« Si des actions ont toujours été menées pour prêcher en faveur du départ de Wade, force est de constater que la tenue de la troisième édition du festival mondial des arts nègres (Fesman) a fini par générer un sentiment de dépit chez la communauté sénégalaise de l'extérieur », précise Mame Thierno Birahim Niang. De l'Italie où il réagissait, le frère de Serigne Modou Kara Mbacké a dit toute son amertume. « Le ridicule ne tue plus sous Wade. Il ne manquait plus que ça », peste-t-il. Faisant allusion à la troisième édition du Fesman pour lequel il s'est interrogé sur l'utilité et l'opportunité. A l'en croire, contrairement au Fesman organisé par Senghor en son temps pour vendre la destination Sénégal, celui de Wade n'avait pas lieu d'être. En effet, annonce Mame Thierno Birahim Niang, « des séances de récital de corans (313 fois) et (6666) autres versets du Saint Coran seront également récités à travers toutes les grandes capitales d'Europe pour le départ de Abdoulaye Wade et de son régime. La cérémonie solennelle se déroulera, selon lui, en France à plus précisément à Bordeaux où toute la diaspora se donne rendez-vous le 31 décembre prochain, date de clôture du fesman pour célébrer à leur manière la fin du festival. Autre attitude décriée par Mame Thierno Birahim Niang, c'est le silence des "soi-disant marabouts" par rapport à l'organisation du Fesman. « Je ne comprends pas pourquoi le mutisme de ces derniers qui n'ont daigné jusqu'ici, afficher une position hostile par rapport au fesman de Wade alors qu'ils sont convaincus, au fort de leur intérieur, qu'il ne s'agit ni plus ni moins que d'une futilité », fustige-t-il. En tout état de cause, il pense fortement que ces derniers n'ont pas les coudées franches pour montrer leur désaccord ou leur courroux vis-à-vis du pouvoir en place. Parce que, a-t-il laissé entendre, lors du dernier sommet de l'Oci tenu à Dakar, beaucoup de privilèges avaient été accordés à des soi-disant marabouts.
Djim Momath KIDIERA le matin
Djim Momath KIDIERA le matin