Le cinéma sénégalais qui agonise depuis des années déjà, faute de salles et de productions, risque de mourir définitivement avec cette crise qu’il traverse. En effet, l'Association des cinéastes du Sénégal, née en 1968 dans le dessein de redynamiser le secteur, est confrontée à un grave problème de leadership. Certains membres de l’association ayant jugé nécessaire de destituer le président en exercice, Cheikh Ngaïdo Ba, lors d’une Assemblée générale extraordinaire tenue il y a quelques semaines. Ils accusent en effet le président sortant de ne travailler que pour son compte personnel et non pour l’association.
«Nous venons de mettre en place un nouveau bureau de l'Association des cinéastes du Sénégal. Parce que l'ancien président n'est là que pour ses intérêts personnels, il ne travaille pas pour l'avenir du cinéma sénégalais. Il y a une défiance statutaire et il ne fait pas son travail», a clamé, hier, le tout nouveau président de ladite association, Mansour Sora Wade, lors d'un point de presse à la Maison de la Culture Douta Seck. Il a ainsi indiqué que le nouveau bureau mis en place au cours de l’Ag extraordinaire était provisoire et allait assurer la direction de l’association durant 6 mois au plus. «Nous avons décidé de mettre en place ce bureau parce que l'ancien qui est en place depuis 5 ans n'a pas fait d'Assemblée générale depuis 3 ans et faisait de l'accaparement et de la rétention d'informations», avance le cinéaste avant d’ajouter que l’équipe sortante a «contribué à la mort du cinéma au Sénégal». «Et c'est dommage. Parce que c'est au Sénégal qu'est né le cinéma africain. Mais aujourd'hui, le Sénégal est à la dernière position», s’est désolé le réalisateur du «Prix du pardon», d’après qui, pour sortir de cette impasse, «il faut qu'il y ait une politique cinématographique pour redynamiser le secteur. Ce bureau provisoire mettra en place des mécanismes pour développer l'industrie cinématographique dans le 6 prochains mois, en attendant l'Assemblée générale de renouvellement».
Cheikh Ngaïdo Ba : «Nous restons là jusqu'en janvier 2011»
Pour sa part, le président destitué Cheikh Ngaïdo Ba n’entend pas céder sa place à la tête de l’Association des cinéastes du Sénégal. Interpellé sur la décision prise par le camp opposé au sien, M. Ba a confié : «ces six personnes (Ndlr : Mansour Sora Wade et les cinq membres de son bureau) qui ont pris cette décision de me destituer ne font pas partie de l'association. Ils ne sont même pas des cinéastes et ne peuvent donc pas réclamer mon poste». «C'est moi qui suis toujours le président de l’Association des cinéastes du Sénégal. Amadou Saloum Seck est mon vice-président et Maguette Diop est le Secrétaire général», a-t-il martelé. Et Cheikh Ngaïdo Ba de préciser avec vigueur que «Mansour (Mansour Sora Wade) et sa bande, nous ne les gérons pas. Parce qu'ils ne sont pas éligibles. Ils n'ont même pas de quittance. Ce sont des médisants malveillants. Ils ont tout bâti sur du faux».
«Depuis 5 ans, ces gens-là ne cotisent pas. Ils n'ont pas de carte de membre. Ils ne savent même pas comment l'association est gérée», a-t-il poursuivi en notant que c’est là une raison suffisante pour ne pas leur prêter attention. «On les ignore parce qu'ils sont illégaux et illégitimes. Et nous restons là jusqu'en janvier 2011, lors de notre prochaine Assemblée générale», explique-t-il avant d’apporter des précisions sur la polémique autour du projet du président de la République qui veut créer un complexe cinématographique. «Nous ne sommes pas contre le projet du chef de l'Etat. Parce que nous avons toujours défendu ce genre de projet. Par contre, nous ne sommes pas d'accord sur l'étude de faisabilité qu'il veut soumettre à un étranger. Simplement parce que cette étude a été déjà effectuée», s’est-il défendu, comme pour dire que la bataille s’annonce rude entre ses pourfendeurs et lui dans les mois à venir avec comme finalité le contrôle de l’Association des cinéastes.
Marianne NDIAYE (Stagiaire) le populaire
«Nous venons de mettre en place un nouveau bureau de l'Association des cinéastes du Sénégal. Parce que l'ancien président n'est là que pour ses intérêts personnels, il ne travaille pas pour l'avenir du cinéma sénégalais. Il y a une défiance statutaire et il ne fait pas son travail», a clamé, hier, le tout nouveau président de ladite association, Mansour Sora Wade, lors d'un point de presse à la Maison de la Culture Douta Seck. Il a ainsi indiqué que le nouveau bureau mis en place au cours de l’Ag extraordinaire était provisoire et allait assurer la direction de l’association durant 6 mois au plus. «Nous avons décidé de mettre en place ce bureau parce que l'ancien qui est en place depuis 5 ans n'a pas fait d'Assemblée générale depuis 3 ans et faisait de l'accaparement et de la rétention d'informations», avance le cinéaste avant d’ajouter que l’équipe sortante a «contribué à la mort du cinéma au Sénégal». «Et c'est dommage. Parce que c'est au Sénégal qu'est né le cinéma africain. Mais aujourd'hui, le Sénégal est à la dernière position», s’est désolé le réalisateur du «Prix du pardon», d’après qui, pour sortir de cette impasse, «il faut qu'il y ait une politique cinématographique pour redynamiser le secteur. Ce bureau provisoire mettra en place des mécanismes pour développer l'industrie cinématographique dans le 6 prochains mois, en attendant l'Assemblée générale de renouvellement».
Cheikh Ngaïdo Ba : «Nous restons là jusqu'en janvier 2011»
Pour sa part, le président destitué Cheikh Ngaïdo Ba n’entend pas céder sa place à la tête de l’Association des cinéastes du Sénégal. Interpellé sur la décision prise par le camp opposé au sien, M. Ba a confié : «ces six personnes (Ndlr : Mansour Sora Wade et les cinq membres de son bureau) qui ont pris cette décision de me destituer ne font pas partie de l'association. Ils ne sont même pas des cinéastes et ne peuvent donc pas réclamer mon poste». «C'est moi qui suis toujours le président de l’Association des cinéastes du Sénégal. Amadou Saloum Seck est mon vice-président et Maguette Diop est le Secrétaire général», a-t-il martelé. Et Cheikh Ngaïdo Ba de préciser avec vigueur que «Mansour (Mansour Sora Wade) et sa bande, nous ne les gérons pas. Parce qu'ils ne sont pas éligibles. Ils n'ont même pas de quittance. Ce sont des médisants malveillants. Ils ont tout bâti sur du faux».
«Depuis 5 ans, ces gens-là ne cotisent pas. Ils n'ont pas de carte de membre. Ils ne savent même pas comment l'association est gérée», a-t-il poursuivi en notant que c’est là une raison suffisante pour ne pas leur prêter attention. «On les ignore parce qu'ils sont illégaux et illégitimes. Et nous restons là jusqu'en janvier 2011, lors de notre prochaine Assemblée générale», explique-t-il avant d’apporter des précisions sur la polémique autour du projet du président de la République qui veut créer un complexe cinématographique. «Nous ne sommes pas contre le projet du chef de l'Etat. Parce que nous avons toujours défendu ce genre de projet. Par contre, nous ne sommes pas d'accord sur l'étude de faisabilité qu'il veut soumettre à un étranger. Simplement parce que cette étude a été déjà effectuée», s’est-il défendu, comme pour dire que la bataille s’annonce rude entre ses pourfendeurs et lui dans les mois à venir avec comme finalité le contrôle de l’Association des cinéastes.
Marianne NDIAYE (Stagiaire) le populaire