L’Association pour le développement de Diawré, dans la commune de Touba Mboul (Mbacké), fait son bonhomme de chemin. À son actif, plusieurs réalisations : Case de santé, projet agricole, appui aux écoles, etc.
Dans la localité de Diawré, située dans la commune de Touba Mboul, dans le département de Mbacké, une association locale œuvre pour le développement à travers des actions au profit des populations. L’association a été mise sur pied par deux frères basés en Espagne. Mansour et Abdou Kouta sont respectivement président de l’association et coordonnateur des projets de l’association. Avec des ressortissants sénégalais basés à Salud (Espagne) et des partenaires espagnols, ils ont pu poser les premiers jalons de cette association créée en 2012.
Plusieurs réalisations peuvent être mises à l’actif de cette association qui vise la redynamisation de Diawré en luttant contre la pauvreté. Ses premières actions ont été dirigées dans les domaines prioritaires tels que la santé, l’éducation et l’agriculture. À l’heure actuelle, l’association a construit et équipé une structure de santé comportant une maternité avec cinq salles, le logement de l’infirmier et celui de la sage-femme, sans compter une salle de consultation et des salles d’hospitalisation. Avec l’épidémie du nouveau coronavirus, l’association a joué sa partition en suivant toutes les instructions des autorités médicales. «Nous avons acquis sur fonds propres des détergents, des kits lave mains, etc. Nous avons mené des séances de sensibilisation et des visites à domicile dans les villages. À ce jour, nous n’avons enregistré aucun cas de Covid-19», s’est félicité le président de l’association, Mansour Kouta. Actuellement, la case de santé qui polarise tous les villages environnants dispose d’une ambulance achetée par l’association. Le vœu de l’association est de transformer cette case en centre de santé.
L’agriculture, une alternative
Au plan agricole, l’association travaille sur un projet. Il s’agit d’un plan stratégique de redynamisation de l’agriculture qui comprend trois phases. Une première phase de capacitation de 30 jeunes ; la deuxième phase permettra le recrutement de 10 jeunes pour travailler sur le projet de redynamisation dans les 6 villages cibles. Et la troisième phase va consister en la mise en place d’une coopérative. Ainsi, le projet permettra aux jeunes de trouver, à travers l’agriculture, une alternative pour vivre dignement et ne plus tenter l’aventure. «Actuellement, explique le président Mansour Kouta, nous sommes dans la première phase, c’est-à-dire la période de formation et une trentaine de jeunes à travers les six villages ont été ciblés. Le projet va contribuer au développement de la localité, mais aussi à la lutte contre l’émigration clandestine, à l’exode rural et au maintien des jeunes dans des exploitations agricoles dans la commune et les villages environnants distants de 10 km de Diawré Kouta. C’est le cas avec le village de Ndoka II». Au-delà de Diawré, six autres villages sont ciblés dans ce projet que sont Diawé Serer, Touba Mboul, Noukwell, Ndoyenne, Ndoka. «Nous aspirons à un développement général élargi à tous les niveaux», a fait savoir Mansour Kouta.
Lamine Ndaw, chef du village de Ndoka II, magnifie le travail de l’association. «Cette coopération est bénéfique pour le village de Ndoka II, surtout pour le maintien des jeunes qui avaient l’habitude de partir pour Dakar. Ce projet a influé sur l’économie locale. Nous avons bon espoir pour son aboutissement puisque nous faisons aussi de l’élevage en sus du maraîchage», confie-t-il. Aujourd’hui, dans chacun ces villages, des gens ont été recrutés et formés par l’ingénieur recruté par l’association pour former les bénéficiaires. Omar Sow, ingénieur en génie civil hydraulique et spécialisé en aménagement hydro-agricole, se réjouit de la mise sur pied d’un tel projet. «Ce projet vient à son heure. C’est un plaisir pour moi de contribuer au développement local et j’invite tout le monde à avoir cette vision ; c’est un modèle qu’il faut suivre. Il faut apporter sa pierre à l’édifice et les jeunes sont engagés», a apprécié M. Sow.
Concernant le volet éducation, pour lutter contre les abandons, l’association a apporté son soutien à 15 écoles de la commune grâce à l’aide de l’Ong Activa, en assurant la nourriture de la cantine scolaire toute l’année. «Nous avons mis en place 6 poulaillers pour l’élevage de la volaille. Actuellement, ce sont les femmes qui s’en occupent. Nous avons aussi installé 16 machines à coudre et 7 parmi les premiers élèves sont actuellement des enseignantes. Enfin, nous avons dégagé un appui de 100.000 francs annuel pour la bonne marche du poste de santé», a déclaré Mansour Kouta. Il souligne que si l’association a pu réaliser tous ces investissements, c’est grâce à l’appui de ses partenaires. C’est pourquoi, Mansour Kouta et ses amis remercient leurs partenaires qui les aident à transformer le quotidien de leur localité.
Mamadou DIÈYE
Source : http://lesoleil.sn/developpement-local-a-diawre-un...