Le Sénégal va mal sur le plan de la démocratie et des droits humains. C'est le diagnostic qui a été fait, hier, par Alioune Tine et Abdou Latif Coulibaly, à l'occasion du Forum panafricain organisé par le professeur Bouba Diop, sur le thème «L'Afrique : cinquante ans d'indépendance. Quel bilan ? Quelles propositions de changements ? »
Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho) est péremptoire : «Notre pays est en retard en matière de protection des droits humains. La dernière fausse note est l'affaire Farba Senghor. Il doit être jugé pour ne pas codifier l'impunité». Il ajoute que «la Haute Cour de justice doit continuer à juger les hautes autorités, sinon elle ne serait qu'un organe de règlement des affaires politiques ».
À en croire M. Tine, «il faut aller dans le sens de l'élargissement des attributions de la Cour pénale internationale pour ce qui est des crimes économiques».
Très en verve, le président de la Raddho martèle en outre : « Le Mali, le Cap-vert et le Ghana sont en avance sur le Sénégal en matière de démocratie. Le débat sur le fichier électoral prouve notre recul démocratique».
Pour finir, Alioune Tine fait remarquer qu'«en cinquante ans d'indépendance, il y a eu 52 coups d'État en Afrique».
Lui emboitant le pas. Abdou Latif Coulibaly déclare que «l'Afrique a un problème de leadership». Selon lui, «on ne peut pas faire l'inventaire des cinquante ans d'indépendance, sans évoquer la question de la gouvernance ».
Sur sa lancée, le journaliste-écrivain de rappeler : « En 1995, Abdou Diouf avait dit à ses ministres de rapatrier les fonds cachés à l'extérieur pour développer notre pays. Et en 1981, le législateur sénégalais avait pris les devants pour lutter contre l'enrichissement illicite, pour restaurer la bonne gouvernance». Mais, souligne, M. Coulibaly; «avec l'Alternance, les scandales se poursuivent et se ressemblent, contrairement aux socialistes qui dissipaient les preuves » .
Le journaliste s'est en effet appesanti sur «la capacité des socialistes à dissimuler, leur compétence à effacer les preuves, et l'incompétence de ceux d'aujourd'hui à nourrir gracieusement le travail des journalistes ».
Moustapha BA (Stagiaire)
Source Le Populaire
Alioune Tine, président de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'Homme (Raddho) est péremptoire : «Notre pays est en retard en matière de protection des droits humains. La dernière fausse note est l'affaire Farba Senghor. Il doit être jugé pour ne pas codifier l'impunité». Il ajoute que «la Haute Cour de justice doit continuer à juger les hautes autorités, sinon elle ne serait qu'un organe de règlement des affaires politiques ».
À en croire M. Tine, «il faut aller dans le sens de l'élargissement des attributions de la Cour pénale internationale pour ce qui est des crimes économiques».
Très en verve, le président de la Raddho martèle en outre : « Le Mali, le Cap-vert et le Ghana sont en avance sur le Sénégal en matière de démocratie. Le débat sur le fichier électoral prouve notre recul démocratique».
Pour finir, Alioune Tine fait remarquer qu'«en cinquante ans d'indépendance, il y a eu 52 coups d'État en Afrique».
Lui emboitant le pas. Abdou Latif Coulibaly déclare que «l'Afrique a un problème de leadership». Selon lui, «on ne peut pas faire l'inventaire des cinquante ans d'indépendance, sans évoquer la question de la gouvernance ».
Sur sa lancée, le journaliste-écrivain de rappeler : « En 1995, Abdou Diouf avait dit à ses ministres de rapatrier les fonds cachés à l'extérieur pour développer notre pays. Et en 1981, le législateur sénégalais avait pris les devants pour lutter contre l'enrichissement illicite, pour restaurer la bonne gouvernance». Mais, souligne, M. Coulibaly; «avec l'Alternance, les scandales se poursuivent et se ressemblent, contrairement aux socialistes qui dissipaient les preuves » .
Le journaliste s'est en effet appesanti sur «la capacité des socialistes à dissimuler, leur compétence à effacer les preuves, et l'incompétence de ceux d'aujourd'hui à nourrir gracieusement le travail des journalistes ».
Moustapha BA (Stagiaire)
Source Le Populaire