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De Balla Gaye à Ndiaga Diouf : La longue liste des morts sous l’Alternance

Rédigé par leral.net le Mercredi 28 Décembre 2011 à 11:02 | | 0 commentaire(s)|

L'affaire Ndiaga Diouf n'est pas sans rappeler les nombreux cas de décès enregistrés sous l’Alternance.Avec à la clé des ‘morts sans auteurs’.La liste est longue.Très longue même ! Le plus souvent, c’est sur fond de tortures et de bavures policières dans les commissariats, brigades de gendarmerie et dans les prisons.Que de manifestations publiques émaillées d’incidents regrettables ! Rétrospective sur la longue liste des morts, de 2000 à 2011 !


De Balla Gaye à Ndiaga Diouf : La longue liste des morts sous l’Alternance
Le tollé soulevé par l'affaire Ndiaga Diouf, qui boucle (pour l’instant) la liste des morts sous l’Alternance, survient dans un contexte particulier. Lequel demeure caractérisé par plusieurs cas de décès. Tantôt, c’est sur fond de bavures policières dans les locaux des commissariats de police ou brigades de gendarmerie. Tantôt c’est suite à des cas de tortures mortelles dans les prisons. La plupart de ces cas de ‘morts sans auteurs’ sont restés impunis, jusqu’à ce jour. L’opinion publique garde encore en mémoire l’affaire de l’étudiant Balla Gaye. Ce dernier a été tué par balle, le 31 janvier 2001, au sein du campus universitaire, à la suite d’une manifestation d’étudiants.

La situation est encore pire dans les prisons. En guise d'exemple, Alioune Badara Mbengue a été torturé à mort, le 12 juillet 2002, par six gardes de la Maison d'arrêt de Rebeuss. En 2006, survenait l’assassinat du président du Conseil régional de Ziguinchor, Oumar Lamine Badji, à la veille de la fête de Tabaski.

Le pêcheur Sangoné Mbaye a été tué par balle le 12 août 2009 à Joal par le gendarme Gora Diop. Ce dernier figure sur le banc des accusés appelés à comparaître devant la Cour d'assises militaire. Il avait même entamé une grève de la faim, il y a de cela deux semaines, pour exiger l’ouverture de son procès. Au motif que l’instruction de son dossier est terminée depuis deux ans. C’est durant cette même année 2009 que l'on a assisté au décès d’Aboubacry Dia dans les locaux du commissariat de Matam. Les Sénégalais garderont toujours en mémoire que Mamadou Bakhoum est mort dans les locaux de la gendarmerie de Karang, suite à des bavures à la suite desquelles il succombera à ses blessures.

L’année 2007 s’est distinguée par le décès de Dominique Lopy au commissariat urbain de Kolda (le 13 avril) et celui d’Alioune Badara Diop à Ndorong, dans la région de Kaolack, le 13 décembre 2007. L’année suivante a été caractérisée par les émeutes de Kédougou (23 décembre 2008) ayant occasionné deux morts tombés sous les balles des forces de sécurité. Le soulèvement des jeunes de cette localité se justifiait par une révolte pour dénoncer leurs difficiles conditions de vie dans une région très pauvre, malgré les innombrables richesses naturelles. Les 19 personnes condamnées à des peines d’emprisonnement allant jusqu’à 10 ans de prison pour ‘complot contre la sûreté de l'Etat’ finiront par bénéficier d’une grâce présidentielle.

Et ce n’est pas fini pour les morts sous l’Alternance ! Les Sénégalais n'ont pas encore oublié le cas du mareyeur de Soumbédioune, Moustapha Sarr. Ce dernier a été abattu le 5 juillet 2010 par un garde-côte de l'île des Madeleines. L’adjudant Yakhya Sonko, qui sera jugé devant le tribunal militaire, a été libéré après quelques mois passés en prison. Il s’y ajoute la mort de Samsedine Dino Néma Aïdara en Casamance. Il a été froidement assassiné dans son village natal, sis dans le département de Bignona.

Même les personnes de sexe féminin ne sont pas épargnées par cette galère consécutive aux nombreux cas de décès enregistrés sous l’Alternance. La gent féminine n'a pas ainsi été épargnée par ces brutalités. Il y a trois ans, la dame Aïda Camara est morte dans les locaux du commissariat central de Dakar. Abdoulaye Wade ‘Yinghou’ est mort lors des manifestations des populations de Thiaroye qui protestaient contre les délestages fréquents et intempestifs. Sans oublier l’affaire Malick Bâ dont la mort occasionnée par balle par les gendarmes est survenue lors des protestations de la population de Sangalkam contre un projet de découpage administratif. Et la liste est loin d’être exhaustive !

En outre, le nombre de soldats tombés sous les balles des rebelles en Casamance est effrayant. Les affrontements entre rebelles et militaires dans cette région naturelle, en proie à 30 ans de rébellion, ont occasionné nombre de décès dans les rangs de l’Armée sénégalaise. Et le bilan continue de s’alourdir.

Pape NDIAYE Walfadjri

PiccMi.Com - La Rédaction