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Débat autour du mandat, dialogue politique, la régression (décryptage Leral)

Malgré deux alternances réussies au Sénégal, il semble que la classe politique refuse systématiquement d'avancer contrairement à la volonté de son peuple. Au lieu d'évoluer, nos politiciens ont la fâcheuse habitude de régresser en revenant sans cesse sur des questions qui devraient être dépassées.


Rédigé par leral.net le Jeudi 12 Octobre 2017 à 09:02 | | 0 commentaire(s)|

Au Sénégal, il semble que les populations sont en avance sur leur classe politique. Après avoir deux fois de suite démontré leur maturité en alternant le pouvoir, ils sont toujours dans l'attente du vrai changement. Au lieu d'explorer les vastes chantiers en friche, c'est comme si les politiciens aimaient faire du surplace.

A chaque fois, ce sont les mêmes problèmes qui sont agités, processus électoral, dialogue politique sans véritable dialogue, durée du mandat. Pourtant le Sénégal longtemps considéré sur le plan démocratique en Afrique comme un îlot de lumière dans un océan d'obscurité, devait aujourd'hui dépasser ce stade dans lequel il patauge.

Nos hommes politiques devraient mettre toute leur énergie et leur savoir-faire dans la recherche de solutions pour améliorer le dur quotidien des populations qui les ont élues. C' est comme s'ils étaient incapables d'aider les masses laborieuses à évoluer et à progresser, raison pour laquelle ils ne cessent de les distraire.

Sinon comment comprendre le fait qu'au moment où les urgences sont ailleurs, que l'on se focalise sur des débats, qui au fond n'apportent rien aux populations sinon les plonger davantage dans l'inquiétude et l'angoisse. Au moment où l'insécurité alimentaire gagne du terrain avec plusieurs départements qui sont affectés, au moment où l'existence des citoyens se pose en terme de survie du fait de la cherté de la vie, au moment où certaines populations continuent de patauger dans les inondations, nos politiciens n'ont rien d'autre à faire que de débattre sur les questions du mandat, du dialogue politique et patati et patata.

C'est comme si seule la conservation ou la conquête du pouvoir les intéressait, tout le reste n'a aucune importance à leurs yeux. Aujourd'hui, ce sont les préoccupations des populations qui devraient être au centre de leur préoccupation. Réfléchir sur les voies et moyens pour assurer leur sécurité, améliorer leur niveau de vie, pacifier l'espace scolaire, leur permettre un accès au logement en leur concédant des facilités, gérer les deniers publics avec transparence, etc.

Voilà des questions qui méritent d’être débattues en vue d'esquisser des solutions pour les résoudre. Aujourd'hui, les Sénégalais sont conscients du fait qu'ils peuvent avec leurs cartes d’électeurs, faire et défaire les présidents. Et ils ont eu à le démontrer en plusieurs occasions.

Par conséquent, ceux qui briguent leurs suffrages n'ont qu'à travailler pour l'amélioration de leurs conditions de vie et le moment venu, ils récolteront le fruit de leur labeur. Mais sils croient les conquérir avec la ruse ou avec l'achat des consciences, ils risquent tout simplement d’être éconduits. Un homme politique averti en vaut... trois !

 

LA REDACTION LERAL