Beaucoup parmi les ex-détenus rechignent à évoquer publiquement les souvenirs de leur vie carcérale, en raison des pesanteurs sociales ou un désir d’enfouir dans un coin inaccessible de leur mémoire, la rigueur et les douleurs du séjour carcéral.
Ce n’est nullement le cas de Cheikh Oumar Diagne, chauffeur, qui évoque avec une quasi fierté, son passage en prison.
La réponse à cette posture sans doute intrigante, est à trouver dans l’expérience inattendue d’avoir partagé la prison avec celui qui allait devenir plus tard, le président de la République : Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Mais aussi, d’avoir fréquenté dans la cour de la prison du Cap Manuel de Dakar, l’ancien Directeur des Moyens généraux de la Présidence de la République. Le hasard faisant qu’il porte le même nom que Cheikh Oumar Diagne, un des plus farouches critiques du régime de Macky Sall.
Envoyé en prison du fait de démêlés judiciaires en lien avec ses activités professionnelles, le chauffeur croise sur place Bassirou Diomaye Faye, Babacar Ndiaye, un de ses collaborateurs et Cheikh Oumar Diagne. Il assure avoir trouvé réconfort auprès de ce trio, profité de la sérénité du futur chef de l’Etat et s’être enrichi de l’expérience de son homonyme, qui s’adonnait le plus clair de son temps à la lecture du Coran.
Le destin a fait que le rapprochement avec le trio s’est opéré à la suite d’un geste de générosité. Celui d’avoir acheté quatre ventilateurs pour soulager des codétenus éprouvés par la chaleur.
Les bienfaits de son acte, fortement apprécié par les matons, n’ont pas tardé à porter leurs fruits, en ce sens qu’il va l'amener à se rapprocher davantage de Cheikh Omar Diagne, logé à la chambre 8 et de Bassirou Diomaye Faye, à la chambre 13.
‘’Deux jours après, j’ai été transféré à la chambre 7, où j’ai trouvé Babacar Ndiaye, actuel député pour le département de Pikine”, se remémore-t-il.
L’histoire du couscous
‘’C’est moi qui les ai trouvés en prison. Je ne les connaissais pas du tout’’, a-t-il tenu à préciser.
Le natif de Galoya, dans le département de Podor, s’est dit marqué par le quotidien fait de lecture et de discussions interminables du trio, autour du futur président de la République.
”Ils étaient toujours en discussion, matin et soir, pendant les heures de pause. A chaque fois, je faisais un crochet pour les saluer, avant de prendre congé d’eux”, se souvient M. Diagne.
Il souligne qu’à chaque fois que ces derniers voulaient communiquer avec l’extérieur, ils étaient obligés de le faire dans ”le bureau du chef de cour et devant lui. Nous étions plus libres qu’eux’’.
Avec celui qu’il appelle “mon homonyme”, il se rappellera toujours l’anecdote du couscous qui a scellé leur ‘’amitié’’.
Cheikh Omar Diagne m’a dit un jour : ”Donc, le colis de couscous qu’on m’a envoyé doit t’appartenir, parce que moi je ne prends pas le couscous. Il y a eu une confusion sur les noms. C’était le point de départ d’une très bonne relation’’, confie-t-il.
Cette proximité sera mise à profit par le jeune détenu, pour se perfectionner dans la lecture du texte coranique. “Je ne maîtrisais pas beaucoup de sourates. Mais Cheikh Omar Diagne m’a permis d’améliorer mes connaissances religieuses en général. J’avais fini par acheter un cahier pour des cours de coran. Il le faisait avec d’autres qui en avaient besoin’’, se souvient-il.
La sérénité à toute épreuve de Bassirou Diomaye Faye
Biberonné dans le Parti démocratique sénégalais par le biais de son grand-père Yero Bâ, ‘’ami d’Abdoulaye Wade’’, et son oncle Mbacké Bâ, ex maire de Galoya, Cheikh Oumar Diagne n’imaginait pas un seul instant épouser les idées du parti PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).
C’était sans compter, selon lui, avec la sérénité et la pondération qu’il a toujours saluée chez le président de la République.
Il dit se souvenir encore des moments difficiles et des émotions lourdes de ses trois codétenus, lorsque Ousmane Sonko a été arrêté ou encore le jour où le parti PASTEF a été dissous.
‘’Ce jour-là, Babacar Ndiaye n’a pas mangé ni dormi. J’ai vu Bassirou Diomaye Faye afficher une sérénité et une confiance surprenantes. Il est allé consoler Babacar Ndiaye en disant : ‘’Babacar ne t’en fais pas, ce n’est rien. Nous irons aux élections et nous gagnerons’’, narre M. Diagne, le sourire au coin.
Dans ces circonstances, rappelle-t-il, ‘’je leur ai dit qu’à partir de ce jour, je suis militant de Pastef et que je les soutiendrai avec engagement et détermination”, affirme Cheikh Oumar Diagne.
Même s’il n’a pas revu Bassirou Diomaye Faye depuis son élargissement de prison suivi de son élection à la magistrature suprême, il a toutefois une conviction : ”le président Diomaye va changer le Sénégal’’.
Ce n’est nullement le cas de Cheikh Oumar Diagne, chauffeur, qui évoque avec une quasi fierté, son passage en prison.
La réponse à cette posture sans doute intrigante, est à trouver dans l’expérience inattendue d’avoir partagé la prison avec celui qui allait devenir plus tard, le président de la République : Bassirou Diomaye Diakhar Faye. Mais aussi, d’avoir fréquenté dans la cour de la prison du Cap Manuel de Dakar, l’ancien Directeur des Moyens généraux de la Présidence de la République. Le hasard faisant qu’il porte le même nom que Cheikh Oumar Diagne, un des plus farouches critiques du régime de Macky Sall.
Envoyé en prison du fait de démêlés judiciaires en lien avec ses activités professionnelles, le chauffeur croise sur place Bassirou Diomaye Faye, Babacar Ndiaye, un de ses collaborateurs et Cheikh Oumar Diagne. Il assure avoir trouvé réconfort auprès de ce trio, profité de la sérénité du futur chef de l’Etat et s’être enrichi de l’expérience de son homonyme, qui s’adonnait le plus clair de son temps à la lecture du Coran.
Le destin a fait que le rapprochement avec le trio s’est opéré à la suite d’un geste de générosité. Celui d’avoir acheté quatre ventilateurs pour soulager des codétenus éprouvés par la chaleur.
Les bienfaits de son acte, fortement apprécié par les matons, n’ont pas tardé à porter leurs fruits, en ce sens qu’il va l'amener à se rapprocher davantage de Cheikh Omar Diagne, logé à la chambre 8 et de Bassirou Diomaye Faye, à la chambre 13.
‘’Deux jours après, j’ai été transféré à la chambre 7, où j’ai trouvé Babacar Ndiaye, actuel député pour le département de Pikine”, se remémore-t-il.
L’histoire du couscous
‘’C’est moi qui les ai trouvés en prison. Je ne les connaissais pas du tout’’, a-t-il tenu à préciser.
Le natif de Galoya, dans le département de Podor, s’est dit marqué par le quotidien fait de lecture et de discussions interminables du trio, autour du futur président de la République.
”Ils étaient toujours en discussion, matin et soir, pendant les heures de pause. A chaque fois, je faisais un crochet pour les saluer, avant de prendre congé d’eux”, se souvient M. Diagne.
Il souligne qu’à chaque fois que ces derniers voulaient communiquer avec l’extérieur, ils étaient obligés de le faire dans ”le bureau du chef de cour et devant lui. Nous étions plus libres qu’eux’’.
Avec celui qu’il appelle “mon homonyme”, il se rappellera toujours l’anecdote du couscous qui a scellé leur ‘’amitié’’.
Cheikh Omar Diagne m’a dit un jour : ”Donc, le colis de couscous qu’on m’a envoyé doit t’appartenir, parce que moi je ne prends pas le couscous. Il y a eu une confusion sur les noms. C’était le point de départ d’une très bonne relation’’, confie-t-il.
Cette proximité sera mise à profit par le jeune détenu, pour se perfectionner dans la lecture du texte coranique. “Je ne maîtrisais pas beaucoup de sourates. Mais Cheikh Omar Diagne m’a permis d’améliorer mes connaissances religieuses en général. J’avais fini par acheter un cahier pour des cours de coran. Il le faisait avec d’autres qui en avaient besoin’’, se souvient-il.
La sérénité à toute épreuve de Bassirou Diomaye Faye
Biberonné dans le Parti démocratique sénégalais par le biais de son grand-père Yero Bâ, ‘’ami d’Abdoulaye Wade’’, et son oncle Mbacké Bâ, ex maire de Galoya, Cheikh Oumar Diagne n’imaginait pas un seul instant épouser les idées du parti PASTEF (Patriotes africains du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité).
C’était sans compter, selon lui, avec la sérénité et la pondération qu’il a toujours saluée chez le président de la République.
Il dit se souvenir encore des moments difficiles et des émotions lourdes de ses trois codétenus, lorsque Ousmane Sonko a été arrêté ou encore le jour où le parti PASTEF a été dissous.
‘’Ce jour-là, Babacar Ndiaye n’a pas mangé ni dormi. J’ai vu Bassirou Diomaye Faye afficher une sérénité et une confiance surprenantes. Il est allé consoler Babacar Ndiaye en disant : ‘’Babacar ne t’en fais pas, ce n’est rien. Nous irons aux élections et nous gagnerons’’, narre M. Diagne, le sourire au coin.
Dans ces circonstances, rappelle-t-il, ‘’je leur ai dit qu’à partir de ce jour, je suis militant de Pastef et que je les soutiendrai avec engagement et détermination”, affirme Cheikh Oumar Diagne.
Même s’il n’a pas revu Bassirou Diomaye Faye depuis son élargissement de prison suivi de son élection à la magistrature suprême, il a toutefois une conviction : ”le président Diomaye va changer le Sénégal’’.