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De « Sabar » à 1000 mélodies : Ces maisons de production à éclipses

Rédigé par leral.net le Lundi 24 Mars 2014 à 10:20 | | 0 commentaire(s)|

« Sabar Productions » ! Appartenant à la diva Coumba Gawlo Seck, cette structure reste méconnue de beaucoup d’acteurs du show biz. Et pourtant, avec son studio aux normes internationales qui existe depuis plus de cinq ans, rares sont les artistes qui viennent frapper à la porte de la diva. On peut même avancer qu’elle est la seule à s’y produire. Elle y a réalisé tous ses chefs d’œuvre y compris celui réalisé en duo avec Souleymane Faye. La maison pèche par son manque de dynamisme au niveau de la prospection de jeunes talents. Vu la dimension internationale de la diva et son professionnalisme, beaucoup se demandent pourquoi elle n’arrive pas à se distinguer dans ce registre.


Mille mélodies silencieuses
Comme avec Coumba Gawlo Seck, « Mille mélodies », propriété du musicien Baba Hamdy, ne chante presque plus que pour lui-même. Beaucoup d’artistes annoncés ont quitté la maison avant même que leur production ne voie le jour. C’est le cas de la jeune chanteuse de folk Mariama Ba. Laquelle, lasse de voir la sortie de son produit remise aux calendes grecques, a préféré se passer de l’expérience et du talent de Baba Hamdy. Il y a aussi le cas de Alioune Mbaye Nder, lequel, pour reluire son image alors ternie par son engagement politique aux côtés de l’ancien président de la République, Me Abdoulaye Wade, avait confié la gestion de la suite de sa carrière à la maison de Baba Hamdy. Une information alors largement diffusée dans les médias. La suite, on la connait. Nder est revenu à la case départ. Malgré donc la subite célébrité du propriétaire de la boite, c’est-à-dire Baba Hamdy, ce dernier il n’a pas encore réussi à fabriquer une star autre que lui-même.

Yoro Ndiaye, un cas à part
Il est l’un des rares artistes à avoir tourné le dos à « Jololi » tout en réussissant à se faire une place au soleil de la musique sénégalaise. Ayant déposé sa maquette à la Saprom où elle dormit pendant très longtemps sans être produite, Yoro Ndiaye, de guerre lasse, s’est autoproduit. Le résultat, on le sait : un gros succès pour ce produit qui, pour un coup d’essai, fut un coup de maître. Depuis, il garde jalousement son rang et continue d’accumuler les succès.

Alassane Fall, vaincu sans avoir combattu
On lui prédisait un avenir prometteur dans la musique. En tout cas, il était dans une dynamique de succès dès ses débuts. Coaché par « Jololi », le jeune Lébou, trop pressé de voir son opus dans les bacs, fit tout pour être en bisbilles avec la structure de Youssou Ndour. Depuis lors, il a déserté le devant du paysage musical sénégalais. Beaucoup d’histoires circulent sur son compte. Un gâchis !

ALASSANE SECK GUEYE

Article paru dans « Le Témoin » N° 1157 –Hebdomadaire Sénégalais (Mars 2014)
De « Sabar » à 1000 mélodies :  Ces maisons de production à éclipses