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DEGUENE CHIMERE DIALLO: La radio, son amour pour «papa», sa coquetterie... « Les tristes histoires qu’on m’a racontées »

Belle, elle l'est certes. Coquette, elle l'est encore plus. Deguène Chimère Diallo, force est de le reconnaître, est une « drianké » au vrai sens du terme. On dit souvent que derrière tout grand homme, il y a une grande dame.
Eh oui, la douce moitié de Me Abdoulaye Babou fait partie de ces grandes dames que tout homme rêverait d'avoir à ses côtés. Connue pour sa coquetterie, son ouverture et surtout sa générosité, l'animatrice de la fameuse émission « Confidences » se bat tant bien que mal pour venir en aide à toutes ces personnes désespérées qui lui confient leurs problèmes à travers son émission. C'est une Adja Deguène Chimère Diallo très joviale que nous avons rencontrée dans les studios de la radio Océan Fm où elle a bien voulu se confier à nous. Et tout y passe : la radio, son amour pour «papa», sa coquetterie etc. Entretien...


Rédigé par leral.net le Jeudi 15 Juillet 2010 à 01:02 | | 7 commentaire(s)|

DEGUENE CHIMERE DIALLO: La radio, son amour pour «papa», sa coquetterie... « Les tristes histoires qu’on m’a racontées »
Qui est Adja Deguène Chimère ?

C'est très difficile de parler de soi-même, je suis Deguène Chimère Diallo, épouse Babou. J'ai quarante ans, je suis anima trice depuis 1995. J'ai eu à faire différen tes stations, j'ai commencé par la radio Dunya où j'ai fait sept ans avant de démis sionner pour être la directrice de la radio Diamono Fm. C'est par la suite que je suis allée à Envi Fm et à la fermeture de cette radio, j'ai retrouvé Mam Less à Océan Fm où je suis présentement.

Avez-vous fait des études ?

Oui, j'ai été au lycée d'application, puis à l'Institut de formation professionnelle. Au début j'ai voulu faire des études en ges tion hôtelière, je ne sais pas pourquoi mais c'est un nom qui me plaisait beaucoup. J'ai ensuite fait de la comptabilité et puis des études en analyste programmeur en France. J'ai également touché à l'esthéti­que parce que c'est un domaine qui m'a toujours passionnée.

Qu'est ce qui explique cette passion que vous avez pour la radio ?

En toute franchise, je ne m'attendais pas à faire la radio. J'étais à l'étranger et quand je suis venue en vacances en 1995, j'ai ren contré le président de Excaf Telecom qui est un cousin à mon père. II m'a fait savoir que j'avais une voix radiophonique avant de me suggérer de faire un test et c'est comme ça que j'ai pris goût à la radio. J'ai alors commencé par présenter les grandes éditions en imitant Elisabeth Ndiaye et Virginie Chimère qui est une tante à moi. Après j'ai présenté des émissions interacti ves et puis « Confidences ».

Une émission qui est d'ailleurs très suivie pouvez-vous revenir sur le concept ?

II existe beaucoup de tabous dans notre pays. II y a énormément de choses dont les gens n'osent pas parler. Et pourtant ils vivent des situations incroyables comme le viol, l'inceste et tant d'autres faits inédits C'est ainsi qu'avec l'émergence des radio s privées, l'idée m'est venue de faire cette émission « Confidences » histoire de per mettre aux auditeurs de partager leur problèmes et éventuellement essayer de trouver des solutions. Au début, les gens écrivaient anonymement leur problème pour qu'on en débatte à l'antenne et puis de fil à aiguille, l'émission a été retaillée sur mesure pour enlever tout ce qui n'était pas adapté. Et voilà, « Confidences » a maintenant 13 ans et c'est une émission qui continue de faire des émules un peu partout.


DEGUENE CHIMERE DIALLO: La radio, son amour pour «papa», sa coquetterie... « Les tristes histoires qu’on m’a racontées »
On sent aussi une certaine émotion de votre part durant tout le temps que dure l'émission. Vous pleurez?

II m'arrive de pleurer pendant l'émission car je suis de nature très émotive. J'ai vrai ment eu à écouter des histoires qui m'ont profondément marquée, c'est ce qui tra duit cette émotion que je n'arrive pas à contrôler ce qui fait qu'il m'arrive souvent de pleurer à l'antenne.

Et quel a été justement le cas qui vous a le plus marquée ?

A vrai dire il y en a beaucoup. Tout récem ment il y a eu le cas d'une fille qui est née handicapée mais qui a quand même eu le courage de poursuivre ses études non sans avoir rencontré beaucoup de difficultés. C'est d'ailleurs son père et son frère qui la portaient pour l'amener à l'école. Lorsqu'elle a terminé au Centre Talibou Dabo, on lui a offert une chaise roulante et elle a tenu à faire le bac G qui est très difficile. Quand ses parents la portaient jusqu'au lycée Delafosse, ce sont ses cama­rades de classe qui prenaient le relais en l'aidant à monter les escaliers pour aller en classe. Elle s'est battue pour avoir son bac G et ne sachant pas quoi faire après, elle a lancé un cri de coeur pour qu'on l'aide à poursuivre ses études à l'étranger parce qu'ici les structures scolaires ne sont pas adaptées pour les études des handicapés. C'est une fille très courageuse et je conti nue à suivre son cas, nous avons eu les pro­messes d'une haute personnalité qui va peut-être l'aider à pouvoir faire des étu des supérieures. Nous avons bon espoir quand même. II y'a aussi le cas d'Isabelle qu'on avait remise aux Soeurs franciscai nes, elle a été recueillie par un couple français. 28 ans après elle est revenue à Dakar pour rechercher ses parents qu'elle a retrouvés en direct dans mon émission. Maintenant Isabelle est heureuse avec sa maman et c'est d'autant plus triste car cette dernière après 25 ans de mariage n'a pas eu d'enfant. C'est une histoire qui m'a terriblement marquée, il y en a eu tant d'autres comme celle qui a été violée par son propre frère et qui a versé du quin quéliba sur son sexe pour ne plus avoir à subir les assauts de son frère.

On a eu écho d'une association qui serait sur le point d'être mise sur pied pour venir en aide à tous ces gens, qu'en est-il exacte ment? Effectivement nous sommes en train de monter une association dénommée « Ndinkané partage ». Nous avons tellement de cas de SOS, des gens qui n'ont pas de moyens pour se soigner. Vous ne pouvez pas imaginer le nombre de gens qui vien nent à la radio, qui ont vraiment des pro blèmes pour survivre, qui sont chassés de l'hôpital parce que tout simplement ils n'ont pas de quoi payer une opération. Ils viennent tous me voir pour lancer un SOS, c'est triste de voir tout cela. C'est juste ment ce genre de situation qui nous a poussé à monter cette association et nous sommes en train de faire les formalités pour avoir notre récépissé et démarrer nos activités. Parlons maintenant de Deguène Chimère, madame Babou. Comment s'est passé votre rencontre avec notre avocat natio nal ? Papa (c'est ainsi qu'elle appelle son mari), je l'ai rencontré le jour de mon anniver saire, c'était le 26 juin 1997 qui a coïncidé avec le magal de Touba. Je suis allée cou vrir l'événement avec la radio Dunya et on était chez feu Serigne Kosso Absa Lô qui était son ami. C'est pendant que je cou vrais l'événement tard dans la nuit que Serigne Kosso m'a appelée, c'était d'ail leurs son dernier magal. II a ainsi pris nos deux mains pour demander à Me Babou s'il me connaissait, il dit non. Moi non plus je ne le connaissais pas. Alors Serigne Kosso lui fait savoir que si tu épouses sokhna Déguene tu auras une bonne épouse. Je peux dire que c'était très sym bolique, extraordinaire à la limite. C'est en 1999 lorsque je suis revenue de la Mecque que je l'ai rencontré à la radio où il était venu chercher un décodeur, une semaine après on s'est marié. Et cela fait mainte nant onze ans qu'on est ensemble. C'est le grand amour ? C'est plus que ça ! C'est très fort vraiment. Ceux qui vous connaissent savent qu'il existe une grande complicité entre vous deux, que vous vous aimez comme des adolescents, comment faites-vous pour entretenir cette flamme? Oui, rendons grâce à Dieu ! Mais je pense que le secret c'est le « tarbiya », je ne le prend pas comme un mari mais comme mon guide, je le suis docile, et suis atten tionnée à tous ses désirs, il me le rend bien d'ailleurs. Nous disons Alhamdoulillah, notre union est basée sur la foi, en Dieu et en notre guide spirituel Cheikh Ahmadou Bamba Khadimou Rassoul. Mais parlez nous un peu des détails du « tarbiya », comment est ce que vous vous y prenez ? Le « tarbiya » c'est au jour le jour, c'est tout un ensemble. Bon je ne vais pas te dire tous mes secrets mais je veille sur les moindres détails, son tapis de prière par exemple je l'arrose de musc. II en est de même pour ses habits, nos enfants, en somme tous les petits détails. Mais il y a surtout l'aspect comportement, on peut être très moderne mais il y a quand même des valeurs qu'il faut préserver. Un mari, il faut lui vouer un respect profond, bien prendre soin de lui. En tout cas pour ma part c'est un profond respect que je voue à mon papa, un respect basé sur les prin ceps du Coran et les Ndiguel de Cheikh Ahmadou Bamba qui nous guide pas à pas et perpétuellement. J'ai perdu mon père très tôt et j'ai retrouvé en mon mari ce papa qui me couve, me protège, c'est mon tout. C'est plus que de l'amour que je lui voue, je prie Dieu pour qu'il nous donne longue vie afin qu'on soit ensemble pour toujours.


DEGUENE CHIMERE DIALLO: La radio, son amour pour «papa», sa coquetterie... « Les tristes histoires qu’on m’a racontées »
Vous êtes son unique épouse n'est-ce pas ?

Oui par la grâce de Dieu je suis sa pre mière, sa deuxième, sa troisième, sa qua trième...

Et vous n'avez pas peur que les filles vous le chipent, parce que Me, il n'est pas mal du tout ?

Pas du tout ! Même s'il avait quatre fem mes, je ne changerais pas d'un iota. C'est une erreur pour beaucoup de femmes de dire que parce que j'ai une coépouse, je vais changer de comportement. J'en aurais demain peut-être parce qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait, mais il restera toujours mon papa et mon guide.

Deguène Chimère aime également bien prendre soin d'elle, qu'est ce qui explique toute cette coquetterie ?

Je suis Saint-Louisienne de père et de mère, j'ai des grands parents qui furent successivement maires de Saint-louis, le plus récent est Abdoulaye Diaw Chimère. Tout le monde sait que les Saint-­Louisiennes sont très coquettes. On me rappelle souvent que je ressemble à ma grand-mère paternelle dont je porte le nom, elle était tellement coquette que quand elle faisait la cuisine, tout le monde croyait qu'elle sortait, elle mettait de beaux habits, se parfumait, mettait ses bijoux pour faire la cuisine. Je pense que cette coquetterie je l'ai héritée d'elle, je fais la même chose qu'elle. Même pour aller dormir, il m'arrive de rester des heu res devant le miroir à me préparer comme si j'allais sortir, je veille sur tout, la coif fure, le parfum etc. Même quand j'étais jeune c'était comme ça, je ne me rappelle pas avoir été prise en défaut une seule fois. J'aime me faire belle, même en ami tié j'aime avoir des amies correctes, très bien habillées. J'aime la coquetterie, c'est naturel en moi.

II parait que quand vous sortez du studio, tout le monde a envie d'y entrer à cause de la bonne odeur que vous y laissez ?

Je pense que la bonne odeur entraîne même la longévité. Moi j'ai le culte du beau, j'aime voir les bonnes choses, sentir les bonnes odeurs et j'aime écouter les bonnes choses. Ce que je dépense en par fum, je ne peux pas le dire, je passe tout mon temps à acheter de l'encens, tu ne peux même pas imaginer le nombre d'en­censoirs que j'ai chez moi, j'en ai partout. Le parfum, j'en ai dans mon sac, dans la voiture, partout. J'ai une manie même de parfumer les gens avec qui je suis.

Vous aimez donc dépenser pour vos petits soins, qu'elle a été votre plus grande folie dans ce sens ?

Je n'ose pas le dire, en tout cas je dépense beaucoup pour ça.

Qu'elle est la meilleure chose qui vous soit arrivée dans la vie ?

C'est quand j'ai été pour la première fois à la Mecque, j'avais fait une publicité avec Ady Wade à la radio pour une agence, la publicité était tellement bien faite que les gens qui avaient organisé le jeu sont venus me dire écoute on ne te laisse pas on va à la Mecque avec toi. C'était quelque chose d'extraordinaire de voir la Kaba surtout à cet âge. Ce fut le plus beau jour de ma vie.

Votre pire souvenir ?

Oh, c'est le décès de mon père ! Les gens qui me connaissent savent à quel point j'étais attachée à mon père, je lui voue encore un amour viscéral. Lui aussi il m’aimait tellement que partout où il allait, il ne parlait que de moi. II est parti un jour de Tabaski en 1988, il était tout pour moi C'est pourquoi quand j'appelle mon mari papa, c'est très profond et symbolique. Que Dieu l'accueille dans son paradis. Je prie aussi pour que Dieu donne une très longue vie à ma maman que j'adore beaucoup !

Est-ce que vous avez un regret dans la vie ?

Je regrette de n'avoir pas connu mon mari un peu plus tôt. Je prie Dieu de nous donner longue vie pour que je puisse rattraper tout ce temps pendant lequel on ne s’était pas connu.

www.dechiba.com

(Plus d'informations demain sur leral .net)


1.Posté par bek's le 15/07/2010 11:05 | Alerter
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je suis un sudiste et ma femme est de saint-louis ,on a 10 ans de mariage .
Pour dire vrai,je suis au paradis !!!

2.Posté par MAGIDA le 15/07/2010 16:50 | Alerter
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sé fou com j'aime cette femme! sé mon idole, j'aimerais tant avoir ses qualités.seigneur Dieu Yalla meuneu mayé dale! longue vie à toi ma soeur!

3.Posté par Sopé le 15/07/2010 18:00 | Alerter
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Oh Oui, elle a bien raison et j'ai aimé sa franchise dans tout ce qu'elle dit. La modernité ne doit pas faire oublier à une femme la primauté du mari dans le ménage. Longue vie à toi Chère Déguène et merci d'avoir rappeler à nos soeurs perdues que la femme doit être soumise devant son mari.

4.Posté par g.g le 15/07/2010 18:06 | Alerter
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je t'aime bien Déguène. mais on di qu la femm musulmane doi etr mesuré dan tou ce qu'ell fait.
le parfum c bien.tu peux en mettr à volonté chez toi pour ton mari.mais dehors ou bureau celà attire les homm.d'otr von mem fantasmé sur toi.et c'est des péché qu tu récoltes.
NGA BAAL MA AKK

5.Posté par CHERIF TOURE le 15/07/2010 20:07 | Alerter
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NGA BALMA AKK WAYE DA NGA REY TATE

6.Posté par rasmus le 20/07/2010 16:41 | Alerter
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Merci Madame votre temoignage est merveilleux il faut saimer les unes les autres et le maitre du monde est content

7.Posté par mohamed le 18/08/2010 11:14 | Alerter
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Bonjour Mme BABOU
je peux meme vous appeller "gorro" car mon épouse est Saint louisienne de la famille Conaré c'est la petite fille de Soukeyna et le Pdt Lamine Gueye est aussi son grd pére . Je souhaiterais vous la présenter car vous étes identiques nite kou bakh nga meme votre époux ( papa) la reconnu que " ALLAH LE MISERICORDIEUX VEILLE SUR VOTRE COUPLE POUR UNE LONGUE VIE PLEINE DE BONNES CHOSES" je suis prét a intégré votre association " NDINKANE PARTAGE " que dieu te garde ma soeur sama goro .contact voir adresse e-mail

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