victoire de l’opposition n’est que la résultante de la division de la famille libérale. L’opposition est toujours minoritaire dans ce pays et les populations restent viscéralement attachées à la personne du président de la République. J’en veux pour preuve, l’accueil chaleureux et la déferlante humaine qui l’ont accompagné ces derniers jours.
Vous dites que les populations aiment toujours Me Wade. N’empêche, elles ont voté contre sa coalition, sanctionnant du coup de nombreux responsables libéraux.
Il faut préciser que les Sénégalais sont toujours avec Wade. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont avec tous les élus locaux. Surtout ceux qui n’ont pas su trouver des réponses adéquates face aux attentes des populations. Ces derniers ont tous perdu chez eux.
Parlant des responsables libéraux qui ont mordu la poussière, on peut aussi dire que Pape Samba Mboup a perdu à Grand-Yoff.
Non, vous savez que moi, je ne suis pas un responsable politique. J’ai certes été investi, mais je n’ai pas battu campagne sur le terrain. Néanmoins, j’assume ma part d’échec.
Y a-t-il eu vote sanction ou est-ce, selon vous, le résultat du départ de certains responsables libéraux du Pds ?
Depuis longtemps, j’ai tiré la sonnette d’alarme, en mettant en garde contre le départ de grands responsables du parti. On me disait à l’époque que ces derniers sont seuls et qu’ils n’ont personne avec eux. Mais aujourd’hui, tout le monde voit les conséquences, car ceux qui sont partis ont contribué à la victoire de l’opposition.
En parlant de départ de grands responsables, vous faites peut-être allusion à Idrissa Seck et Macky Sall. Êtes-vous prêt à œuvrer pour leur retour au bercail?
J’ai toujours œuvré pour les retrouvailles de la famille libérale. Mais, dans tous les cas, ce que je peux dire, c’est que le président de la République va faire une lecture très lucide de la situation.
Voulez-vous dire qu’il y aura des sanctions, que des têtes vont tomber ?
Si j’étais à sa place, j’en aurais tiré toutes les conséquences. Je pense qu’il doit le faire, car son entourage ne lui dit pas toujours la vérité.
Quelle est la part de responsabilité de Karim Wade dans la déroute de la Coalition Sopi 2009 ?
Je ne peux pas me prononcer sur son cas, parce que je ne sais pas.
Peut-on envisager aujourd’hui la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale qui s’ouvrirait à l’opposition ?
Cela se décide à un niveau où je n’interviens pas. Donc vous comprenez aisément que je ne suis pas en mesure d’évoquer cette question.
source l'observateur
Je voudrais d’abord souligner que cette défaite est consécutive aux renouvellements qui ne se sont pas faits dans les règles de l’art. Après les investitures, il y a eu beaucoup de frustrations et de mécontentements que les militants ont exprimés dans leur vote de dimanche. Il faut donc reconnaître que cette victoire de l’opposition n’est que la résultante de la division de la famille libérale. L’opposition est toujours minoritaire dans ce pays et les populations restent viscéralement attachées à la personne du président de la République. J’en veux pour preuve, l’accueil chaleureux et la déferlante humaine qui l’ont accompagné ces derniers jours.
Vous dites que les populations aiment toujours Me Wade. N’empêche, elles ont voté contre sa coalition, sanctionnant du coup de nombreux responsables libéraux.
Il faut préciser que les Sénégalais sont toujours avec Wade. Mais cela ne veut pas dire qu’ils sont avec tous les élus locaux. Surtout ceux qui n’ont pas su trouver des réponses adéquates face aux attentes des populations. Ces derniers ont tous perdu chez eux.
Parlant des responsables libéraux qui ont mordu la poussière, on peut aussi dire que Pape Samba Mboup a perdu à Grand-Yoff.
Non, vous savez que moi, je ne suis pas un responsable politique. J’ai certes été investi, mais je n’ai pas battu campagne sur le terrain. Néanmoins, j’assume ma part d’échec.
Y a-t-il eu vote sanction ou est-ce, selon vous, le résultat du départ de certains responsables libéraux du Pds ?
Depuis longtemps, j’ai tiré la sonnette d’alarme, en mettant en garde contre le départ de grands responsables du parti. On me disait à l’époque que ces derniers sont seuls et qu’ils n’ont personne avec eux. Mais aujourd’hui, tout le monde voit les conséquences, car ceux qui sont partis ont contribué à la victoire de l’opposition.
En parlant de départ de grands responsables, vous faites peut-être allusion à Idrissa Seck et Macky Sall. Êtes-vous prêt à œuvrer pour leur retour au bercail?
J’ai toujours œuvré pour les retrouvailles de la famille libérale. Mais, dans tous les cas, ce que je peux dire, c’est que le président de la République va faire une lecture très lucide de la situation.
Voulez-vous dire qu’il y aura des sanctions, que des têtes vont tomber ?
Si j’étais à sa place, j’en aurais tiré toutes les conséquences. Je pense qu’il doit le faire, car son entourage ne lui dit pas toujours la vérité.
Quelle est la part de responsabilité de Karim Wade dans la déroute de la Coalition Sopi 2009 ?
Je ne peux pas me prononcer sur son cas, parce que je ne sais pas.
Peut-on envisager aujourd’hui la mise sur pied d’un gouvernement d’union nationale qui s’ouvrirait à l’opposition ?
Cela se décide à un niveau où je n’interviens pas. Donc vous comprenez aisément que je ne suis pas en mesure d’évoquer cette question.
source l'observateur