Dans leur lieu d’accueil,, les déguerpis manifestent toujours leur mécontentement, tout en étalant leur désarroi. Ces familles, malgré la solidarité des deux édiles de Dakar et Sacré-Coeur, vivent une situation très difficile.
Hier, mercredi 14 octobre 2020, deux semaines se sont passées depuis que les habitants de la cité du Terme Sud ont été expulsés. En ce matin ensoleillé, le centre socio-culturel respire un petit air jovial du fait sans doute de la présence des enfants dans la cour.
On les voit un peu partout, en train de jouer, inconscients de ce qui les entourent. Tel un champ de guerre, l’atmosphère change chez les adultes. Les visages sont crispés, les regards dans le vide. Colère, peur, tristesse.
Sentiments indescriptibles sur les visages de ces pères et mères de familles, qui ne savent pas de quoi demain sera fait et à l’avenir incertain. Al-Hassane Anne, coordonnateur du collectif des habitants de Terme Sud, se confie sur les conditions de vie dans ce centre. Assis sur une chaise devant la télévision, il cache avec difficulté ses tourments du moment.
«Difficilement, passer d’une autonomie totale à une dépendance, n’est pas facile. Depuis les évènements du mercredi, nos familles ont été déplacées au niveau de ce centre par les maires Barthelemy Dias et Soham Wardini. Les familles sont logées avec un effectif assez pléthorique. Avoisinant les 450 voire 500 personnes, dans des chambres communes.
D’autres squattent les couloirs, juste le temps d’y voir plus clair. De bonnes volontés nous accompagnent en matière d’alimentation, de prise en charge sanitaire et de sécurité», explique cet ancien fonctionnaire de l’Armée nationale.
Concernant la prise en charge étatique, il affirme qu’aucun membre du gouvernement n’est venu les voir, encore moins leur apporter soutien comme il se dit. Selon lui, ce sont juste des rumeurs. Il n’y a rien de concret et c’est ce qui est vraiment à déplorer.
« Malheureusement, jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune visite de l’Etat du Sénégal, aucune structure de l’Etat n’est venue nous voir. Quoiqu’il en soit, nous sommes des gens durement éprouvés. Etant des familles sinistrées, sans abris, nous avons tout perdu. L’Etat devait nous porter assistance, mais rien de tel ne s’est encore passé», s’indigne le représentant de ces familles, tout en informant qu’ils ont demandé une audience auprès du chef de l’Etat quelques jours après leur expulsion. Ou alors que le président de la République dépêche un mandataire afin qu’ils puissent parler dans le but de trouver un terrain d’entente et consigner tout ce qui s’est dit dans un document.
Ne plus jamais… Le combat de toute une nation
« Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, on assiste à une confrontation entre l’Armée nationale et des militaires. Ses propres militaires, retraités et blessés de guerre», s’étonnent Ibrahima Ndiaye, un blessé de guerre qui a subi une amputation du pied droit et Pathé Diop, ancien soldat de la nation. Selon ces deux anciens militaires, l’Etat n’est pas conscient des faits. Car, argumentent-ils, si c’était le cas, il n’allait pas envoyer des frères d’armes pour les expulser avec des gaz lacrymogènes. « Ce genre d’évènements va faire en sorte qu’aucun civil ne respectera les militaires », confient-ils.
Un blessé de guerre trouvé sur les lieux, assis sur une natte, le visage fermé, le regard vide, ne témoigne que du mépris pour son ancien corps de métier. « Je ne conseillerais à aucun membre de ma famille, aucun proche, même aucune de mes connaissances, de s’engager dans l’Armée.
Je me suis battu jusqu’à perdre une jambe pour ma nation. Et aujourd’hui, devant le monde entier, on me jette dehors avec ma famille, sans honneur ni respect », s’indigne Ibrahima Ndiaye. « Dire qu’on fait semblant est vraiment une insulte pour une personne qui a perdu une partie de son corps en se battant pour sa nation », rebondit-il, soutenant que les autorités sont sans coeur.
Selon les déguerpis de Terme Sud, ceci n’est qu’un contentieux entre un petit groupe de lobby, des officiers qui ont instrumentalisé la COMICO et se sont alliés à quelques agents de l’Etat et les habitants qui se sont fait expulser. « Certains membres de l’Armée ont montré leur mécontentement face à cette situation qui les accable », nous renseignent-ils.
Hier, mercredi 14 octobre 2020, deux semaines se sont passées depuis que les habitants de la cité du Terme Sud ont été expulsés. En ce matin ensoleillé, le centre socio-culturel respire un petit air jovial du fait sans doute de la présence des enfants dans la cour.
On les voit un peu partout, en train de jouer, inconscients de ce qui les entourent. Tel un champ de guerre, l’atmosphère change chez les adultes. Les visages sont crispés, les regards dans le vide. Colère, peur, tristesse.
Sentiments indescriptibles sur les visages de ces pères et mères de familles, qui ne savent pas de quoi demain sera fait et à l’avenir incertain. Al-Hassane Anne, coordonnateur du collectif des habitants de Terme Sud, se confie sur les conditions de vie dans ce centre. Assis sur une chaise devant la télévision, il cache avec difficulté ses tourments du moment.
«Difficilement, passer d’une autonomie totale à une dépendance, n’est pas facile. Depuis les évènements du mercredi, nos familles ont été déplacées au niveau de ce centre par les maires Barthelemy Dias et Soham Wardini. Les familles sont logées avec un effectif assez pléthorique. Avoisinant les 450 voire 500 personnes, dans des chambres communes.
D’autres squattent les couloirs, juste le temps d’y voir plus clair. De bonnes volontés nous accompagnent en matière d’alimentation, de prise en charge sanitaire et de sécurité», explique cet ancien fonctionnaire de l’Armée nationale.
Concernant la prise en charge étatique, il affirme qu’aucun membre du gouvernement n’est venu les voir, encore moins leur apporter soutien comme il se dit. Selon lui, ce sont juste des rumeurs. Il n’y a rien de concret et c’est ce qui est vraiment à déplorer.
« Malheureusement, jusqu’ici, nous n’avons reçu aucune visite de l’Etat du Sénégal, aucune structure de l’Etat n’est venue nous voir. Quoiqu’il en soit, nous sommes des gens durement éprouvés. Etant des familles sinistrées, sans abris, nous avons tout perdu. L’Etat devait nous porter assistance, mais rien de tel ne s’est encore passé», s’indigne le représentant de ces familles, tout en informant qu’ils ont demandé une audience auprès du chef de l’Etat quelques jours après leur expulsion. Ou alors que le président de la République dépêche un mandataire afin qu’ils puissent parler dans le but de trouver un terrain d’entente et consigner tout ce qui s’est dit dans un document.
Ne plus jamais… Le combat de toute une nation
« Pour la première fois dans l’histoire de ce pays, on assiste à une confrontation entre l’Armée nationale et des militaires. Ses propres militaires, retraités et blessés de guerre», s’étonnent Ibrahima Ndiaye, un blessé de guerre qui a subi une amputation du pied droit et Pathé Diop, ancien soldat de la nation. Selon ces deux anciens militaires, l’Etat n’est pas conscient des faits. Car, argumentent-ils, si c’était le cas, il n’allait pas envoyer des frères d’armes pour les expulser avec des gaz lacrymogènes. « Ce genre d’évènements va faire en sorte qu’aucun civil ne respectera les militaires », confient-ils.
Un blessé de guerre trouvé sur les lieux, assis sur une natte, le visage fermé, le regard vide, ne témoigne que du mépris pour son ancien corps de métier. « Je ne conseillerais à aucun membre de ma famille, aucun proche, même aucune de mes connaissances, de s’engager dans l’Armée.
Je me suis battu jusqu’à perdre une jambe pour ma nation. Et aujourd’hui, devant le monde entier, on me jette dehors avec ma famille, sans honneur ni respect », s’indigne Ibrahima Ndiaye. « Dire qu’on fait semblant est vraiment une insulte pour une personne qui a perdu une partie de son corps en se battant pour sa nation », rebondit-il, soutenant que les autorités sont sans coeur.
Selon les déguerpis de Terme Sud, ceci n’est qu’un contentieux entre un petit groupe de lobby, des officiers qui ont instrumentalisé la COMICO et se sont alliés à quelques agents de l’Etat et les habitants qui se sont fait expulser. « Certains membres de l’Armée ont montré leur mécontentement face à cette situation qui les accable », nous renseignent-ils.