« Niangual » Sall démontre à souhait qu’il était un génie politique de la trempe d’Abdoulaye Wade, même si ce dernier était plus charmant et plus transcendant. L’opposition a du pain sur la planche.
Il a eu le flair de faire taire les « rebelles » de journalistes comme Yakham Mbaye, Souleymane Jules Diop et Abdou Latif Coulibaly en faisant d’eux des « opposants » au pouvoir. Les vieux briscards comme Moustapha Niasse et Ousmane Tanor Dieng, Amath Dansokho sont aussi devenus des « tontons politiques » qui ont parrainé le Yonu Yokkute. A part la coalition Manko Wattu Senegaal qui a fait une marche pour se faire entendre, malgré le renfort d’Abdoul Mbaye et d’Idrissa Seck, presque tout est mort politiquement au Sénégal. Outre les gesticulations mesurées de Khalifa Sall, avec des ballons de sondes comme Bamba Fall, Aïssata Tall et Barthélémy Dias bloquées par la science infuse légaliste de Tanor Dieng et l’affaire Ndiaga Diouf, la « chimère » Karim Wade, avec sa politique Bluetooth, Macky Sall a presque tout éteint de, par son espiègle stratégie politique. Le HCCT a couronné le tout, avec sa tournée économique et l’inauguration de la centrale de Bokhol. Macky Sall a fait étalage de toute sa classe politique en tuant dans l’œuf toutes les tentatives d’une opposition déterminée, mais cosmopolite. Et c’est en cela que Macky Sall est un « génie politique », un authentique fils d’Abdoulaye Wade.
Yakham Mbaye, Jules Diop, Abdou Latif Coulibaly devenus des « opposants au pouvoir »
Digne héritier de Wade en stratégie politique, l’ex PM reste aussi un génie dans sa faculté de faire. Sans tambours ni trompettes, Macky Sall a réussi quelques part à « museler » les barons de la presse sénégalaise en s’attachant les services de Yakham Mbaye et Abdou Latif Coulibaly.
Avec le recrutement de grands journalistes, comme Yakham Mbaye, qui était craint pour sa plume acerbe et ses infos bétons, Macky Sall a montré qu’il était un homme qui sait faire des antagonismes une dualité agissante. Le mari de Marième Faye Sall a su faire disparaître la véhémence de ces trois journalistes qui sont une référence du journalisme d’investigation… offensif et rebelle.
Yakham Mbaye, l’un des journalistes les plus reseautés du Sénégal, ancien Directeur de publication du Populaire qui était même craint par Wade, a aussi rangé sa carrière aux oubliettes, en regagnant les prairies marrons. Hormis l’ex Dirpub du quotidien à très sourcé quotidien « Libération », Macky Sall a aussi réussi à faire retourner la veste de Souleymane Jules Diop.
Ce dernier qui avait dit que le Sénégal était à l’envers quand un homme comme Macky Sall rêvait d’être président de la République. Aujourd’hui, Souleymane Jules Diop dirige le PUDC après avoir été secrétaire au gouvernement. On se demande encore comment Macky Sall a réussi à faire changer fusil d’épaule à l’ancien journaliste de Walfajri.
Quid d’Abdoul Latif Coulibaly dont certains jugeraient sa présence dans le camp de l’APR comme une anomalie antipathique. Car, l’auteur de Wade, un opposant au pouvoir, l’Alternance piégée, est devenu un fleuve tranquille qui même s’il écrit de temps en temps, c’est juste pour magnifier la politique de Macky Sall et le PSE. C’est peut-être le plus grand stratagème qu’a réussi avec brio le patron de l’APR en faisant de ce journaliste « loup », une « agneau » politique au sein de l’APR.
Tanor, Niasse, Dansoko, le parrainage des « tontons politiques » de Macky
Magistral a aussi été la façon avec laquelle il a conquis le cœur de ses tontons politiques comme Moustapha Niasse qu’il a fait la deuxième personnalité institutionnelle du Sénégal, Tanor Président du HCCT. Que penser d’Amath Dansokho et de Momar Samb (RTAS) qui étaient pourtant la virulence incarnée par rapport au régime de Wade. Presque tout le monde est silencieux. Plus de hâbleurs.
En plus d’avoir « muselé » les journalistes pour faire d’eux des leaders d’opinion pour le Yonu Yokkute, Macky Sall s’est aussi attiré la sympathie politique et le parrainage des ténors Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Amath Dansokho. Si le parti de ce dernier a récemment fait une conférence de presse pas très médiatisée, les deux premiers ont presque poussé à l’extrême leur loyauté envers Macky Sall jusqu’à « sacrifier » l’avenir de leur parti, avec des bisbilles à l’interne. Moustapha Niasse a vu Malick Gakou faire sécession et créer le Grand Parti et il est aujourd’hui par la force des choses l’une des figures de proue de la conférence des leaders du front Manko Wattu Senegaal qui incarne l’opposition sénégalaise.
Ousmane Tanor qui joue encore le jeu de la légalité des instances du parti pour une éventuelle candidature à la présidentielle de 2019 a vu son parti entrer en dissidence avec lui, avec notamment l’aile dure incarnée par Aïssata Tall, Bamba Fall et Barthélémy Dias qui pensent que le PS ne devrait avoir d’autre candidat que Khalifa Sall en 2019.
Macky Sall fait de la géométrie à variables politiques. L’enchaînement et le timing chronologique entre d’une part la convocation au tribunal de Barthélémy Dias sur la réouverture du dossier Ndiaga Diouf suivie de la conférence de presse du fils Jean Paul Dias au Tribunal et d’autre part, la nomination par décret d’Ousmane Tanor Dieng comme Président du HCCT, demeure un bel enchaînement de communication politique et un stratagème politique bien ourdi pour contrecarrer les velléités communicationnelles de Barthélémy Dias.
Barth organise une conférence de presse et quelques heures après, les décrets de nomination de Tanor sortent du Palais et exacerbent la crise latente au PS.
Quoi de plus intelligent politiquement parlant. L’objectif c’est de gagner la bataille de l’opinion et en bon ancien trotskyste et fils adoptif d’Abdoulaye Wade, Macky Sall est loin d’être « un lion qui dort » en termes de stratégie politique. C’est plutôt un lion vigilant et offensif qui ne laisse presque rien passer.
Comme un « Léviathan politique », sans état d’âmes, ayant certainement comme livre de chevet « le Prince » de Machiavel, Macky Sall est en train tout écraser sur son chemin. Il serait même en train de faire mieux que Wade qui était plus conciliant, plus flexible et populiste sur certains points avec l’opposition.
Avec le HCCT, Macky Sall aura casé beaucoup de personnalités politiques comme Aliou Sow qui, pour le symbole, a créé un courant d’obédience libérale, fragilisant encore davantage le PDS en lambeaux depuis la chute de Wade en 2012.Me Ousmane Sèye, Baïdy Sèye, Landing Savané, Samba Bathily Diallo…aussi sont aussi passés à la « trappe ».
Karim Wade : le coup de maitre
La gestion du dossier Karim Wade a aussi été mené par main de maître avec le départ presque sans retour d’un Karim Wade qui, même en étant le candidat désigné du PDS, reste muet et introuvable… à Dubaï ou en France, laissant le PDS dans le désarroi.
Comme un joueur d’échec intelligent, Macky Sall, avec la CREI et l’OFNAC, a su avoir à l’usure Karim Wade qui a été presque exfiltré pour aller au Qatar nuitamment. En termes de stratégie politique, Karim Wade a perdu des points puisqu’il n’a pas jugé nécessaire de s’adresser aux Sénégalais qui l’ont soutenu que, via une lettre après trois ans de détention.
Force est de constater que Karim Wade pour un futur candidat du PDS à l’élection présidentielle de 2019 est bien amoché. Il lui faudra plus de cran et de stratégie politique pour devenir la première personnalité du PDS…s’il n’est pas déjà une momie politique du panthéon des « loosers » politiques de l’histoire.
Macky Sall a même jeté une pierre dans le jardin de Bok Guiss de Pape Diop en nommant un de leurs membres alors ce parti n’est pas dans la mouvance présidentielle.
L’opposition bâillonnée « légalement »
Dans le fond, Macky Sall, c’est la Niangual Attitude certes, mais c’est aussi des stratégies politiques efficaces. Loin d’être un « lion qui dort », Macky est lion « vicieux» qui sait griffer au bon moment. C’est aussi un « monstre politique » froid qui ne cesse chaque jour de gagner du terrain politique et de faire taire, sans tambours ni trompette, la clameur de l’opposition. Manko Wattu Senegaal l’a si bien su et c’est pourquoi elle devait inéluctablement faire une marche après la dénonciation du scandale Petrotim pour se faire entendre.
Inébranlable, Macky Sall a aussi adoubé le Préfet de Dakar et les forces de l’ordre pour la « répression » de la marche du 14 octobre. En tuant dans l’œuf la marche de l’opposition avec du gaz lacrymogène, pour ensuite faire une sortie en félicitant le Préfet et les forces de police dirigée par le Commissaire, Macky Sall a aussi mis l’opposition dans une chambre exigüe si on sait que l’opposition avait déjà du mal à se faire entendre actuellement.
Idrissa Seck, l’ex jardinier des rêves de Wade, professionnel dans l’art de communiquer a regagné Manko Wattu Senegaal, mais à vrai dire, « Mara » n’est plus ce foudre de guerre politique que craignaient Abdoulaye Wade et Cie. Aujourd’hui, plus que jamais, Abdoul Mbaye (ACT) qui, est entré dans le champ politique, va lui grignoter quelque miettes de son aura, alors que Malick Gakou commence à prendre de l’ampleur.
Tout un faisceau de facteurs qui corroborent que Macky Sall est adepte de la stratégie de pousser l’opposition contre le mur. Manko Wattu Senegaal veut marcher, ok, mais le Préfet fixe l’itinéraire et les forces de l’ordre matent toute l’opposition, avec une volonté d’huilier comme l’a si bien souligné le politologue Babacar Justin Ndiave.
« Dédoublement fonctionnel » et « schizophrénie politique »
En vérité, Il y a chez Macky Sall un dédoublement fonctionnel et une « schizophrénie politique » qui méritent d’être analysés. Comme Président de la République, son discours est toujours porté sur la légalité constitutionnelle, le respect des lois et règlements comme avec le débat sur la diminution du mandat présidentiel qui a été son vœu, mais qu’il y a eu les contraintes légale et constitutionnelle auxquelles il ne peut pas déroger au nom de l’orthodoxie républicaine.
Par ailleurs, il y a eu cette injonction faite au COJER de surseoir à la marche à la même date que celle Manko Wattu Senegaal, le 14 octobre.
Pourtant de l’autre face, c’est un Macky Sall taquin, sympathique qui parle du « lion qui dort », de « O fagn Fagn » ou encore « khana danio faté diéleu bi ». Bref, le Macky Sall, président et patron de l’APR n’est pas politiquement né de la dernière pluie.
Tout juste après la marche de l’opposition, sa tournée économique qui tombe à pic, a aussi été un grand coup de génie qui a quelque part noyé médiatiques certaines activités de l’opposition. A cela s’ajoute des mesures populistes comme la diminution du loyer qui a fait gagner beaucoup de points à Macky Sall.
« Niangual » Sall démontre à souhait qu’il était un génie politique de la trempe d’Abdoulaye Wade, même si ce dernier était plus charmant et plus transcendant. L’opposition a du pain sur la planche. Pour faire sortir Macky Sall du Palais en 2019, Idrissa Seck Karim Wade, Abdoul Mbaye devront être plus machiavéliques que ça. Wait and see…
Massène DIOP Leral.net
Yakham Mbaye, Jules Diop, Abdou Latif Coulibaly devenus des « opposants au pouvoir »
Digne héritier de Wade en stratégie politique, l’ex PM reste aussi un génie dans sa faculté de faire. Sans tambours ni trompettes, Macky Sall a réussi quelques part à « museler » les barons de la presse sénégalaise en s’attachant les services de Yakham Mbaye et Abdou Latif Coulibaly.
Avec le recrutement de grands journalistes, comme Yakham Mbaye, qui était craint pour sa plume acerbe et ses infos bétons, Macky Sall a montré qu’il était un homme qui sait faire des antagonismes une dualité agissante. Le mari de Marième Faye Sall a su faire disparaître la véhémence de ces trois journalistes qui sont une référence du journalisme d’investigation… offensif et rebelle.
Yakham Mbaye, l’un des journalistes les plus reseautés du Sénégal, ancien Directeur de publication du Populaire qui était même craint par Wade, a aussi rangé sa carrière aux oubliettes, en regagnant les prairies marrons. Hormis l’ex Dirpub du quotidien à très sourcé quotidien « Libération », Macky Sall a aussi réussi à faire retourner la veste de Souleymane Jules Diop.
Ce dernier qui avait dit que le Sénégal était à l’envers quand un homme comme Macky Sall rêvait d’être président de la République. Aujourd’hui, Souleymane Jules Diop dirige le PUDC après avoir été secrétaire au gouvernement. On se demande encore comment Macky Sall a réussi à faire changer fusil d’épaule à l’ancien journaliste de Walfajri.
Quid d’Abdoul Latif Coulibaly dont certains jugeraient sa présence dans le camp de l’APR comme une anomalie antipathique. Car, l’auteur de Wade, un opposant au pouvoir, l’Alternance piégée, est devenu un fleuve tranquille qui même s’il écrit de temps en temps, c’est juste pour magnifier la politique de Macky Sall et le PSE. C’est peut-être le plus grand stratagème qu’a réussi avec brio le patron de l’APR en faisant de ce journaliste « loup », une « agneau » politique au sein de l’APR.
Tanor, Niasse, Dansoko, le parrainage des « tontons politiques » de Macky
Magistral a aussi été la façon avec laquelle il a conquis le cœur de ses tontons politiques comme Moustapha Niasse qu’il a fait la deuxième personnalité institutionnelle du Sénégal, Tanor Président du HCCT. Que penser d’Amath Dansokho et de Momar Samb (RTAS) qui étaient pourtant la virulence incarnée par rapport au régime de Wade. Presque tout le monde est silencieux. Plus de hâbleurs.
En plus d’avoir « muselé » les journalistes pour faire d’eux des leaders d’opinion pour le Yonu Yokkute, Macky Sall s’est aussi attiré la sympathie politique et le parrainage des ténors Tanor Dieng, Moustapha Niasse et Amath Dansokho. Si le parti de ce dernier a récemment fait une conférence de presse pas très médiatisée, les deux premiers ont presque poussé à l’extrême leur loyauté envers Macky Sall jusqu’à « sacrifier » l’avenir de leur parti, avec des bisbilles à l’interne. Moustapha Niasse a vu Malick Gakou faire sécession et créer le Grand Parti et il est aujourd’hui par la force des choses l’une des figures de proue de la conférence des leaders du front Manko Wattu Senegaal qui incarne l’opposition sénégalaise.
Ousmane Tanor qui joue encore le jeu de la légalité des instances du parti pour une éventuelle candidature à la présidentielle de 2019 a vu son parti entrer en dissidence avec lui, avec notamment l’aile dure incarnée par Aïssata Tall, Bamba Fall et Barthélémy Dias qui pensent que le PS ne devrait avoir d’autre candidat que Khalifa Sall en 2019.
Macky Sall fait de la géométrie à variables politiques. L’enchaînement et le timing chronologique entre d’une part la convocation au tribunal de Barthélémy Dias sur la réouverture du dossier Ndiaga Diouf suivie de la conférence de presse du fils Jean Paul Dias au Tribunal et d’autre part, la nomination par décret d’Ousmane Tanor Dieng comme Président du HCCT, demeure un bel enchaînement de communication politique et un stratagème politique bien ourdi pour contrecarrer les velléités communicationnelles de Barthélémy Dias.
Barth organise une conférence de presse et quelques heures après, les décrets de nomination de Tanor sortent du Palais et exacerbent la crise latente au PS.
Quoi de plus intelligent politiquement parlant. L’objectif c’est de gagner la bataille de l’opinion et en bon ancien trotskyste et fils adoptif d’Abdoulaye Wade, Macky Sall est loin d’être « un lion qui dort » en termes de stratégie politique. C’est plutôt un lion vigilant et offensif qui ne laisse presque rien passer.
Comme un « Léviathan politique », sans état d’âmes, ayant certainement comme livre de chevet « le Prince » de Machiavel, Macky Sall est en train tout écraser sur son chemin. Il serait même en train de faire mieux que Wade qui était plus conciliant, plus flexible et populiste sur certains points avec l’opposition.
Avec le HCCT, Macky Sall aura casé beaucoup de personnalités politiques comme Aliou Sow qui, pour le symbole, a créé un courant d’obédience libérale, fragilisant encore davantage le PDS en lambeaux depuis la chute de Wade en 2012.Me Ousmane Sèye, Baïdy Sèye, Landing Savané, Samba Bathily Diallo…aussi sont aussi passés à la « trappe ».
Karim Wade : le coup de maitre
La gestion du dossier Karim Wade a aussi été mené par main de maître avec le départ presque sans retour d’un Karim Wade qui, même en étant le candidat désigné du PDS, reste muet et introuvable… à Dubaï ou en France, laissant le PDS dans le désarroi.
Comme un joueur d’échec intelligent, Macky Sall, avec la CREI et l’OFNAC, a su avoir à l’usure Karim Wade qui a été presque exfiltré pour aller au Qatar nuitamment. En termes de stratégie politique, Karim Wade a perdu des points puisqu’il n’a pas jugé nécessaire de s’adresser aux Sénégalais qui l’ont soutenu que, via une lettre après trois ans de détention.
Force est de constater que Karim Wade pour un futur candidat du PDS à l’élection présidentielle de 2019 est bien amoché. Il lui faudra plus de cran et de stratégie politique pour devenir la première personnalité du PDS…s’il n’est pas déjà une momie politique du panthéon des « loosers » politiques de l’histoire.
Macky Sall a même jeté une pierre dans le jardin de Bok Guiss de Pape Diop en nommant un de leurs membres alors ce parti n’est pas dans la mouvance présidentielle.
L’opposition bâillonnée « légalement »
Dans le fond, Macky Sall, c’est la Niangual Attitude certes, mais c’est aussi des stratégies politiques efficaces. Loin d’être un « lion qui dort », Macky est lion « vicieux» qui sait griffer au bon moment. C’est aussi un « monstre politique » froid qui ne cesse chaque jour de gagner du terrain politique et de faire taire, sans tambours ni trompette, la clameur de l’opposition. Manko Wattu Senegaal l’a si bien su et c’est pourquoi elle devait inéluctablement faire une marche après la dénonciation du scandale Petrotim pour se faire entendre.
Inébranlable, Macky Sall a aussi adoubé le Préfet de Dakar et les forces de l’ordre pour la « répression » de la marche du 14 octobre. En tuant dans l’œuf la marche de l’opposition avec du gaz lacrymogène, pour ensuite faire une sortie en félicitant le Préfet et les forces de police dirigée par le Commissaire, Macky Sall a aussi mis l’opposition dans une chambre exigüe si on sait que l’opposition avait déjà du mal à se faire entendre actuellement.
Idrissa Seck, l’ex jardinier des rêves de Wade, professionnel dans l’art de communiquer a regagné Manko Wattu Senegaal, mais à vrai dire, « Mara » n’est plus ce foudre de guerre politique que craignaient Abdoulaye Wade et Cie. Aujourd’hui, plus que jamais, Abdoul Mbaye (ACT) qui, est entré dans le champ politique, va lui grignoter quelque miettes de son aura, alors que Malick Gakou commence à prendre de l’ampleur.
Tout un faisceau de facteurs qui corroborent que Macky Sall est adepte de la stratégie de pousser l’opposition contre le mur. Manko Wattu Senegaal veut marcher, ok, mais le Préfet fixe l’itinéraire et les forces de l’ordre matent toute l’opposition, avec une volonté d’huilier comme l’a si bien souligné le politologue Babacar Justin Ndiave.
« Dédoublement fonctionnel » et « schizophrénie politique »
En vérité, Il y a chez Macky Sall un dédoublement fonctionnel et une « schizophrénie politique » qui méritent d’être analysés. Comme Président de la République, son discours est toujours porté sur la légalité constitutionnelle, le respect des lois et règlements comme avec le débat sur la diminution du mandat présidentiel qui a été son vœu, mais qu’il y a eu les contraintes légale et constitutionnelle auxquelles il ne peut pas déroger au nom de l’orthodoxie républicaine.
Par ailleurs, il y a eu cette injonction faite au COJER de surseoir à la marche à la même date que celle Manko Wattu Senegaal, le 14 octobre.
Pourtant de l’autre face, c’est un Macky Sall taquin, sympathique qui parle du « lion qui dort », de « O fagn Fagn » ou encore « khana danio faté diéleu bi ». Bref, le Macky Sall, président et patron de l’APR n’est pas politiquement né de la dernière pluie.
Tout juste après la marche de l’opposition, sa tournée économique qui tombe à pic, a aussi été un grand coup de génie qui a quelque part noyé médiatiques certaines activités de l’opposition. A cela s’ajoute des mesures populistes comme la diminution du loyer qui a fait gagner beaucoup de points à Macky Sall.
« Niangual » Sall démontre à souhait qu’il était un génie politique de la trempe d’Abdoulaye Wade, même si ce dernier était plus charmant et plus transcendant. L’opposition a du pain sur la planche. Pour faire sortir Macky Sall du Palais en 2019, Idrissa Seck Karim Wade, Abdoul Mbaye devront être plus machiavéliques que ça. Wait and see…
Massène DIOP Leral.net