La proximité de l‘élection présidentielle en France, dont le premier tour est prévu le dimanche 22 avril 2012, n’y a pas impacté du tout. Au contraire, cette visite est de la plus haute importance pour Nicolas Sarkozy qui aura, dans ce contexte de campagne électorale, l’occasion de recevoir le Président d'un pays-phare en Afrique, de surcroît très bien élu dans un continent en butte aux éternels bruits de bottes. Ce qui ne peut être qu'un bonus pour l'image que ce candidat à sa propre succession, en très mauvaise posture dans les sondages, veut donner d'un président leader dans le monde et maître d'œuvre d'une politique étrangère efficace en Afrique. Vu sous cet angle, il va de soi qu’un certain nombre de «sujets sensibles» seront, sans aucun doute, au menu de cette rencontre au sommet : la revue des relations bilatérales entre les deux pays ainsi que la coopération militaire, du fait de la situation au Mali et en Casamance. Il s’y ajoute le dossier sur la fermeture de la cimenterie Dangote exigée par la multinationale Vicat (propriété de Jacques Merceron dont Sococim Industries est une filiale), pour cause de surproduction.
Vincent Bolloré dans la place
En effet, la Sococim et les Ciments du Sahel, qui se partageaient le marché du ciment, ont fait l'année dernière trente (30) milliards de francs Cfa de chiffres d’affaires. La renégociation du domaine de l'ancienne base militaire française sera aussi, selon nos interlocuteurs, au centre des débats. Car, «Alain Juppé voulait un prix d'ami, alors que l'Etat du Sénégal avait opposé le prix du marché». Toutefois, il nous est revenu, de sources «généralement bien informées», que «la tension de trésorerie notée par le gouvernement de Abdoul Mbaye sera abordée à cette rencontre». Mieux, il ne serait pas exclu que «la France mette la main à la caisse pour parer au plus pressé». Vrai ou faux ? On ne sait pas trop. Mais, toujours est-il que l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, qui n’a pas encore digéré d’avoir été éjecté du port de Dakar, participera au déjeuner avant son bilatéral avec Macky Sall. Qui vous parle d’une volonté de cet homme d’influence et de réseaux, réputé proche de Nicolas Sarkozy, de vouloir travailler au corps le nouveau chef de l’Etat aux fins de «noyer» Dubaï Ports World ?
Convives triés sur le volet
S’agissant des personnalités qui seront autour de la table, il y a fort à parier, «selon les conventions protocolaires», qu’elles ne seront pas plus de douze (12). Nicolas Sarkozy sera probablement accompagné, outre Alain Juppé et le ministre de la Coopération Henri de Raincourt, de son conseiller diplomatique Jean David Levitt, du Secrétaire général de la Présidence Xavier Musca et de son «Monsieur Afrique», André Parent, qui s'apprête à prendre service au Maroc. Pour sa part, Macky Sall a prévu «une délégation réduite à son strict minimum» : le ministre des Affaires étrangères, Alioune Badara Cissé ; le conseiller diplomatique Oumar Demba Bâ ; l’ambassadeur du Sénégal à Paris Maïmouna Sourang Ndir ; la Première dame Mariéme Faye ; son frère Aliou Sall qui est sur place depuis 48 heures ; la sécurité présidentielle et, last but not least, l’ambassadeur et chef du protocole Bruno Diatta, qui est en train de préparer minutieusement cette visite. Respectivement conseiller en Communication et porte-parole du chef de l’Etat, El Hadji Hamidou Kassé et Abou Abel Thiam sont également annoncés à Paris.
Sauf à préciser que c’est l’actuel ambassadeur du Sénégal à Bamako, Mankeur Ndiaye, qui vient d’être nommé dans l’Hexagone qui devait, dans un premier temps, accompagner Macky Sall. Mais, les autorités sénégalaises ont été contraintes, en attendant sa lettre d'accréditation, de rétro-pédaler. Contre mauvaise fortune, bon cœur ?
PAPA SOULEYMANE KANDJI lesenegalais.net
Vincent Bolloré dans la place
En effet, la Sococim et les Ciments du Sahel, qui se partageaient le marché du ciment, ont fait l'année dernière trente (30) milliards de francs Cfa de chiffres d’affaires. La renégociation du domaine de l'ancienne base militaire française sera aussi, selon nos interlocuteurs, au centre des débats. Car, «Alain Juppé voulait un prix d'ami, alors que l'Etat du Sénégal avait opposé le prix du marché». Toutefois, il nous est revenu, de sources «généralement bien informées», que «la tension de trésorerie notée par le gouvernement de Abdoul Mbaye sera abordée à cette rencontre». Mieux, il ne serait pas exclu que «la France mette la main à la caisse pour parer au plus pressé». Vrai ou faux ? On ne sait pas trop. Mais, toujours est-il que l’homme d’affaires français Vincent Bolloré, qui n’a pas encore digéré d’avoir été éjecté du port de Dakar, participera au déjeuner avant son bilatéral avec Macky Sall. Qui vous parle d’une volonté de cet homme d’influence et de réseaux, réputé proche de Nicolas Sarkozy, de vouloir travailler au corps le nouveau chef de l’Etat aux fins de «noyer» Dubaï Ports World ?
Convives triés sur le volet
S’agissant des personnalités qui seront autour de la table, il y a fort à parier, «selon les conventions protocolaires», qu’elles ne seront pas plus de douze (12). Nicolas Sarkozy sera probablement accompagné, outre Alain Juppé et le ministre de la Coopération Henri de Raincourt, de son conseiller diplomatique Jean David Levitt, du Secrétaire général de la Présidence Xavier Musca et de son «Monsieur Afrique», André Parent, qui s'apprête à prendre service au Maroc. Pour sa part, Macky Sall a prévu «une délégation réduite à son strict minimum» : le ministre des Affaires étrangères, Alioune Badara Cissé ; le conseiller diplomatique Oumar Demba Bâ ; l’ambassadeur du Sénégal à Paris Maïmouna Sourang Ndir ; la Première dame Mariéme Faye ; son frère Aliou Sall qui est sur place depuis 48 heures ; la sécurité présidentielle et, last but not least, l’ambassadeur et chef du protocole Bruno Diatta, qui est en train de préparer minutieusement cette visite. Respectivement conseiller en Communication et porte-parole du chef de l’Etat, El Hadji Hamidou Kassé et Abou Abel Thiam sont également annoncés à Paris.
Sauf à préciser que c’est l’actuel ambassadeur du Sénégal à Bamako, Mankeur Ndiaye, qui vient d’être nommé dans l’Hexagone qui devait, dans un premier temps, accompagner Macky Sall. Mais, les autorités sénégalaises ont été contraintes, en attendant sa lettre d'accréditation, de rétro-pédaler. Contre mauvaise fortune, bon cœur ?
PAPA SOULEYMANE KANDJI lesenegalais.net