L'annonce de la baisse de 37.000 F Cfa (1 euro: 650 F Cfa) sur la tonne de farine, induite par le fléchissement des cours des céréales sur le marché mondial, devrait permettre de réviser à la baisse le prix du pain. Or, les boulangers de Dakar ne sont pas de cet avis et comptent engloutir dans leurs marges ce plus à gagner sur le prix de l'intrant.
Le porte-parole de la fédération des boulangeries du Sénégal, M. Alioune Thiam est monté au créneau pour expliquer la réticence des boulangers à répercuter la baisse du prix de la farine sur celui du pain.
Lors d'une conférence de presse, tenue mercredi à Dakar, il a estimé que cette baisse n'est pas assez substantielle pour impacter le prix du pain à la boulangerie.
Il a également mis en avant l'argument de la hausse du prix du gasoil induite par l'indexation des prix à la pompe sur les cours internationaux et une récente relève des tarifs de l'électricité (+8 pc). Or, cet argumentaire était avancé, il y' quelques mois, lorsque les boulangers dakarois contestaient une baisse des prix du pain sollicitée à la suite de la forte régression des prix du carburant.
A ce moment là, ils soutenaient que le prix de la farine n'a subi aucune baisse permettant d'envisager une baguette moins chère.
Devant cette situation, le gouvernement semble déterminé à imposer un ajustement des prix consécutifs à la baisse de la farine. Pour fixer les nouveaux prix à la boulangerie, une commission technique devra se réunir dans les prochains jours. Une commission constituée de responsables du ministère du commerce qui se chargera des négociations avec les boulangers afin d'identifier le coût réel des différents intrants et les prix devant être appliqués à la vente.
"Leurs prétentions sont exagérées. S'ils veulent aller au-delà de nos attentes, il y aura une confrontation, parce qu'on ne va pas se laisser faire", met en garde le porte-parole de la fédération des boulangers à l'adresse de la commission, laissant envisager la couleur des échanges animés qui auront lieu entre les deux parties.
Il est à rappeler que la classe laborieuse au Sénégal a obtenu, la semaine dernière, une augmentation généralisée des salaires de 4 à 8 pc dans le secteur privé. Une amélioration des émoluments obtenue après de longues négociations entre le gouvernement, les centrales syndicales et le patronat.
En plus de cette augmentation, qui prendra effet à partir de janvier prochain, le gouvernement a également consenti une baisse de la fiscalité sur les salaires. Un geste en faveur de la classe laborieuse qui coûtera au budget de l'Etat une somme rondelette qui se chiffre à 6,3 milliards FCfa.
Lors de ces négociations, le gouvernement s'est également engagé à prendre une série de mesures afin de revoir à la baisse les prix du logement et des loyers, qui ont atteint des niveaux astronomiques durant ces dernières années.
Ainsi, des mesures législatives sont prévues, notamment le recours en faveur du locataire, à travers des cellules de contrô le des loyers qui seront mises en place dans tous les centres des services fiscaux.
Selon des statistiques rendues publiques cette semaine par l'Agence nationale sénégalaise de la statistique et de la démographie (ANSD), le pouvoir d'achat des sénégalais a été sérieusement affecté par la flambée des prix durant les deux dernières années.
En effet, l'évolution des prix à la consommation a été entraînée à la hausse par la forte envolée des cours des produits alimentaires et énergétiques sur le marché mondial durant ces deux dernières années avec une inflation qui a culminé à 5,8 pc en 2008.
Et si la hausse des cours internationaux est répercutée de façon quasi immédiate sur les prix au détail, le fléchissement actuel des prix des matières premières et des produits alimentaires consécutifs à la crise économique mondiale tarde à se traduire en baisse substantielle sur les marchés locaux. L'exemple du pain en est la parfaite illustration.
Par Driss Hidass pour la MAP
Le porte-parole de la fédération des boulangeries du Sénégal, M. Alioune Thiam est monté au créneau pour expliquer la réticence des boulangers à répercuter la baisse du prix de la farine sur celui du pain.
Lors d'une conférence de presse, tenue mercredi à Dakar, il a estimé que cette baisse n'est pas assez substantielle pour impacter le prix du pain à la boulangerie.
Il a également mis en avant l'argument de la hausse du prix du gasoil induite par l'indexation des prix à la pompe sur les cours internationaux et une récente relève des tarifs de l'électricité (+8 pc). Or, cet argumentaire était avancé, il y' quelques mois, lorsque les boulangers dakarois contestaient une baisse des prix du pain sollicitée à la suite de la forte régression des prix du carburant.
A ce moment là, ils soutenaient que le prix de la farine n'a subi aucune baisse permettant d'envisager une baguette moins chère.
Devant cette situation, le gouvernement semble déterminé à imposer un ajustement des prix consécutifs à la baisse de la farine. Pour fixer les nouveaux prix à la boulangerie, une commission technique devra se réunir dans les prochains jours. Une commission constituée de responsables du ministère du commerce qui se chargera des négociations avec les boulangers afin d'identifier le coût réel des différents intrants et les prix devant être appliqués à la vente.
"Leurs prétentions sont exagérées. S'ils veulent aller au-delà de nos attentes, il y aura une confrontation, parce qu'on ne va pas se laisser faire", met en garde le porte-parole de la fédération des boulangers à l'adresse de la commission, laissant envisager la couleur des échanges animés qui auront lieu entre les deux parties.
Il est à rappeler que la classe laborieuse au Sénégal a obtenu, la semaine dernière, une augmentation généralisée des salaires de 4 à 8 pc dans le secteur privé. Une amélioration des émoluments obtenue après de longues négociations entre le gouvernement, les centrales syndicales et le patronat.
En plus de cette augmentation, qui prendra effet à partir de janvier prochain, le gouvernement a également consenti une baisse de la fiscalité sur les salaires. Un geste en faveur de la classe laborieuse qui coûtera au budget de l'Etat une somme rondelette qui se chiffre à 6,3 milliards FCfa.
Lors de ces négociations, le gouvernement s'est également engagé à prendre une série de mesures afin de revoir à la baisse les prix du logement et des loyers, qui ont atteint des niveaux astronomiques durant ces dernières années.
Ainsi, des mesures législatives sont prévues, notamment le recours en faveur du locataire, à travers des cellules de contrô le des loyers qui seront mises en place dans tous les centres des services fiscaux.
Selon des statistiques rendues publiques cette semaine par l'Agence nationale sénégalaise de la statistique et de la démographie (ANSD), le pouvoir d'achat des sénégalais a été sérieusement affecté par la flambée des prix durant les deux dernières années.
En effet, l'évolution des prix à la consommation a été entraînée à la hausse par la forte envolée des cours des produits alimentaires et énergétiques sur le marché mondial durant ces deux dernières années avec une inflation qui a culminé à 5,8 pc en 2008.
Et si la hausse des cours internationaux est répercutée de façon quasi immédiate sur les prix au détail, le fléchissement actuel des prix des matières premières et des produits alimentaires consécutifs à la crise économique mondiale tarde à se traduire en baisse substantielle sur les marchés locaux. L'exemple du pain en est la parfaite illustration.
Par Driss Hidass pour la MAP