Par ces temps qui courent, le moral des chefs d’entreprise sénégalais est en berne. La plupart d’entre eux font face à un environnement national décourageant, marqué principalement par une crise énergétique catastrophique et une dette intérieure qui a fini de semer le désarroi dans beaucoup d’entreprises sénégalaises. Hier, face à la presse, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES) a fait état de la « situation énergétique catastrophique » que traverse présentement le Sénégal. Pour Mansour Kama, l’économie sénégalaise est aujourd’hui malade de sa « crise énergétique chronique » avec une Senelec qui fait l’objet de toutes les critiques. Même si, selon lui, l’Etat a fait plusieurs actions dans ce domaine avec notamment la libéralisation du secteur, la subvention du gaz et la mise en place d’une agence d’électrification rurale, il reste que la situation plombe les ambitions de la plupart des employeurs. « Nous ne pouvons plus parler d’ambition là où nos entrepreneurs en sont à se dire qu’une journée sans coupure d’électricité est un miracle ! », souligne le président de la CNES. Pour lui, à cause de ce « handicap », il demeure impossible de parler de croissance à deux chiffres ou de Stratégie de croissance accélérée (Sca).
Le spleen des employeurs sénégalais s’explique également, selon Mansour Kama, par une dette intérieure qui se chiffre à plus de 300 milliards francs Cfa. Aujourd’hui, fait remarquer le président Kama, beaucoup d’entreprises sont prises à la gorge par le système bancaire et certaines sont obligées même de vendre certains de leurs biens pour honorer leurs engagements vis-à-vis des banques. « Les créances que les entreprises détiennent sur l’Etat dans un contexte de marasme, exercent une tension extrême sur la trésorerie des entreprises », soutient Mansour Kama. Les conséquences des difficultés des grandes entreprises, ce sont surtout les PME qui les subissent par un « effet domino ». Au cours de cette conférence avec les journalistes, la CNES a attiré l’attention de l’Etat sur la nécessité de protéger les revenus des paysans. Car, pour la confédération patronale, « une abondance des récoltes risque d’engendrer une chute des prix des produits agricoles et une main basse des spéculateurs... ». D’où cet appel à une « reconstruction d’une économie rurale » autour d’activités diversifiées, créatrices de valeurs ajoutées...
Pour la Cnes, il urge à l’Etat d’inviter l’ensemble des employeurs à une large concertation autour de ces principales « priorités » que sont l’énergie, la dette intérieure, l’économie rurale et la bonne gouvernance économique. Pour ce qui est de la dette intérieure, la CNES suggère que l’Etat leur propose un plan d’actions dans les plus brefs délais. Confédération non-signataire de l’accord tripartite Etat-Patronat-syndicats sur l’augmentation des salaires, la CNES exige toujours et au préalable le règlement de la dette intérieure.
« Si ce préalable n’est pas respecté, on risque d’aller vers l’échec et la fermeture des usines », prévient Mansour Kama. Pour le président Kama, il appartient aujourd’hui à l’Etat de redonner confiance aux chefs d’entreprises.
le soleil
Le spleen des employeurs sénégalais s’explique également, selon Mansour Kama, par une dette intérieure qui se chiffre à plus de 300 milliards francs Cfa. Aujourd’hui, fait remarquer le président Kama, beaucoup d’entreprises sont prises à la gorge par le système bancaire et certaines sont obligées même de vendre certains de leurs biens pour honorer leurs engagements vis-à-vis des banques. « Les créances que les entreprises détiennent sur l’Etat dans un contexte de marasme, exercent une tension extrême sur la trésorerie des entreprises », soutient Mansour Kama. Les conséquences des difficultés des grandes entreprises, ce sont surtout les PME qui les subissent par un « effet domino ». Au cours de cette conférence avec les journalistes, la CNES a attiré l’attention de l’Etat sur la nécessité de protéger les revenus des paysans. Car, pour la confédération patronale, « une abondance des récoltes risque d’engendrer une chute des prix des produits agricoles et une main basse des spéculateurs... ». D’où cet appel à une « reconstruction d’une économie rurale » autour d’activités diversifiées, créatrices de valeurs ajoutées...
Pour la Cnes, il urge à l’Etat d’inviter l’ensemble des employeurs à une large concertation autour de ces principales « priorités » que sont l’énergie, la dette intérieure, l’économie rurale et la bonne gouvernance économique. Pour ce qui est de la dette intérieure, la CNES suggère que l’Etat leur propose un plan d’actions dans les plus brefs délais. Confédération non-signataire de l’accord tripartite Etat-Patronat-syndicats sur l’augmentation des salaires, la CNES exige toujours et au préalable le règlement de la dette intérieure.
« Si ce préalable n’est pas respecté, on risque d’aller vers l’échec et la fermeture des usines », prévient Mansour Kama. Pour le président Kama, il appartient aujourd’hui à l’Etat de redonner confiance aux chefs d’entreprises.
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