Les déguerpis de la rue desservant la cité Claudel ne désarment pas. Au sortir de leur rencontre d'hier, ils ont décidé de se battre du fait de l'énorme préjudice qui leur a été causé et qu'ils estiment à 500 millions de F Cfa. S'interrogeant sur le «commanditaire» de cette opération, les responsables de l'Association des riverains exploitants des allées Claudel, affiliée à la Fédération des associations de Fann, soutiennent que les chargés de la communication de Karim Wade dégagent toute responsabilité de ce dernier dans cette affaire, au même titre que le maire de Dakar, Khalifa Sall. Ce qui les conduit à se tourner vers la Commune d'arrondissement de Fann-Point E-Amitié qui perçoit leur loyer mensuel depuis plus de deux décennies, mais aussi du côté des autorités universitaires auxquelles on a attribué l'initiative des «quelques» sommations parvenues aux occupants. Ce qui pousse Babacar Diop, une des victimes, à se demander comment la mairie peut autoriser et percevoir le loyer mensuel et qu'au même moment le recteur serve des sommations de déguerpissement à certains occupants ? Quoi qu'il en soit, ladite association exige le dédommagement et la réinstallation avec à la clé un ultimatum d'une semaine. A défaut, elle va dérouler son plan d'action qui prévoit un combat acharné en vue du placement de la mairie de Fann-Point E-Amitié sous délégation spéciale et la destitution du recteur de l'Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad).
Soupçonnant le maire Malick Diop de vouloir satisfaire sa clientèle politique en construisant sur le site libéré des cantines à attribuer avec un quota pour les femmes des professeurs d'université logés dans «la zoné de la cité Claudel qui est très juteuse», les victimes du déguerpissement préviennent qu'elles ne se laisseront pas faire. «Nous sommes là sur les ruines de nos commerces chaque jour. Et nous veillerons au quotidien pour que d'autres personnes n'y soient pas installées», avertissent-elles. La dame Mariama Baldé dont le restaurant a été réduit en un immense tas de gravats soupçonne même «des Chinois qui seraient à 1'affût parce que très fréquents sur les lieux depuis quelques jours».
Abdoul Aziz SECK
Source Le Populaire
Soupçonnant le maire Malick Diop de vouloir satisfaire sa clientèle politique en construisant sur le site libéré des cantines à attribuer avec un quota pour les femmes des professeurs d'université logés dans «la zoné de la cité Claudel qui est très juteuse», les victimes du déguerpissement préviennent qu'elles ne se laisseront pas faire. «Nous sommes là sur les ruines de nos commerces chaque jour. Et nous veillerons au quotidien pour que d'autres personnes n'y soient pas installées», avertissent-elles. La dame Mariama Baldé dont le restaurant a été réduit en un immense tas de gravats soupçonne même «des Chinois qui seraient à 1'affût parce que très fréquents sur les lieux depuis quelques jours».
Abdoul Aziz SECK
Source Le Populaire