Les actes obligatoires de l'ablution sont au nombre de huit : l'intention, laver le visage, laver les bras jusqu'aux coudes, se frôler la tête, laver les pieds jusqu'aux chevilles, respecter l'ordre prescrit des actes, faire ces actes rapidement et sans interruption, bien se frotter. Ces actes ont été répertoriés par des érudits qui se sont basés sur le Coran et la Sunna, ils ont expressément insisté sur la différenciation des actes obligatoires des ablutions. L'islamologue Abdoul Aziz Kébé nous l'a réitéré. Car il est parfois de rigueur de cumuler certains actes dans certaines énonciations. Mais, il est courant d'en répertorier 7 et cela peut être accepté pour les spécialistes car, c'est dans les limites des actes tolérés. Sur les 95,34% des Musulmans se déclarant capables de citer les actes obligatoires de l'ablution, la plupart connaissent leurs classiques en ce qui concerne les ablutions sauf pour ces trois obligations : respecter l'ordre prescrit (59,20%), faire ces actes rapidement et sans interruption ( 51,60%), et bien se frotter (43,85%). Ce qui veut dire donc qu'on peut trouver le bon nombre et ne pas savoir exactement les différents actes.
À ce propos, la communauté musulmane dakaroise connaît-elle les piliers de sa religion, est-elle entièrement composée de musulmans pratiquants qui maîtrisent leurs versets du Coran ? Des musulmans qui n'ont pas appris le Coran. La leçon semble être sue en ce qui concerne les piliers de l'Islam puisque 76,26% des musulmans Dakarois interrogés ont affirmé en connaître le nombre exact, c'est-à-dire cinq. Toutefois, sur les 23,74% restant, 11,02% d'entre eux n'ont pas pu citer plus de quatre piliers de l'islam, et l'on découvre que 10,72% des Dakarois ne savent pas quoi répondre quand on leur demande combien de piliers compte leur religion. Quand il s'agit de citer les cinq piliers de l'islam, 84,40% des musulmans sondés s'avancent. Donc, parmi les musulmans se déclarant capables de citer les piliers de l'Islam, l'accomplissement de la prière est cité à une fréquence de 99,12%, puis le jeûne du mois de ramadan (97,78%), ensuite 94,91 % des Dakarois ont cité le payement de la Zakat ou aumône et le Pèlerinage à la Mecque pour 93,15%. Selon ces chiffres, la prière est un acte incontournable pour un musulman selon la majorité des réponses obtenues. L'on est en droit de se faire la réflexion suivante: et la profession de foi (Chaada) dans tout cela ? On l'attendait en tête de liste, mais les Dakarois l'ont reléguée au cinquième niveau (82,82%) alors que c'est le premier des piliers.
Les textes coraniques ne semblent pas être si maîtrisés que cela par les pratiquants, d'autant plus que l'enquête révèle que seulement 30,79% de ceux qui ont appris le Coran déclarent connaître plus de vingt-cinq sourates. 13,20% d'entre elles se limitent à cinq sourates et pas plus. Mais ceux-là ont le mérité de savoir réciter quelque chose. Ce n'est pas le cas des 11 % de musulmans qui n'ont même pas appris le Coran.
En somme, le Dakarois musulman connaît passablement ses fiches sur les cinq piliers de l'islam, il a encore plus de mal avec les actes obligatoires de l'ablution, quant aux sourates, c'est encore pire. C'est peut-être au niveau de la manière et du lieu d'apprentissage que le bât blesse. Mais là encore, on se rend compte que les Daara (école coranique) ont perdu de leur affluence à Dakar même si 63,23% des musulmans questionnés ont déclaré avoir appris le Coran en ces lieux. C'est tout à fait le contraire pour d'autres (27,36%) qui ont été initiés à leur religion à domicile sous la tutelle d'un oustaz (maître coranique). Le taux est faible pour ceux qui se sont familiarisés avec le Coran dans les écoles franco-arabes (8,57%), et les autodidactes en la matière sont rares (3,24%).
Dans un pays comme le nôtre qui s'enorgueillit de son histoire religieuse et d'abriter tant d'érudits et de guides spirituels musulmans les bases de l'Islam devraient êtres mieux maîtrisées par les fidèles. L'éducation islamique est de mise dans certaines communautés, malgré tout, nombre de Dakarois devraient revoir leur copie. Leçons non sues ...
Fiche Technique
Cible: Population âgées de 15 ans et plus résidant dans la région •
Taille de l'échantillon: 710 individus représentatifs de la population •
Localité: Région de Dakar (Dakar, Pikine/Guédiawaye, RufisquelBargny) •
Recueil des informations : Interviews en face à face •
Période de l'enquête : du 15 au 16 Août 2008 •
Méthode d'échantillonnage : Méthode des quotas 4ritères : sexe, âge) •
Conception du masque de saisie: CSPRO •
Traitements statistiques des données: SPSS
Fatma DANSOKO
Source: Dakarlife
À ce propos, la communauté musulmane dakaroise connaît-elle les piliers de sa religion, est-elle entièrement composée de musulmans pratiquants qui maîtrisent leurs versets du Coran ? Des musulmans qui n'ont pas appris le Coran. La leçon semble être sue en ce qui concerne les piliers de l'Islam puisque 76,26% des musulmans Dakarois interrogés ont affirmé en connaître le nombre exact, c'est-à-dire cinq. Toutefois, sur les 23,74% restant, 11,02% d'entre eux n'ont pas pu citer plus de quatre piliers de l'islam, et l'on découvre que 10,72% des Dakarois ne savent pas quoi répondre quand on leur demande combien de piliers compte leur religion. Quand il s'agit de citer les cinq piliers de l'islam, 84,40% des musulmans sondés s'avancent. Donc, parmi les musulmans se déclarant capables de citer les piliers de l'Islam, l'accomplissement de la prière est cité à une fréquence de 99,12%, puis le jeûne du mois de ramadan (97,78%), ensuite 94,91 % des Dakarois ont cité le payement de la Zakat ou aumône et le Pèlerinage à la Mecque pour 93,15%. Selon ces chiffres, la prière est un acte incontournable pour un musulman selon la majorité des réponses obtenues. L'on est en droit de se faire la réflexion suivante: et la profession de foi (Chaada) dans tout cela ? On l'attendait en tête de liste, mais les Dakarois l'ont reléguée au cinquième niveau (82,82%) alors que c'est le premier des piliers.
Les textes coraniques ne semblent pas être si maîtrisés que cela par les pratiquants, d'autant plus que l'enquête révèle que seulement 30,79% de ceux qui ont appris le Coran déclarent connaître plus de vingt-cinq sourates. 13,20% d'entre elles se limitent à cinq sourates et pas plus. Mais ceux-là ont le mérité de savoir réciter quelque chose. Ce n'est pas le cas des 11 % de musulmans qui n'ont même pas appris le Coran.
En somme, le Dakarois musulman connaît passablement ses fiches sur les cinq piliers de l'islam, il a encore plus de mal avec les actes obligatoires de l'ablution, quant aux sourates, c'est encore pire. C'est peut-être au niveau de la manière et du lieu d'apprentissage que le bât blesse. Mais là encore, on se rend compte que les Daara (école coranique) ont perdu de leur affluence à Dakar même si 63,23% des musulmans questionnés ont déclaré avoir appris le Coran en ces lieux. C'est tout à fait le contraire pour d'autres (27,36%) qui ont été initiés à leur religion à domicile sous la tutelle d'un oustaz (maître coranique). Le taux est faible pour ceux qui se sont familiarisés avec le Coran dans les écoles franco-arabes (8,57%), et les autodidactes en la matière sont rares (3,24%).
Dans un pays comme le nôtre qui s'enorgueillit de son histoire religieuse et d'abriter tant d'érudits et de guides spirituels musulmans les bases de l'Islam devraient êtres mieux maîtrisées par les fidèles. L'éducation islamique est de mise dans certaines communautés, malgré tout, nombre de Dakarois devraient revoir leur copie. Leçons non sues ...
Fiche Technique
Cible: Population âgées de 15 ans et plus résidant dans la région •
Taille de l'échantillon: 710 individus représentatifs de la population •
Localité: Région de Dakar (Dakar, Pikine/Guédiawaye, RufisquelBargny) •
Recueil des informations : Interviews en face à face •
Période de l'enquête : du 15 au 16 Août 2008 •
Méthode d'échantillonnage : Méthode des quotas 4ritères : sexe, âge) •
Conception du masque de saisie: CSPRO •
Traitements statistiques des données: SPSS
Fatma DANSOKO
Source: Dakarlife