La Sonatel est une véritable vache à lait pour l’Etat du Sénégal et l’entreprise France Télécoms. En effet, ils se sont respectivement tapé 100 et 45 milliards de F Cfa, fruits de la bonne santé financière de la Sonatel. Selon une source digne de foi, l’Etat qui détient 27 % du capital de la Sonatel, soit 2 millions 700.000 actions, s’est adjugé les 27 % de la valeur du dividende. Là où la société française possède 4 millions 200.000 actions. Chaque action valant 12.150 francs Cfa, selon la même source, les 30 milliards récoltés par notre pays ne constituent en réalité que l’arbre qui cache la forêt, car ne représentant que le montant net en dividende. Car, ajoute-t-elle, l’Etat a également perçu entre 50 et 60 milliards F Cfa de Tva et d’impôts sur le bénéfice des sociétés, ainsi que sur la patente de la Sonatel. Ce, compte non tenu du dividende.
Au regard du dividende qu’il a tiré cette année de la Sonatel, l’Etat doit résolument se convaincre de ranger dans les tiroirs son idée de filer ses actions à France Télécoms. Au motif que, si les Français détenaient 51 % des actions de la Sonatel, ils pourraient décider, sur un simple coup de tête, de la suppression de la division de ce dividende. Et à ce moment-là, l’Etat ne ferait que s’apitoyer sur son triste sort, parce qu’il ne disposerait d’aucun moyen pour tordre le bras à France Télécoms. Autre raison assez convaincante pour l’Etat de cracher sur toute idée de céder ses parts à la société française : la Sonatel est la seule société où l’Etat n’injecte aucun sou et tire des milliards de nos francs. Contrairement à la Senelec, où les autorités sénégalaises dépensent à perte chaque année plusieurs milliards sans jamais réussir à satisfaire la demande sociale, en terme d’approvisionnement en électricité. Il n’y a pas que l’Etat et France Telecoms qui se frottent les bras. Les clients institutionnels et les particuliers (nationaux comme étrangers) détenteurs d’actions peuvent vivre de rentes. Pour les 30% d’actions restantes qu’ils se partagent, ils se retrouvent avec une manne de plus de 30 milliards de francs Cfa.
Travailleurs et clients de la Sonatel oubliés
Toutefois, si l’Etat et les Français peuvent afficher un large sourire aux lèvres, ce n’est pas le cas pour les travailleurs de la Sonatel, ainsi que les abonnés de la Sonatel. Les abonnés, en dépit de la bonne santé financière de la Sonatel, continuent de payer cher ses services. Quant aux agents, non seulement leurs primes n’évoluent pas depuis quatre ans, mais il leur a fallu batailler ferme pour les percevoir. Même s’ils ont finalement obtenu gain de cause, il n’en demeure pas moins que les travailleurs de la Sonatel courent toujours derrière la révision du mode de calcul de la prime. Quant aux clients, ils espèrent vainement une baisse du coût du téléphone, ainsi que des investissements à la mesure des bénéfices engrangés par la Sonatel.
Daouda THIAM l'asquotidien
Au regard du dividende qu’il a tiré cette année de la Sonatel, l’Etat doit résolument se convaincre de ranger dans les tiroirs son idée de filer ses actions à France Télécoms. Au motif que, si les Français détenaient 51 % des actions de la Sonatel, ils pourraient décider, sur un simple coup de tête, de la suppression de la division de ce dividende. Et à ce moment-là, l’Etat ne ferait que s’apitoyer sur son triste sort, parce qu’il ne disposerait d’aucun moyen pour tordre le bras à France Télécoms. Autre raison assez convaincante pour l’Etat de cracher sur toute idée de céder ses parts à la société française : la Sonatel est la seule société où l’Etat n’injecte aucun sou et tire des milliards de nos francs. Contrairement à la Senelec, où les autorités sénégalaises dépensent à perte chaque année plusieurs milliards sans jamais réussir à satisfaire la demande sociale, en terme d’approvisionnement en électricité. Il n’y a pas que l’Etat et France Telecoms qui se frottent les bras. Les clients institutionnels et les particuliers (nationaux comme étrangers) détenteurs d’actions peuvent vivre de rentes. Pour les 30% d’actions restantes qu’ils se partagent, ils se retrouvent avec une manne de plus de 30 milliards de francs Cfa.
Travailleurs et clients de la Sonatel oubliés
Toutefois, si l’Etat et les Français peuvent afficher un large sourire aux lèvres, ce n’est pas le cas pour les travailleurs de la Sonatel, ainsi que les abonnés de la Sonatel. Les abonnés, en dépit de la bonne santé financière de la Sonatel, continuent de payer cher ses services. Quant aux agents, non seulement leurs primes n’évoluent pas depuis quatre ans, mais il leur a fallu batailler ferme pour les percevoir. Même s’ils ont finalement obtenu gain de cause, il n’en demeure pas moins que les travailleurs de la Sonatel courent toujours derrière la révision du mode de calcul de la prime. Quant aux clients, ils espèrent vainement une baisse du coût du téléphone, ainsi que des investissements à la mesure des bénéfices engrangés par la Sonatel.
Daouda THIAM l'asquotidien