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DETOURNEMENT 30maisons du plan Jaxaay détournées par les autorités

Des populations qui n'ont rien à voir avec les inondations ont bénéficié de l'octroi de 30 logements dans le cadre du plan Jaxaay. Ceci a été décidé à la suite de leur déguerpissement pour les besoins de la construction d'une clinique à Terrou Baye Sogui derrière le Palais de la République. Interpellées sur le sujet, les autorités l'ont esquivé.


Rédigé par leral.net le Mercredi 17 Septembre 2008 à 22:36 | | 0 commentaire(s)|

DETOURNEMENT 30maisons du plan Jaxaay détournées par les autorités
Les faits remontent à un an maintenant. Mais, ce sont les circonstances et la forme qui font ce que d'aucuns n'hésitent pas à qualifier de scandale et cela ne peut être passé sous silence. Le plan Jaxaay, qui était censé loger des sinistrés issus des bas-fonds de la banlieue, recase bien des familles qui n'ont rien à voir avec les inondations. En effet, à l'occasion d'une visite, avant-hier, à Jaxaay II, avant l'arrivée du ministre de l'Urbanisme, de l'Habitat, de l'Hydraulique urbaine, de l'Hygiène publique et de l'Assainissement, Omar Sarr, l'on apprend que 30 logements du plan Jaxaay ont été octroyés à des familles qui élisaient domicile aux alentours de l'Hôpital Principal de Dakar, précisément à Terrou Baye Sogui.

Le prétexte de ce déguerpissement était lié, apprend-on, aux préparatifs du sommet de l'Oci. Ces familles se sont vu «offrir» des villas à Jaxaay pour laisser la place à une clinique qui devait être construite sur les lieux et qui devait être rattachée à l'Hôpital Principal de Dakar.

Si ces familles ont reconnu avoir bénéficié de «la grâce» de Wade et de son fils, pour accéder à ces logements, elles ont, néanmoins, laissé entendre qu'elles ont injecté leurs propres fonds pour achever les travaux de leurs logements. C'est le cas de cette dame qui a requis l'anonymat et qui dit avoir dépensé pas moins de 5 millions de francs Cfa pour retaper sa maison. Parce qu'au moment de l'occuper, il n'y avait ni clôture, ni fenêtres, ni eau encore moins de l'électricité. Aujourd'hui, elle se réjouit d'avoir une «belle maison» et d'être alimentée en électricité dans une zone où il n'y en a pas.

Pour revenir à ces logements, les autorités, interpellées avant-hier sur la légalité ou non du recasement de ces «sinistrés» bien particuliers, ont tout simplement éludé la question, préférant nous renvoyer à la hiérarchie.

Source: Le Quotidien

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