De grands patrons de sociétés de transit mis en cause pour association de malfaiteurs, faux, usage de faux et blanchiment de capitaux... Révélations sur le scandale.
L’affaire a été évoquée par nos confrères de «Dakartimes» et de «Directinfos» mais les faits sont mille fois plus graves. Selon les informations de Libération, tout commence lorsque la commerçante S.Ndoye porte plainte à la Division des investigations criminelles (Dic) contre X pour faux et usage de faux, portant sur la somme de 347.512.743 FCFA, pour des importations qu’ils auraient faites entre 2016 et 2018, lui ayant occasionné un préjudice d’un montant de 121.919.911 FCFA de pénalités fiscales.
Face aux enquêteurs, elle explique, confuse, avoir été saisie par le Fisc pour le paiement d’impôts sur des importations d’une valeur de 347.512.743 FCFA qu’elle aurait faites entre 2016 et 2018. Or, elle n’a jamais fait ces importations et tout portait à croire que son nom ou son Ninea a été utilisé par des fraudeurs. D’emblée, les enquêteurs adressent des réquisitions aux services fiscaux mais aussi aux Systèmes informatiques douaniers (Sid).
Les réquisitions révèlent que les importations en cause ont été dédouanés par des sociétés de transit très connues sur la place dakaroise à savoir « Madina Transit », « Conseil et Gestion du Transit du Sénégal » (CGTS), « Alliance Transit International » et « Lamana Transit ».
Des opérations de 347 millions et un redressement de 121 millions de FCfa en cause
Premier à être entendu : M. Ly, patron de «Madina Transit » qui a confié que les containers en cause appartiennent à N. S.Ndoye. Interrogée sur procès-verbal, cette dernière a confirmé avoir effectivement confié ses dossiers au transitair, pour le dédouanement de ses containers. Elle précise lui avoir remis par le biais du nommé Serigne A. N. D., les connaissements, la liste de colisage de même que la copie de sa pièce d’identité. Ndèye Seynabou Ndoye lâche au passage un aveu : elle ne dispose ni de Ninea, ni de code PPM (Personne Physique et Morale), nécessaires pour déclarer ses containers à la Douane.
Convoqué, Serigne A.N.D, déclarant en douane a révélé avoir juste récupéré les documents en question pour les remettre à Mamadou Ly.
Quid des responsables de «Alliance transit international » à savoir M. Guèye et sa fille N. M. Guèye ? M.Guèye a indiqué que le dossier concernant N. S. Ndoye a été sous-traité par la transitaire M. D. Tall. Des propos confirmés par sa fille, par ailleurs directrice administrative et financière de « Alliance Transit International ». Elle a indiqué que le dossier a été traité à leur niveau car, à l’époque, M. D. Tall, n’avait pas encore d’agrément.
Directrice de « Martin Luther King », M. D. Tall a confirmé ces déclarations ,rajoutant que les containers, sous-traités par ses soins au niveau de « Alliance Transit International », appartenaient à la commerçante B. Diop. A son tour, cette importatrice de carreaux sanitaires en provenance de la Chine a avoué qu’elle sollicitait dans le cadre de ses activités, les prestations de M. D. Tall pour les besoins de dédouanement de ses containers qu’elle importait. Toutefois, elle a avoué qu’elle importait des containers au nom de sa…. fille S.Ndoye, le partie civile, à qui, elle avait cherché à son insu un code PPM et un NINIEA sur la base de sa carte d’identité nationale.
S.Ndoye retire sa plainte après avoir appris l'implication de sa...maman
Convoqué et interrogé à son tour, par les enquêteurs, S. Ndao, directeur de la société « CGTS », a assuré que le dossier a été effectivement traité par sa société. Ses propos ont été confirmés par son employé O.Ndour. Ce dernier, de soutenir lors de son interrogatoire, que le dossier en question avait été traité pour le compte de la transitaire nommée M. Bitèye qui le lui a remis, pour transmission au nommé S. Ndao, pour traitement.
Dans le même sillage, O.Ndour a fait savoir que M. Bitèye sous-traitait des dossiers pour des containers appartenant B. Diop, avant de poursuivre en déclarant que certains des dossiers qu’ils recevaient leur provenaient aussi de la société « Long Ocean International ». Les dirigeants de cette entité, entendus comme témoins, ont indiqué que B. Diop avait effectivement passé des commandes de carreaux auprès de leur structure et que pour les besoins des formalités afférentes à l’enregistrement et au dédouanement des containers, la susnommée leur communiquait soit les coordonnées de ses enfants, soit le nom de son époux.
Pourquoi avoir utilisé le code Ppm de la plaignante sans son consentement ? A cette question des enquêteurs M. Ly, S.Ndao, M. D. Tall et N.M. Guèye ont tous soutenu qu’auparavant le portail du système « Gaindé » de la Douane leur présentait, lors de la consultation, une panoplie de noms identiques. De ce fait, ils en choisissaient un… au hasard.
Informée de l’implication de sa mère dans cette entreprise, S.Ndoye s’est désistée de sa plainte. On apprend que malgré la gravité des charges retenues par les enquêteurs (association de malfaiteurs, faux, usage de faux et blanchiment de capitaux), les mis en cause présumés ont été libérés. Selon certaines informations-non confirmées pour le moment-ils auraient trouvé un accord avec la plaignante. Libération y reviendra amplement dans ses prochaines livraisons.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)
L’affaire a été évoquée par nos confrères de «Dakartimes» et de «Directinfos» mais les faits sont mille fois plus graves. Selon les informations de Libération, tout commence lorsque la commerçante S.Ndoye porte plainte à la Division des investigations criminelles (Dic) contre X pour faux et usage de faux, portant sur la somme de 347.512.743 FCFA, pour des importations qu’ils auraient faites entre 2016 et 2018, lui ayant occasionné un préjudice d’un montant de 121.919.911 FCFA de pénalités fiscales.
Face aux enquêteurs, elle explique, confuse, avoir été saisie par le Fisc pour le paiement d’impôts sur des importations d’une valeur de 347.512.743 FCFA qu’elle aurait faites entre 2016 et 2018. Or, elle n’a jamais fait ces importations et tout portait à croire que son nom ou son Ninea a été utilisé par des fraudeurs. D’emblée, les enquêteurs adressent des réquisitions aux services fiscaux mais aussi aux Systèmes informatiques douaniers (Sid).
Les réquisitions révèlent que les importations en cause ont été dédouanés par des sociétés de transit très connues sur la place dakaroise à savoir « Madina Transit », « Conseil et Gestion du Transit du Sénégal » (CGTS), « Alliance Transit International » et « Lamana Transit ».
Des opérations de 347 millions et un redressement de 121 millions de FCfa en cause
Premier à être entendu : M. Ly, patron de «Madina Transit » qui a confié que les containers en cause appartiennent à N. S.Ndoye. Interrogée sur procès-verbal, cette dernière a confirmé avoir effectivement confié ses dossiers au transitair, pour le dédouanement de ses containers. Elle précise lui avoir remis par le biais du nommé Serigne A. N. D., les connaissements, la liste de colisage de même que la copie de sa pièce d’identité. Ndèye Seynabou Ndoye lâche au passage un aveu : elle ne dispose ni de Ninea, ni de code PPM (Personne Physique et Morale), nécessaires pour déclarer ses containers à la Douane.
Convoqué, Serigne A.N.D, déclarant en douane a révélé avoir juste récupéré les documents en question pour les remettre à Mamadou Ly.
Quid des responsables de «Alliance transit international » à savoir M. Guèye et sa fille N. M. Guèye ? M.Guèye a indiqué que le dossier concernant N. S. Ndoye a été sous-traité par la transitaire M. D. Tall. Des propos confirmés par sa fille, par ailleurs directrice administrative et financière de « Alliance Transit International ». Elle a indiqué que le dossier a été traité à leur niveau car, à l’époque, M. D. Tall, n’avait pas encore d’agrément.
Directrice de « Martin Luther King », M. D. Tall a confirmé ces déclarations ,rajoutant que les containers, sous-traités par ses soins au niveau de « Alliance Transit International », appartenaient à la commerçante B. Diop. A son tour, cette importatrice de carreaux sanitaires en provenance de la Chine a avoué qu’elle sollicitait dans le cadre de ses activités, les prestations de M. D. Tall pour les besoins de dédouanement de ses containers qu’elle importait. Toutefois, elle a avoué qu’elle importait des containers au nom de sa…. fille S.Ndoye, le partie civile, à qui, elle avait cherché à son insu un code PPM et un NINIEA sur la base de sa carte d’identité nationale.
S.Ndoye retire sa plainte après avoir appris l'implication de sa...maman
Convoqué et interrogé à son tour, par les enquêteurs, S. Ndao, directeur de la société « CGTS », a assuré que le dossier a été effectivement traité par sa société. Ses propos ont été confirmés par son employé O.Ndour. Ce dernier, de soutenir lors de son interrogatoire, que le dossier en question avait été traité pour le compte de la transitaire nommée M. Bitèye qui le lui a remis, pour transmission au nommé S. Ndao, pour traitement.
Dans le même sillage, O.Ndour a fait savoir que M. Bitèye sous-traitait des dossiers pour des containers appartenant B. Diop, avant de poursuivre en déclarant que certains des dossiers qu’ils recevaient leur provenaient aussi de la société « Long Ocean International ». Les dirigeants de cette entité, entendus comme témoins, ont indiqué que B. Diop avait effectivement passé des commandes de carreaux auprès de leur structure et que pour les besoins des formalités afférentes à l’enregistrement et au dédouanement des containers, la susnommée leur communiquait soit les coordonnées de ses enfants, soit le nom de son époux.
Pourquoi avoir utilisé le code Ppm de la plaignante sans son consentement ? A cette question des enquêteurs M. Ly, S.Ndao, M. D. Tall et N.M. Guèye ont tous soutenu qu’auparavant le portail du système « Gaindé » de la Douane leur présentait, lors de la consultation, une panoplie de noms identiques. De ce fait, ils en choisissaient un… au hasard.
Informée de l’implication de sa mère dans cette entreprise, S.Ndoye s’est désistée de sa plainte. On apprend que malgré la gravité des charges retenues par les enquêteurs (association de malfaiteurs, faux, usage de faux et blanchiment de capitaux), les mis en cause présumés ont été libérés. Selon certaines informations-non confirmées pour le moment-ils auraient trouvé un accord avec la plaignante. Libération y reviendra amplement dans ses prochaines livraisons.
Cheikh Mbacké Guissé (Libération)