Au village de Mbao, à 30 kilomètres de la capitale sénégalaise, Dakar, la mer menace d’engloutir les habitations. La mosquée a déjà disparu sous le sable de la plage qui gagne du terrain et, malgré le mur de fortune léché par les vagues, le cimetière s’affaisse progressivement. « Si la mer s’attaque au repos éternel, nous, on ne sait pas ce qu’on va devenir ! » s’exclame Mamadou Dia, chercheur en environnement. Avec ses 700 kilomètres de littoral, le Sénégal subit de plein fouet la montée des eaux. Cette conséquence notoire du réchauffement climatique est en partie responsable de l’exode rural et de la désertification. En pénétrant dans l’intérieur des terres, l’eau de mer salinise les sols et les rend incultivables. Pour tenter d’enrayer les effets désastreux du dérèglement du climat, les autorités ont lancé des projets de reboisement massif et de revitalisation des terres. Mais le temps presse.
b[De sombres perspectives
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Refuge des agriculteurs privés de leur gagne-pain, Dakar ne peut plus absorber un tel afflux. Les bidonvilles prolifèrent dans cette capitale hypertrophiée qui compte déjà 4 millions d’habitants. Face à la raréfaction des ressources halieutiques, les perspectives des pêcheurs du port de Kayar ne sont guère meilleures. Mohamed, un candidat à l’émigration refoulé par les militaires espagnols, exprime son désespoir. « Nous voulons les moyens d’aider nos parents, avoir de quoi vivre avec dignité. Aujourd’hui, c’est impossible au Sénégal », affirme le jeune homme de 21 ans, qui se dit prêt à retenter sa chance malgré les risques encourus. A en juger par les drapeaux espagnols, français ou italiens flottant sur les pirogues, Mohamed n’est pas le seul à envisager de mettre le cap sur l’Europe.
Gaëlle Gonthier
france5
Nous vous proposerons la vidéo dans son intégralité ultérieurement galsentv.com
[DOCUMENTAIRE VIDEO] Sale Temps pour la planète : Sénégal, l’état d’urgenceRédigé par leral.net le Mercredi 26 Août 2009 à 07:18 | | 1 commentaire(s)|
Après les îles des Caraïbes, c’est au Sénégal que cette série documentaire se poursuit. Dans ce pays d’Afrique de l’Ouest déserté par sa jeunesse, raréfaction des ressources halieutiques, montée des eaux et salinisation des terres comptent parmi les effets les plus désastreux du réchauffement climatique en cours.Nouveau commentaire :
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