Interpellé par la brigade de gendarmerie de Hann, depuis le 25 avril dernier, V.R. Baladias attendra mercredi 5 mai prochain, date à laquelle le tribunal rendra son verdict, pour être fixé sur son sort. Il faut dire qu'à l'entame de son procès, ses avocats ont soulevé des exceptions de nullité du procès-verbal d'enquête établi par les pandores de Hann. Estimant qu'il y a «violation flagrante des dispositions du Code de procédure pénale, tout comme des droits de la défense», Me Demba Ciré Bathily et Pape Sène ont demandé en conséquence la mainlevée du mandat de dépôt de leur client. Interrogé sur les charges qui pèsent sur lui, le sieur Baladias, qui ne s'exprime que dans la langue de Cervantès, a dû recourir au service d'une interprète et a nié les faits qui lui étaient reprochés. Selon l'accusation, le propriétaire de l'usine «Kalise» a la réputation d'un coureur de jupons qui se plaît à s'accompagner de filles mineures. C'est ainsi que les gendarmes de la brigade de Hann, ayant reçu un coup de fil anonyme dénonçant les agissements du sexagénaire, qui aurait déménagé de Ouest-Foire où son jeu était découvert, pour s'installer à Hann-Maristes, ont fait une descente chez lui. Sur les lieux, relatent toujours les gendarmes, ils l'ont surpris en compagnie d'une mineure de 17 ans, retrouvée à moitié nue, après une partie de jambes en l'air avec l'Espagnol. Les mentions de la gendarmerie notent également qu'une boîte de Viagra vide ainsi qu'un revue pornographique ont été retrouvées dans la chambre du mis en cause. Des accusations réfutées par ce dernier qui soutient que la jeune fille n'est pas mineure, comme le font croire les gendarmes, et qu'il n'avait pas encore entretenu de rapport sexuel avec elle. «A.Guèye m'a été recommandée par une connaissance. Lorsqu'elle est venue chez moi, elle m'a proposé des relations sexuelles moyennant la somme de 10 000 francs et comme tout homme, j'ai accepté»; a expliqué à la barre le sexagénaire qui a par ailleurs souligné qu'il a pris la précaution de demander à la fille son âge : «Elle m'a dit qu'elle était née en 1990, donc elle avait 20 ans». Il a précisé n'avoir pas eu le temps d'accomplir l'acte sexuel, puisqu’au moment où il attendait que le «viagra» fasse son effet, le gendarme a sonné à sa porte.
L'âge de la fille constituant le point nodal du dossier, les avocats de la partie civile, à défaut de produire l'acte de naissance de leur cliente, ont donné des indices prouvant que celle-ci était mineure. Mais, pour le délit de détournement de mineure, Me Sadio Diaw a demandé au juge de l'écarter au motif que c'est leur cliente qui s'est «présentée de son propre gré au domicile du mis en cause», réclamant toutefois 5 millions à titre de dédommagement, vu que le délit d'incitation à la débauche était constant. Le parquet s'étant rapporté à la sagesse du tribunal, les avocats de la défense, qui se sont longuement épanchés sur l'âge de la plaignante, ont plaidé la relaxe pure et simple de leur client, au motif que «l'âge des personnes se prouvent par des actes d'état-civil».
En attendant la date de son délibéré, le propriétaire de l'usine «Kalise» est retourné en prison.
Ndeye Anna Ndiaye
Source Le Populaire
L'âge de la fille constituant le point nodal du dossier, les avocats de la partie civile, à défaut de produire l'acte de naissance de leur cliente, ont donné des indices prouvant que celle-ci était mineure. Mais, pour le délit de détournement de mineure, Me Sadio Diaw a demandé au juge de l'écarter au motif que c'est leur cliente qui s'est «présentée de son propre gré au domicile du mis en cause», réclamant toutefois 5 millions à titre de dédommagement, vu que le délit d'incitation à la débauche était constant. Le parquet s'étant rapporté à la sagesse du tribunal, les avocats de la défense, qui se sont longuement épanchés sur l'âge de la plaignante, ont plaidé la relaxe pure et simple de leur client, au motif que «l'âge des personnes se prouvent par des actes d'état-civil».
En attendant la date de son délibéré, le propriétaire de l'usine «Kalise» est retourné en prison.
Ndeye Anna Ndiaye
Source Le Populaire