Le Sénégal a encore beaucoup d’efforts à faire dans la sensibilisation en ce qui concerne les déclarations de naissance à l’Etat civil. En effet, 20 % des Sénégalais en moyenne naissent et meurent sans être déclarés. Une situation inquiétante, selon Mamadou Falou Mbengue, Directeur adjoint de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd), qui en a fait la révélation hier, lors d’un atelier d’orientation pour les journalistes en prélude de la Journée mondiale de la population qui sera célébrée le 11 juin prochain.
Ce taux de non déclaration nationale cache des disparités régionales énormes. En effet, informe Mamadou Falou Mbengue, l’ampleur de ce phénomène varie d’une région à une autre. Des régions comme Tamba et Diourbel sont considérées comme des localités où le taux de déclaration est le plus bas. ‘Nous avons des naissances qui ne sont pas déclarées dans ces localités dans des proportions très importantes avec un taux qui avoisine les 6 7 % à Diourbel’. Idem pour la région de Tamba. A Dakar, la situation est moins catastrophique. Le taux de déclaration avoisine les 80 %.
Compte tenu de ce phénomène, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie a mis en place un dispositif pour exploiter ces statistiques démographiques. Mais, prévient le directeur adjoint de l’Ansd, il faut déjà régler, en amont, le problème de la déclaration. Et cela par la sensibilisation, notamment chez les populations rurales où la marge est assez considérable. ’Nous avons des régions où le taux de déclaration est relativement bas. Il y a des efforts de sensibilisation à faire dans ce sens’, dit-il.
Au niveau international, cette absence de données préoccupe les Nations Unies. En effet, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et sa Division statistique ont, récemment, invoqué ce qui est dénommé le ‘scandale de l’invisibilité’ par l’absence de données, puisque ‘tant de peuples en Afrique et en Asie sont nés et sont morts sans laisser une trace dans quelque enregistrement légal, que ce soit en dehors ou dans les statistiques officielles. L’absence de données fiables sur les naissances, les décès et leurs causes sont à la racine de ce scandale de l’invisibilité. Ce qui rend invisibles la plupart des pauvres du monde, incomptables et par conséquent non comptés’. Un scandale aux implications très graves pour les statistiques de vie, les droits de l’homme, les droits constitutionnels et ceux de la propriété, pour les politiques de développement national comme pour le suivi des Objectifs du millénaire pour le développement.
‘Chaque personne compte’. Tel est le thème cette année de la 21e édition de la Journée mondiale de la population (Jmp) 2010 qui sera célébrée le 11 juin prochain. En faisant face à la presse hier, le Comité d’organisation de la Jmp a mis l’accent sur le cycle de recensements 2010, l’analyse des données aux fins du développement et le rôle directeur joué par le Fonds mondial des Nations Unies pour la population en matière de population et de développement. Cette journée sera un cadre de réflexion sur une thématique majeure et les développements récents en matière de population et développement.
Selon le Comité d’organisation de la Jmp, les données statistiques occupent une place importante dans la formulation et le suivi évaluation des politiques, plans et programmes de développement. En effet, fait savoir le Comité d’organisation, la dynamique de la population qui couvre les taux de croissance démographique, la structure d’âge, la fécondité et la mortalité, la migration, la répartition spatiale de la population, etc., influe sur chaque aspect du développement social et économique.
SUR LES 13 MILLIARDS POUR LE RECENSEMENT DE LA POPULATION EN 2010 : L’Etat du Sénégal recherche encore 7 milliards
Au Sénégal, le budget de recensement de la population et de l’habitat s’élève à 13 milliards. Dans ce budget, l’Etat du Sénégal a décaissé un montant de 6 milliards dans son budget 2010. D’où un gap de 7 milliards à rechercher. Du côté de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, l’espoir est permis, car le gouvernement inscrira certainement dans le budget 2011 d’autres financements, informe le directeur de l’Ansd Mamadou Falou Mbengue. Et d’ajouter : ‘Nous menons des actions envers les partenaires techniques et financiers pour rechercher d’autres moyens’.
Ce recensement qui doit être mené au Sénégal en 2010, est un recensement combiné de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage. Cela fait d’ailleurs que le coût est estimé à 20 milliards. L’Ansd travaille pour boucler le budget, car des opérations de terrain et de collecte seront menées, avec la cartographie qui est mise sur pied cette année, ainsi que les districts de recensement. ‘Ce découpage obéit à une logique de charge de travail. Nous mettons sur le terrain des agents recenseurs qui disposent de deux semaines pour faire le recensement de la population. Il est bon de découper le territoire avec des limites géographiques bien précises que nous appelons districts de recensement. Ces derniers constituent des aires géographiques censées contenir 1 000 habitants. C’est une charge de travail que nous avons estimée raisonnable’, relève Mamadou Falou Mbengue.
Issa NIANG
Source Walfadjri
Ce taux de non déclaration nationale cache des disparités régionales énormes. En effet, informe Mamadou Falou Mbengue, l’ampleur de ce phénomène varie d’une région à une autre. Des régions comme Tamba et Diourbel sont considérées comme des localités où le taux de déclaration est le plus bas. ‘Nous avons des naissances qui ne sont pas déclarées dans ces localités dans des proportions très importantes avec un taux qui avoisine les 6 7 % à Diourbel’. Idem pour la région de Tamba. A Dakar, la situation est moins catastrophique. Le taux de déclaration avoisine les 80 %.
Compte tenu de ce phénomène, l’Agence nationale de la statistique et de la démographie a mis en place un dispositif pour exploiter ces statistiques démographiques. Mais, prévient le directeur adjoint de l’Ansd, il faut déjà régler, en amont, le problème de la déclaration. Et cela par la sensibilisation, notamment chez les populations rurales où la marge est assez considérable. ’Nous avons des régions où le taux de déclaration est relativement bas. Il y a des efforts de sensibilisation à faire dans ce sens’, dit-il.
Au niveau international, cette absence de données préoccupe les Nations Unies. En effet, la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique et sa Division statistique ont, récemment, invoqué ce qui est dénommé le ‘scandale de l’invisibilité’ par l’absence de données, puisque ‘tant de peuples en Afrique et en Asie sont nés et sont morts sans laisser une trace dans quelque enregistrement légal, que ce soit en dehors ou dans les statistiques officielles. L’absence de données fiables sur les naissances, les décès et leurs causes sont à la racine de ce scandale de l’invisibilité. Ce qui rend invisibles la plupart des pauvres du monde, incomptables et par conséquent non comptés’. Un scandale aux implications très graves pour les statistiques de vie, les droits de l’homme, les droits constitutionnels et ceux de la propriété, pour les politiques de développement national comme pour le suivi des Objectifs du millénaire pour le développement.
‘Chaque personne compte’. Tel est le thème cette année de la 21e édition de la Journée mondiale de la population (Jmp) 2010 qui sera célébrée le 11 juin prochain. En faisant face à la presse hier, le Comité d’organisation de la Jmp a mis l’accent sur le cycle de recensements 2010, l’analyse des données aux fins du développement et le rôle directeur joué par le Fonds mondial des Nations Unies pour la population en matière de population et de développement. Cette journée sera un cadre de réflexion sur une thématique majeure et les développements récents en matière de population et développement.
Selon le Comité d’organisation de la Jmp, les données statistiques occupent une place importante dans la formulation et le suivi évaluation des politiques, plans et programmes de développement. En effet, fait savoir le Comité d’organisation, la dynamique de la population qui couvre les taux de croissance démographique, la structure d’âge, la fécondité et la mortalité, la migration, la répartition spatiale de la population, etc., influe sur chaque aspect du développement social et économique.
SUR LES 13 MILLIARDS POUR LE RECENSEMENT DE LA POPULATION EN 2010 : L’Etat du Sénégal recherche encore 7 milliards
Au Sénégal, le budget de recensement de la population et de l’habitat s’élève à 13 milliards. Dans ce budget, l’Etat du Sénégal a décaissé un montant de 6 milliards dans son budget 2010. D’où un gap de 7 milliards à rechercher. Du côté de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie, l’espoir est permis, car le gouvernement inscrira certainement dans le budget 2011 d’autres financements, informe le directeur de l’Ansd Mamadou Falou Mbengue. Et d’ajouter : ‘Nous menons des actions envers les partenaires techniques et financiers pour rechercher d’autres moyens’.
Ce recensement qui doit être mené au Sénégal en 2010, est un recensement combiné de la population, de l’habitat, de l’agriculture et de l’élevage. Cela fait d’ailleurs que le coût est estimé à 20 milliards. L’Ansd travaille pour boucler le budget, car des opérations de terrain et de collecte seront menées, avec la cartographie qui est mise sur pied cette année, ainsi que les districts de recensement. ‘Ce découpage obéit à une logique de charge de travail. Nous mettons sur le terrain des agents recenseurs qui disposent de deux semaines pour faire le recensement de la population. Il est bon de découper le territoire avec des limites géographiques bien précises que nous appelons districts de recensement. Ces derniers constituent des aires géographiques censées contenir 1 000 habitants. C’est une charge de travail que nous avons estimée raisonnable’, relève Mamadou Falou Mbengue.
Issa NIANG
Source Walfadjri