Le maire de Rufisque Badara Mamaya Sène s’est inscrit dans une logique de gestion transparente pour le compte de la municipalité. Mais cela nécessite à ses yeux un regard particulier sur les dossiers gérés auparavant par l’ancien maire de la ville, Ndiawar Touré. Après le contentieux avec l’ancien maire de la ville portant sur le titre foncier n° 1173/R acquis selon lui « illégalement », Badara Mamaya Sène revient encore à la charge pour traîner devant le juge correctionnel, par citation directe, l’ancien maire Ndiawar Touré. Cette fois, pour détournement de deniers publics et détournement d’objets gagés. Et comme par extraordinaire, Ndiawar Touré est cité en même temps que son supposé complice dans le dossier précédent, en l’occurrence Mamadou Makhtar Diop, le représentant légal de la suarl Sendis et de la suarl Sogeneq. Ce dernier, en plus des chefs d’accusations qui pèsent sur le dos de l’ancien maire, doit répondre également du délit de faux et usage de faux.
L’affaire qui porte sur des fournitures que la mairie avait achetées via la Sendis suarl, pour un montant de près de 240 millions, remonte au 27 octobre 2004. Le matériel était constitué d’un tracteur, d’une tonne à lisier, d’un camion benne de 16 m3, d’un camion-grue et d’une pelle chargeur sur pneumatique. Seulement, selon le nouveau maire de Rufisque, tout ceci n’a été livré en réalité qu’en 2008, c’est-à-dire quatre ans après le paiement. Pire, « aucun de ces matériels lourds n’a été acquis au nom de la ville ».
Et s’agissant par exemple du camion benne n° châssis (39609182L00 419), acquis auprès de Unitech Motors pour un montant de 32.653.174 francs, il est mis en gage au profit de la société venderesse. Il ressort de la citation que Mamadou Diop a acquis le véhicule à crédit avant de le revendre à la ville de Rufisque qui avait déjà payé l’intégralité du prix, il y a quatre ans. Unitech Motors a d’ailleurs procédé à la saisie dudit véhicule sous gage, en exécution d’une ordonnance présidentielle n°1024/2009.
Autre fait portant préjudice à la municipalité et qui, selon l’arbitre international, relève de la responsabilité de Ndiawar Touré et du représentant de Sendis, les chèques revenus impayés que la mairie a pris sur son dos. En effet, Badara Mamaya Sène accuse Mamadou Makhtar Diop d’avoir émis à quatre reprises, au profit de Unitech Motors, des chèques avec signatures non conformes, que la municipalité a intégralement payés. Et s’il en est ainsi, c’est parce que, à l’en croire, le représentant de Sendis devait « honorer ses dettes nées de la transaction douteuse avec la ville ». Mais aussi parce qu’il y a en dessous la complicité de l’ancien maire, qui ne pouvait ignorer les « agissements délictueux » de Mamadou Makhtar Diop.
En tout cas, la ville de Rufisque qui se constitue partie civile réclame le montant de 239.980.572 francs, en plus des dommages et intérêts estimés à 100 millions de nos francs. Ndiawar Touré et son supposé complice devront se présenter à la barre le 27 Mai prochain, date à laquelle l’affaire a été renvoyée.
Alassane DRAME l'asquotidien
L’affaire qui porte sur des fournitures que la mairie avait achetées via la Sendis suarl, pour un montant de près de 240 millions, remonte au 27 octobre 2004. Le matériel était constitué d’un tracteur, d’une tonne à lisier, d’un camion benne de 16 m3, d’un camion-grue et d’une pelle chargeur sur pneumatique. Seulement, selon le nouveau maire de Rufisque, tout ceci n’a été livré en réalité qu’en 2008, c’est-à-dire quatre ans après le paiement. Pire, « aucun de ces matériels lourds n’a été acquis au nom de la ville ».
Et s’agissant par exemple du camion benne n° châssis (39609182L00 419), acquis auprès de Unitech Motors pour un montant de 32.653.174 francs, il est mis en gage au profit de la société venderesse. Il ressort de la citation que Mamadou Diop a acquis le véhicule à crédit avant de le revendre à la ville de Rufisque qui avait déjà payé l’intégralité du prix, il y a quatre ans. Unitech Motors a d’ailleurs procédé à la saisie dudit véhicule sous gage, en exécution d’une ordonnance présidentielle n°1024/2009.
Autre fait portant préjudice à la municipalité et qui, selon l’arbitre international, relève de la responsabilité de Ndiawar Touré et du représentant de Sendis, les chèques revenus impayés que la mairie a pris sur son dos. En effet, Badara Mamaya Sène accuse Mamadou Makhtar Diop d’avoir émis à quatre reprises, au profit de Unitech Motors, des chèques avec signatures non conformes, que la municipalité a intégralement payés. Et s’il en est ainsi, c’est parce que, à l’en croire, le représentant de Sendis devait « honorer ses dettes nées de la transaction douteuse avec la ville ». Mais aussi parce qu’il y a en dessous la complicité de l’ancien maire, qui ne pouvait ignorer les « agissements délictueux » de Mamadou Makhtar Diop.
En tout cas, la ville de Rufisque qui se constitue partie civile réclame le montant de 239.980.572 francs, en plus des dommages et intérêts estimés à 100 millions de nos francs. Ndiawar Touré et son supposé complice devront se présenter à la barre le 27 Mai prochain, date à laquelle l’affaire a été renvoyée.
Alassane DRAME l'asquotidien