« Il est aujourd’hui important de se pencher sur la question du Sida dans les prisons », a relevé d’emblée l’animatrice du panel, B. K. Demble. Le dénominateur commun à la prise en charge des détenus vivant avec le Vih/Sida est l’accès aux traitements.
La preuve, dans la prison de Mombasa, sur une population carcérale de 8.527, seules 6.110 ont fait le test de dépistage, alors que dans la prison de New-Belle de Douala, sur une population totale de 3.500 détenus seules 11 personnes sont mises sur traitement antirétroviraux.
« Ce que nous avons constaté, c’est l’absence des activités d’information, de sensibilisation. La prise en charge des Arv se fait à l’extérieur de la prison », a soutenu Christiane Dongmo, de l’organisation Sunaids.
De plus, le cadre ne sied pas pour faire le dépistage et garantir la confidentialité des résultats. « Sur 2.389 détenus testés, seuls 1.968 ont retiré les résultats. Ainsi, 18 % des personnes n’ont pas pris leurs résultats. Les détenus ont peur de la stigmatisation si leur statut sérologique est positif », a expliqué Christiane Dongmo.
Cet avis est partagé par le président de l’Association pénitentiaire africaine, Honoré Ougouri, par ailleurs magistrat au Burkina Faso, dont la structure a réalisé l’étude sur toutes les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina. « C’est difficile de garantir la confidentialité dans la prison. Il y a de très fortes chances que le statut d’un prisonnier soit découvert par les autres détenus. Pour les pénitenciers, tout est question de sécurité. Il faut discuter avec eux pour trouver un consensus et parfois pour ne pas s’entendre », a avancé le magistrat burkinabé. Sur les 2.457 détenus dépistés au Burkina seul 40 sont séropositifs.
Malgré les obstacles, les études recommandent une amélioration de la prise en charge des personnes se trouvant dans les milieux difficiles. « L’accès aux traitements des Pvvh doit être permanente et en conformité avec les protocoles de prise en charge, de prévention, de sensibilisation que ce qui se fait à l’extérieur », a souligné Ninan Elizabeth. qui a présenté l’étude réalisée par la Banque mondiale et portant sur les prisons des pays au sud du Sahara.
Idrissa SANE LeSoleil.sn
La preuve, dans la prison de Mombasa, sur une population carcérale de 8.527, seules 6.110 ont fait le test de dépistage, alors que dans la prison de New-Belle de Douala, sur une population totale de 3.500 détenus seules 11 personnes sont mises sur traitement antirétroviraux.
« Ce que nous avons constaté, c’est l’absence des activités d’information, de sensibilisation. La prise en charge des Arv se fait à l’extérieur de la prison », a soutenu Christiane Dongmo, de l’organisation Sunaids.
De plus, le cadre ne sied pas pour faire le dépistage et garantir la confidentialité des résultats. « Sur 2.389 détenus testés, seuls 1.968 ont retiré les résultats. Ainsi, 18 % des personnes n’ont pas pris leurs résultats. Les détenus ont peur de la stigmatisation si leur statut sérologique est positif », a expliqué Christiane Dongmo.
Cet avis est partagé par le président de l’Association pénitentiaire africaine, Honoré Ougouri, par ailleurs magistrat au Burkina Faso, dont la structure a réalisé l’étude sur toutes les Maisons d’arrêt et de correction du Burkina. « C’est difficile de garantir la confidentialité dans la prison. Il y a de très fortes chances que le statut d’un prisonnier soit découvert par les autres détenus. Pour les pénitenciers, tout est question de sécurité. Il faut discuter avec eux pour trouver un consensus et parfois pour ne pas s’entendre », a avancé le magistrat burkinabé. Sur les 2.457 détenus dépistés au Burkina seul 40 sont séropositifs.
Malgré les obstacles, les études recommandent une amélioration de la prise en charge des personnes se trouvant dans les milieux difficiles. « L’accès aux traitements des Pvvh doit être permanente et en conformité avec les protocoles de prise en charge, de prévention, de sensibilisation que ce qui se fait à l’extérieur », a souligné Ninan Elizabeth. qui a présenté l’étude réalisée par la Banque mondiale et portant sur les prisons des pays au sud du Sahara.
Idrissa SANE LeSoleil.sn