Le même décret précise que toute infraction aux mesures de fermeture des frontières sera punie par la loi en vigueur.
Cette décision vient en quelque sorte écarter l’hypothèse du report du vote du 11 octobre, tant réclamé par les sept adversaires du président Condé. Ils invoquent en effet des anomalies dans le fichier électoral et dans les opérations de distribution des cartes électorales. D’où cette demande de report du scrutin formulée par ces candidats, qui craignent que ces « anomalies » n’affectent la bonne tenue de la présidentielle.
Il faut noter également que ce mercredi, Salif Kébé, porte-parole de la Commission électorale nationale indépendante a déclaré à la presse que son institution était en train de dérouler son chronogramme de façon à ce que le vote puisse se dérouler sans fausse note à la date indiquée, qui est le 11 octobre 2015.
Les opérations de distribution de cartes d’électeurs se poursuivent dans la capitale et dans les préfectures intérieures. Plus de 6 millions d’électeurs pourront s’acquitter de leur devoir de vote à la faveur de cette élection, à laquelle 8 candidats sont en lice. Selon certaines sources diplomatiques, Cellou Dalein Diallo « risque de ne pas échapper à la prison si toute fois, il y a des manifestations après le vote. »
Cellou Dalein Diallo a appelé les électeurs à prendre leur responsabilité pour donner un carton rouge au président sortant, Alpha Condé. «Si on proclame des résultats qui ne soient pas ceux qui sont issus des urnes, sortez tous manifester, vous verrez que toute la Guinée est avec vous», exhorte le candidat Diallo.
L’ancien premier ministre lors d’une visite à l’hôpital Donka a déclaré que le président de la République, avant de s’exprimer, aurait demandé à l’hôpital de faire un rapport. « On aurait au moins compris que les policiers ont fait usage de leurs armes à feu », a soutenu le chef de file de l’opposant guinéenne.
« J’ai vu un jeune blessé. Il m’a dit que jusqu’à ma mort, quelque soit ce qui m’arrive, je serai avec toi (Dalein). Mes larmes ont coulé », a affirmé Cellou Dalein Diallo à la presse présente sur les lieux.
« Tous les jeunes, sur qui on a tirés à balles réelles, nous ont dit qu’ils vont répondre à l’appel de l’opposition malgré les blessures et la répression, je condamne une fois de plus l’usage des armes à feu », a poursuivi l’ancien Premier ministre qui, rappelle au passage que « quelque soit le crime commis par un citoyen, il ne peut être condamné à mort que par un tribunal. »
Times24.info