L’Alliance pour la République (APR) est devenue une tour de Babel où personne ne comprend plus le langage de personne. L’épisode virulent de la guéguerre, Yakham Mbaye-Abdoulaye Diouf Sarr, la dénonciation au Fouta de la gestion apériste de Farba Ngom par Aliou Ngaido et Cie, les sorties maladroites de la Cojer, avec en premier plan, Thérèse Faye et dernièrement les piques saillantes de Mame Mbaye Niang envers Aliou Sall sont anecdotiques de la «désunion» qui prévaut présentement au sein du parti de Macky Sall. C’est un secret de polichinelle, le bateau «ivre» de l’APR est en train de tanguer en eaux troubles, dans une profonde tempête médiatico-politique, vu sous l’angle des missiles lancées, via presses interposées entre «frères militants» de l’APR. Leral.net passe à la loupe ces querelles domestiques dans maison marron.
Aujourd’hui, les dérapages verbaux, les sorties de routes dans la communication politique posent la question à savoir si le bloc apriste est compact. Leurs leaders ne font-ils pas preuve d’inconscience politique en se livrant à des «querelles de borne fontaine» et des débats de fond qui devaient être gérés en interne, puisque le linge sale se lave en famille. Que nenni. Or, Khalifa Sall vient de battre la coalition Benno Bok Yakaar à Dakar lors de l’élection du Haut Conseil des Collectivités territoriales et qu’il arrive aussi à toute vitesse les élections législatives et celle présidentielle de 2019, sur fond de proclamation et d’émergence du Mouvement Manko Wattu Sénégal. Il ne faut pas aussi occulter le fait qu’Aliou Sall est attaqué de toutes parts par Ousmane Sonko et Cie sur le «nébuleuse Petrotim», même après la récente sortie de secours «hasardeuse» du Premier Ministre, Mahamed Boun Abdallah Dionne. C’est dans ce contexte politique délétère que l’APR s’offre en spectacle au plus haut sommet.
Dans le timing et la chronologie des évènements, est-il opportun politiquement de verser de l’huile sur le feu, alors que l’APR a d’autres chats à fouetter. La guérilla urbaine enclenchée par Mame Mbaye Niang envers Aliou Sall, illustre à plus d’un titre que la mayonnaise marron est en train de virer au vinaigre.
Yakham Mbaye versus Abdoulaye Diouf Sarr
Quelle mouche a piqué l’APR? Le parti de Macky Sall est subitement devenu une «armée mexicaine». A l'époque, la révolution mexicaine était menée par des paysans sans formation militaire. On y multipliait les chefs, sans organisation tactique. Ce qui rendait l'armée peu crédible aux yeux de l'ennemi. Aujourd’hui, c’est le même scénario à l’APR. Cette guérilla entre militants de l’APR a participé à décrédibiliser la stratégie politique et communicationnelle du «parti au cheval».
Le coup d’envoi de cette cacophonie avait été donné par l’épisode Yakham Codou Ndéné Mbaye, Secrétaire d'Etat, chargé de la Communication et Abdoulaye Diouf Sarr, le Maire de Yoff, par ailleurs, ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. Ces frères «siamois» de parti se sont chamaillés pour des questions de leadership à Dakar, avant de recevoir une raclée de la part de Khalifa Sall et de la coalition And Taxawu Dakar. Cette guéguerre a été poussée à son paroxysme avec la scandaleuse affaire de l’enregistrement qui avait défrayé la chronique. Le journal «Libération» avait constaté qu’un présumé enregistrement d’une conversation téléphonique du Secrétaire d’État Yakham Mbaye a été balancé dans Youtube, le 8 septembre dernier. Le titre de «l’enregistrement» est assez évocateur de l’objectif recherché par ceux qui l’ont mis en ligne : «Le complot de Yakham Mbaye : Yakham Mbaye complote contre Abdoulaye Diouf Sarr et mouille Amadou Ba et Diop Sy»».
Dans «l’enregistrement», «Yakham Mbaye», avec un langage ordurier, appelle à faire capoter la liste portée, à Dakar, par Diouf Sarr tout en évoquant le soutien de Amadou Ba et de l’homme d'affaires Demba Diop alias Diop Sy de Reubeuss. C’était trop pour le vase de l’APR qui a finalement débordé. Et il a même fallu l’intervention de Macky Sall pour faire rentrer ces «soldats mexicains»: Yakham Mbaye et Diouf Sarr dans les rangs, alors que cette affaire avait tété portée dans un premier temps devant le Procureur, avant que la plainte ne soit retirée comme par enchantement.
Logiquement, la perte de Dakar par la coalition Benno Bokk Yakaar, lors de l’élection du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) s’était, par la suite, invitée en guest star au dernier Secrétariat Exécutif National de l’APR en date au Palais de la République. «Diouf et Yakham, vous êtes obligés de vous entendre, sinon, je vais vous imposer une organisation. Même si on était fort à Dakar, votre désunion nous aurait perdus», avait dit le Président d’après les sources du Journal «L’As» dans sa livraison du 10 septembre 2016.
La rébellion Mame Mbaye Niang
Le feuilleton estival de l’APR n’était pas terminé car, Mame Mbaye Niang allait mettre les pieds dans le plat d’Aliou Sall, avec une interview fracassante dans les colonnes du Journal «Enquête».
D’habitude, c’est Moustapha Cissé Lô, Abdou Mbow ou encore Youssou Touré qui créaient la zizanie médiatique avec des déclarations à l’emporte-pièce. Mais, cette fois, c’est Mame Mbaye Niang, déjà très critiqué pour sa gestion des vacances citoyennes, qui est monté au créneau pour déclencher un séisme au sein de l’APR avec des révélations «courageuses» qui plombent, à coup sûr, l’unité fonctionnelle politique de l’APR. Habitué à défendre l’APR et la politique du Président Macky Sall dans les plateaux et émissions politiques, Mame Mbaye Niang, cette fois, s’est tiré une balle dans le pied, pour ne pas dire qu’il a scié l’une des branches de l’APR sur laquelle il était assis.
Morceaux choisis des rafales à la Kalachnikov de Mame Mbaye Niang : d’abord, «Je dis bien que je suis très bien placé pour savoir qui était avec nous, qui ne l’était pas, qui était payé et qui était en intelligence avec nous. Aliou Sall était chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Au même moment, moi j’ai perdu mes responsabilités à l’aéroport de Dakar. D’autres cadres ont perdu leurs responsabilités dans l’administration, de par, leur proximité avec le Président. Et pendant ce temps-là, Aliou Sall est resté chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Et c’est lui qui a amené Petro-Tim au Sénégal avec Karim Wade. A quel moment avez-vous entendu parler d’Aliou Sall à l’APR?». Des propos qui ont certainement mis groggy le Maire de Guédiawaye surtout avec l’envergure actuelle dans l’échiquier politique sénégalais.
Ensuite :«Non, il n y a pas de malaise Aliou Sall ! En tout cas, pas à mon niveau. Ecoutez, ce que je suis en train de vous dire n’est pas nouveau chez moi, comme position. Personnellement, je suis la première personne à me lever pour dire que je ne soutiendrai pas Aliou Sall pour la présidence de l’AMS (Ndlr, Association des Maires du Sénégal), qu’il fallait plutôt soutenir Abdoulaye Diouf Sarr, parce qu’il est plus méritant, d’un point de vue strictement politique. Quand les gens ont insisté pour me dire pourquoi je défendais cette position-là, je leur ai clairement dit qu’Aliou Sall n’était pas avec nous avant 2012, alors que Diouf Sarr a toujours été avec nous. Et cette position-là, je l’ai clairement assumée et depuis toujours. Donc il n’y a aucun malaise. Et si j’en parle, c’est parce que je connais la personne morale qui dirige notre parti pour savoir qu’il ne protégera personne».
Détonnant, le courage politique en bandoulière, Mame Mbaye Niang a été limpide dans des idées, quitte à froisser les «laudateurs» d’Aliou Sall. Tout en soutenant Abdoulaye Diouf Sarr, le fils de Imam Mbaye Niang ne s’est pas montré tendre avec Aliou Sall qui se trouve être, en dehors de la vie politique, un ami intime de Yakhama Mbaye. La dualité Mame Mbaye Niang-Abdoulaye Diouf Sarr contre celle de Aliou Sall-Yakham Mbaye. Bref, à ces conflits exacerbés de leadership et de positionnement s’ajoutent des antagonismes d’ordre affectif et des batailles crypto-personnelles.
D’ailleurs, d’après Leral.net, le Président Macky Sall aurait même appelé Mame Mbaye Niang pour le rabrouer, tout en le menaçant de limogeage. «Leral a appris qu'Aliou Sall avait prévu de tenir une conférence de presse pour répliquer à Mame Mbaye Niang, mais, c'est le Président himself qui a réglé le problème à sa place. Macky Sall a, en effet, joint son ministre pour le traiter de tous les noms d'oiseaux. Non, sans lui faire comprendre qu'il l'aurait limogé, n'eut été le contexte qui prévaut actuellement. "Tu m'as trahi", lui a lancé le Président dans tous ses états».
Thérèse Faye et la COJER groogy
Il fallait être courageux pour faire ce crime de lèse-majesté, car, le jeune Mame Mbaye Niang, qui avait affronté Olesegun Obansajo sur le ticket présidentiel de Abdoulaye Wade, a montré qu’il n’avait ni peur de Macky Sall, ni d’Aliou Sall et d’Amadou Bâ, plébiscité comme le nouveau patron apériste de Dakar .D’ailleurs, Mame Mbaye Niang a aussi essuyé, lundi, les foudres de la Cojer de Guédiawaye qui, défendant le maire de Guédiawaye, l’a peint comme «le ministre de la jeunesse le plus nul que le Sénégal ai jamais connu et son jeu favori n’est rien d’autre que de s’attaquer a d’honnête militants à chaque fois que son poste est menacé».
Cette attaque de la Cojer a zoomé en gros plan la communication «désastreuse» de Thérèse Faye qui a essuyé, elle aussi, des répliques salées qui ont dévalorisé sa stature politique de la part d’Act d’Abdoul Mbaye et de l’UJTL qui l’a décrite comme «une gamine, pondeuse automatique d’insultes». Et on sait qu’en communication politique, parfois, on ne retient que les phrases les plus aigres. Or, dans ce combat de la communication, Thérèse Faye et la COJER semblent avoir perdu beaucoup de points.
Au-delà de la rivalité Diouf Sarr-Yakham Mbaye ou encore la guerre à distance Aliou Sall-Mame Mbaye Niang, il se trouve que dans le Fouta, l’unité de l’APR est aux prises avec quelques convulsions, avec notamment, la détermination d’Aliou Ngaido et Cie à freiner Farba Ngom, pourtant disparu des radars politiques, ces derniers temps. En effet, plusieurs militants de l’APR réunis dans le mouvement républicain pour la renaissance du Bosséa avaient décidé politiquement à prendre leur destin en main et barrer la route à Farba Ngom.
En définitive, autant d’agitations domestiques et des coups bas inquiétants qui devraient faire réagir le secrétaire général du Parti «marron» pour qu’il tire les marrons du feu, avant les élections législatives qui seront assurément des primaires en direction de l’élection présidentielle tant attendue de 2019.
Massène DIOP Leral.net
Aujourd’hui, les dérapages verbaux, les sorties de routes dans la communication politique posent la question à savoir si le bloc apriste est compact. Leurs leaders ne font-ils pas preuve d’inconscience politique en se livrant à des «querelles de borne fontaine» et des débats de fond qui devaient être gérés en interne, puisque le linge sale se lave en famille. Que nenni. Or, Khalifa Sall vient de battre la coalition Benno Bok Yakaar à Dakar lors de l’élection du Haut Conseil des Collectivités territoriales et qu’il arrive aussi à toute vitesse les élections législatives et celle présidentielle de 2019, sur fond de proclamation et d’émergence du Mouvement Manko Wattu Sénégal. Il ne faut pas aussi occulter le fait qu’Aliou Sall est attaqué de toutes parts par Ousmane Sonko et Cie sur le «nébuleuse Petrotim», même après la récente sortie de secours «hasardeuse» du Premier Ministre, Mahamed Boun Abdallah Dionne. C’est dans ce contexte politique délétère que l’APR s’offre en spectacle au plus haut sommet.
Dans le timing et la chronologie des évènements, est-il opportun politiquement de verser de l’huile sur le feu, alors que l’APR a d’autres chats à fouetter. La guérilla urbaine enclenchée par Mame Mbaye Niang envers Aliou Sall, illustre à plus d’un titre que la mayonnaise marron est en train de virer au vinaigre.
Yakham Mbaye versus Abdoulaye Diouf Sarr
Quelle mouche a piqué l’APR? Le parti de Macky Sall est subitement devenu une «armée mexicaine». A l'époque, la révolution mexicaine était menée par des paysans sans formation militaire. On y multipliait les chefs, sans organisation tactique. Ce qui rendait l'armée peu crédible aux yeux de l'ennemi. Aujourd’hui, c’est le même scénario à l’APR. Cette guérilla entre militants de l’APR a participé à décrédibiliser la stratégie politique et communicationnelle du «parti au cheval».
Le coup d’envoi de cette cacophonie avait été donné par l’épisode Yakham Codou Ndéné Mbaye, Secrétaire d'Etat, chargé de la Communication et Abdoulaye Diouf Sarr, le Maire de Yoff, par ailleurs, ministre de la Gouvernance locale, du Développement et de l’Aménagement du Territoire. Ces frères «siamois» de parti se sont chamaillés pour des questions de leadership à Dakar, avant de recevoir une raclée de la part de Khalifa Sall et de la coalition And Taxawu Dakar. Cette guéguerre a été poussée à son paroxysme avec la scandaleuse affaire de l’enregistrement qui avait défrayé la chronique. Le journal «Libération» avait constaté qu’un présumé enregistrement d’une conversation téléphonique du Secrétaire d’État Yakham Mbaye a été balancé dans Youtube, le 8 septembre dernier. Le titre de «l’enregistrement» est assez évocateur de l’objectif recherché par ceux qui l’ont mis en ligne : «Le complot de Yakham Mbaye : Yakham Mbaye complote contre Abdoulaye Diouf Sarr et mouille Amadou Ba et Diop Sy»».
Dans «l’enregistrement», «Yakham Mbaye», avec un langage ordurier, appelle à faire capoter la liste portée, à Dakar, par Diouf Sarr tout en évoquant le soutien de Amadou Ba et de l’homme d'affaires Demba Diop alias Diop Sy de Reubeuss. C’était trop pour le vase de l’APR qui a finalement débordé. Et il a même fallu l’intervention de Macky Sall pour faire rentrer ces «soldats mexicains»: Yakham Mbaye et Diouf Sarr dans les rangs, alors que cette affaire avait tété portée dans un premier temps devant le Procureur, avant que la plainte ne soit retirée comme par enchantement.
Logiquement, la perte de Dakar par la coalition Benno Bokk Yakaar, lors de l’élection du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) s’était, par la suite, invitée en guest star au dernier Secrétariat Exécutif National de l’APR en date au Palais de la République. «Diouf et Yakham, vous êtes obligés de vous entendre, sinon, je vais vous imposer une organisation. Même si on était fort à Dakar, votre désunion nous aurait perdus», avait dit le Président d’après les sources du Journal «L’As» dans sa livraison du 10 septembre 2016.
La rébellion Mame Mbaye Niang
Le feuilleton estival de l’APR n’était pas terminé car, Mame Mbaye Niang allait mettre les pieds dans le plat d’Aliou Sall, avec une interview fracassante dans les colonnes du Journal «Enquête».
D’habitude, c’est Moustapha Cissé Lô, Abdou Mbow ou encore Youssou Touré qui créaient la zizanie médiatique avec des déclarations à l’emporte-pièce. Mais, cette fois, c’est Mame Mbaye Niang, déjà très critiqué pour sa gestion des vacances citoyennes, qui est monté au créneau pour déclencher un séisme au sein de l’APR avec des révélations «courageuses» qui plombent, à coup sûr, l’unité fonctionnelle politique de l’APR. Habitué à défendre l’APR et la politique du Président Macky Sall dans les plateaux et émissions politiques, Mame Mbaye Niang, cette fois, s’est tiré une balle dans le pied, pour ne pas dire qu’il a scié l’une des branches de l’APR sur laquelle il était assis.
Morceaux choisis des rafales à la Kalachnikov de Mame Mbaye Niang : d’abord, «Je dis bien que je suis très bien placé pour savoir qui était avec nous, qui ne l’était pas, qui était payé et qui était en intelligence avec nous. Aliou Sall était chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Au même moment, moi j’ai perdu mes responsabilités à l’aéroport de Dakar. D’autres cadres ont perdu leurs responsabilités dans l’administration, de par, leur proximité avec le Président. Et pendant ce temps-là, Aliou Sall est resté chef du Bureau économique à l’Ambassade de Chine. Et c’est lui qui a amené Petro-Tim au Sénégal avec Karim Wade. A quel moment avez-vous entendu parler d’Aliou Sall à l’APR?». Des propos qui ont certainement mis groggy le Maire de Guédiawaye surtout avec l’envergure actuelle dans l’échiquier politique sénégalais.
Ensuite :«Non, il n y a pas de malaise Aliou Sall ! En tout cas, pas à mon niveau. Ecoutez, ce que je suis en train de vous dire n’est pas nouveau chez moi, comme position. Personnellement, je suis la première personne à me lever pour dire que je ne soutiendrai pas Aliou Sall pour la présidence de l’AMS (Ndlr, Association des Maires du Sénégal), qu’il fallait plutôt soutenir Abdoulaye Diouf Sarr, parce qu’il est plus méritant, d’un point de vue strictement politique. Quand les gens ont insisté pour me dire pourquoi je défendais cette position-là, je leur ai clairement dit qu’Aliou Sall n’était pas avec nous avant 2012, alors que Diouf Sarr a toujours été avec nous. Et cette position-là, je l’ai clairement assumée et depuis toujours. Donc il n’y a aucun malaise. Et si j’en parle, c’est parce que je connais la personne morale qui dirige notre parti pour savoir qu’il ne protégera personne».
Détonnant, le courage politique en bandoulière, Mame Mbaye Niang a été limpide dans des idées, quitte à froisser les «laudateurs» d’Aliou Sall. Tout en soutenant Abdoulaye Diouf Sarr, le fils de Imam Mbaye Niang ne s’est pas montré tendre avec Aliou Sall qui se trouve être, en dehors de la vie politique, un ami intime de Yakhama Mbaye. La dualité Mame Mbaye Niang-Abdoulaye Diouf Sarr contre celle de Aliou Sall-Yakham Mbaye. Bref, à ces conflits exacerbés de leadership et de positionnement s’ajoutent des antagonismes d’ordre affectif et des batailles crypto-personnelles.
D’ailleurs, d’après Leral.net, le Président Macky Sall aurait même appelé Mame Mbaye Niang pour le rabrouer, tout en le menaçant de limogeage. «Leral a appris qu'Aliou Sall avait prévu de tenir une conférence de presse pour répliquer à Mame Mbaye Niang, mais, c'est le Président himself qui a réglé le problème à sa place. Macky Sall a, en effet, joint son ministre pour le traiter de tous les noms d'oiseaux. Non, sans lui faire comprendre qu'il l'aurait limogé, n'eut été le contexte qui prévaut actuellement. "Tu m'as trahi", lui a lancé le Président dans tous ses états».
Thérèse Faye et la COJER groogy
Il fallait être courageux pour faire ce crime de lèse-majesté, car, le jeune Mame Mbaye Niang, qui avait affronté Olesegun Obansajo sur le ticket présidentiel de Abdoulaye Wade, a montré qu’il n’avait ni peur de Macky Sall, ni d’Aliou Sall et d’Amadou Bâ, plébiscité comme le nouveau patron apériste de Dakar .D’ailleurs, Mame Mbaye Niang a aussi essuyé, lundi, les foudres de la Cojer de Guédiawaye qui, défendant le maire de Guédiawaye, l’a peint comme «le ministre de la jeunesse le plus nul que le Sénégal ai jamais connu et son jeu favori n’est rien d’autre que de s’attaquer a d’honnête militants à chaque fois que son poste est menacé».
Cette attaque de la Cojer a zoomé en gros plan la communication «désastreuse» de Thérèse Faye qui a essuyé, elle aussi, des répliques salées qui ont dévalorisé sa stature politique de la part d’Act d’Abdoul Mbaye et de l’UJTL qui l’a décrite comme «une gamine, pondeuse automatique d’insultes». Et on sait qu’en communication politique, parfois, on ne retient que les phrases les plus aigres. Or, dans ce combat de la communication, Thérèse Faye et la COJER semblent avoir perdu beaucoup de points.
Au-delà de la rivalité Diouf Sarr-Yakham Mbaye ou encore la guerre à distance Aliou Sall-Mame Mbaye Niang, il se trouve que dans le Fouta, l’unité de l’APR est aux prises avec quelques convulsions, avec notamment, la détermination d’Aliou Ngaido et Cie à freiner Farba Ngom, pourtant disparu des radars politiques, ces derniers temps. En effet, plusieurs militants de l’APR réunis dans le mouvement républicain pour la renaissance du Bosséa avaient décidé politiquement à prendre leur destin en main et barrer la route à Farba Ngom.
En définitive, autant d’agitations domestiques et des coups bas inquiétants qui devraient faire réagir le secrétaire général du Parti «marron» pour qu’il tire les marrons du feu, avant les élections législatives qui seront assurément des primaires en direction de l’élection présidentielle tant attendue de 2019.
Massène DIOP Leral.net