Avec la spontanéité et l’humour patriarcal qu’on lui connait, le père de Karim Wade ne fait pas dans le faux fuyant. Sans détours, sans langue de bois, il évoque ses projets, ses activités de l’heure, son parti, et offre une grille de lecture de l’actualité nationale et internationale rythmée par le conflit qui prévaut en Centrafrique. L’ancien président de la République du Sénégal, entouré de son directeur de cabinet et de son garde du corps Bro, n’a pas perdu de sa superbe. Il dit être sur plusieurs fronts, entre deux avions, dans son nouveau rôle de médiateur et de conseiller auprès des Etats qui sollicitent ses services. Peiné par la tournure prise par la traque des biens supposés mal acquis, il estime que le Sénégal est présentement sur une pente dangereuse, du fait d’un régime qui adopte une démarche attentatoire vis-à-vis des libertés humaines et de la démocratie. Me Wade, égal à lui-même, se considère comme le meilleur président que le Sénégal n’ait jamais connu.
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