Après l’indépendance, la plupart d’entre eux sont rentrés dans leurs pays d’origine. A défaut de vendre, ils avaient confié leurs biens immobiliers en location aux rares agences de l’époque : Hortala, Mugnier, Indépendance etc. Certains parmi eux sont décédés et n’ont pas laissé d’héritiers connus. Au bout d’un certain temps, ces biens immobiliers que personne n’est venu réclamer, ont été déclarés vacants. S’ils n’ont pas été squattés purement et simplement…
L’affaire opposant les héritiers de feu Elie Kerkyras à l’agence Hortala, n’est que l’arbre qui cache la forêt des immeubles vacants. En effet, au lendemain de l’Indépendance de notre pays, en 1960, beaucoup d’hommes d’affaires, commerçants et coopérants français mais aussi grecs, espagnols, portugais et italiens installés à Dakar, se sont progressivement retirés des affaires pour rentrer définitivement dans leurs pays respectifs.
A défaut de les vendre, certains les avaient confiés en location aux rares agences immobilières dakaroises de l’époque ayant pour noms Hortala, Régie Mugnier et Indépendance Immobilière. Beaucoup d’immeubles et de villas du centre-ville de Dakar appartenaient à ces Toubabs rentrés chez eux, dont certains étaient d’un âge avancé.
Dakar ayant été la capitale de l’Aof, ils étaient nombreux les industriels et hommes d’affaires européens à s’y activer dans l’industrie et les comptoirs du négoce aux multiples enseignes dont le souvenir est encore évoqué avec nostalgie par les rares survivants de cette époque bénie : Nosoco, Peyrissac, Printania, Vevi, Petersen, Bernabé, Martin & Frères, Chavanel, Bata, Singer, Wehbé, Comptoir Franco-suisse, Urbain Père & fils, Laetitia, Le Kermel, Soda-Afrique, Maurel & Prom, Etaperu, Jean Lefebvre, Sofra Tp, Adp, Aldo-Gentina, Manutention Africaine, Vezia, Vasquez Espinoza, Cfao etc. Les gérants de ces entreprises et comptoirs commerciaux étaient aussi dans leur grande majorité, des propriétaires d’immeubles et boutiques construits ou achetés en plein centre-ville de Dakar.
Et précisément au cœur des quartiers traditionnels de Sandial, Lambinasse, Mboth, Diecko, Thieudeme, Niayes-Thioker, Rebeuss et Yakh Dieuf. Tandis que les coopérants français ou « toubabs » qui dispensaient des cours à l’Ucad et autres instituts, habitaient des quartiers ou cités comme Hock Sans fil, Cap Manuel, Château d’Eau, Gare ferroviaire, Cité Port, Bel-Air, Mermoz et Ouakam. Certains d’entre eux étaient propriétaires.
Demain, un service de renseignements fonciers ?
Après l’indépendance, donc, ces propriétaires immobiliers sont rentrés définitivement au bercail. A leur mort, ceux d’entre eux qui avaient des héritiers, ont légué leurs biens à ces derniers qui les ont soit vendus soit confié à des agences immobilières !
Pour ceux d’entre eux qui n’ont pas eu d’héritiers ou dont les ayants-droit ne se sont jamais manifestés, les immeubles ont été déclarés vacants au bout d’une période fixée par la loi. D’autres ont été squattés sans autre forme de procès. Ce qui a facilité la danse des vautours immobiliers. Un triste constat : de père en fils, certains agents et opérateurs immobiliers se sont autoproclamés propriétaires de ces immeubles à force de les avoir squattés sans droit ni titre pendant de très longues années.
Ce fut le cas de l’immeuble appartenant à feu Elie Kerkyras. Un cas qui n’existe nulle part ailleurs qu’à Dakar. Car dans un Etat de droit, les biens vacants sont transférés à l'Etat qui en fait un usage d’intérêt général.
Dommage que l’Etat du Sénégal ne soit pas regardant sur les biens vacants sans maîtres. Peut-être par manque de service de renseignements fonciers…
« Le Témoin » quotidien
L’affaire opposant les héritiers de feu Elie Kerkyras à l’agence Hortala, n’est que l’arbre qui cache la forêt des immeubles vacants. En effet, au lendemain de l’Indépendance de notre pays, en 1960, beaucoup d’hommes d’affaires, commerçants et coopérants français mais aussi grecs, espagnols, portugais et italiens installés à Dakar, se sont progressivement retirés des affaires pour rentrer définitivement dans leurs pays respectifs.
A défaut de les vendre, certains les avaient confiés en location aux rares agences immobilières dakaroises de l’époque ayant pour noms Hortala, Régie Mugnier et Indépendance Immobilière. Beaucoup d’immeubles et de villas du centre-ville de Dakar appartenaient à ces Toubabs rentrés chez eux, dont certains étaient d’un âge avancé.
Dakar ayant été la capitale de l’Aof, ils étaient nombreux les industriels et hommes d’affaires européens à s’y activer dans l’industrie et les comptoirs du négoce aux multiples enseignes dont le souvenir est encore évoqué avec nostalgie par les rares survivants de cette époque bénie : Nosoco, Peyrissac, Printania, Vevi, Petersen, Bernabé, Martin & Frères, Chavanel, Bata, Singer, Wehbé, Comptoir Franco-suisse, Urbain Père & fils, Laetitia, Le Kermel, Soda-Afrique, Maurel & Prom, Etaperu, Jean Lefebvre, Sofra Tp, Adp, Aldo-Gentina, Manutention Africaine, Vezia, Vasquez Espinoza, Cfao etc. Les gérants de ces entreprises et comptoirs commerciaux étaient aussi dans leur grande majorité, des propriétaires d’immeubles et boutiques construits ou achetés en plein centre-ville de Dakar.
Et précisément au cœur des quartiers traditionnels de Sandial, Lambinasse, Mboth, Diecko, Thieudeme, Niayes-Thioker, Rebeuss et Yakh Dieuf. Tandis que les coopérants français ou « toubabs » qui dispensaient des cours à l’Ucad et autres instituts, habitaient des quartiers ou cités comme Hock Sans fil, Cap Manuel, Château d’Eau, Gare ferroviaire, Cité Port, Bel-Air, Mermoz et Ouakam. Certains d’entre eux étaient propriétaires.
Demain, un service de renseignements fonciers ?
Après l’indépendance, donc, ces propriétaires immobiliers sont rentrés définitivement au bercail. A leur mort, ceux d’entre eux qui avaient des héritiers, ont légué leurs biens à ces derniers qui les ont soit vendus soit confié à des agences immobilières !
Pour ceux d’entre eux qui n’ont pas eu d’héritiers ou dont les ayants-droit ne se sont jamais manifestés, les immeubles ont été déclarés vacants au bout d’une période fixée par la loi. D’autres ont été squattés sans autre forme de procès. Ce qui a facilité la danse des vautours immobiliers. Un triste constat : de père en fils, certains agents et opérateurs immobiliers se sont autoproclamés propriétaires de ces immeubles à force de les avoir squattés sans droit ni titre pendant de très longues années.
Ce fut le cas de l’immeuble appartenant à feu Elie Kerkyras. Un cas qui n’existe nulle part ailleurs qu’à Dakar. Car dans un Etat de droit, les biens vacants sont transférés à l'Etat qui en fait un usage d’intérêt général.
Dommage que l’Etat du Sénégal ne soit pas regardant sur les biens vacants sans maîtres. Peut-être par manque de service de renseignements fonciers…
« Le Témoin » quotidien