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Démission forcée du président de la CENA: Moustapha Touré a évité le bras de fer avec Wade

Le président de la Commission Electorale Nationale Autonome (CENA), Moustapha Touré a été contraint à la démission par le chef de l’Etat, Abdoulaye Wade. Le président de la République a convoqué l’ancien magistrat pour lui demander de démission ou de l’y contraindre par tous les moyens comme il avait fait avec Me Mbaye Jacques Diop.


Rédigé par leral.net le Vendredi 27 Novembre 2009 à 17:13 | | 3 commentaire(s)|

Démission forcée du président de la CENA: Moustapha Touré a évité le bras de fer avec Wade
Le Président de la CENA, le Magistrat à la retraite Moustapha Touré, a envoyé, ce jeudi 26 novembre 2009, une lettre par laquelle il annonce au Chef de l’Etat sa démission de l’institution et de la présidence de la Commission Electorale Nationale Autonome. Cette démission qui a été déposée sur demande expresse du Chef de l’Etat est, selon certains proches de l’intéressé, une manière pour le désormais ex-président de la CENA, d’éviter d’engager un bras de fer, avec Abdoulaye Wade. Un bras de fer qui, à en croire ces mêmes proches, risquerait de porter un grave préjudice au pays et à l’image de l’Etat.

Tout est parti de l’audience que le chef de l’Etat a accordée le 05 novembre 2009 à Moustapha Touré. Au cours de la rencontre, Abdoulaye Wade se contentera d’indiquer à l’endroit de son interlocuteur : « Je vous ai fait venir pour vous demander de démissionner de vos fonctions. Si vous refusez, j’ai les moyens de vous y contraindre ». Abdoulaye Wade n’attend ni plus ni moins une réponse immédiate. Moustapha Touré lui explique alors qu’il l’a entendu, mais qu’il se réserve le droit de répondre après réflexion et après avoir consulté ses proches et sa famille. Abdoulaye Wade n’apprécie guère la réponse qu’il vient de recevoir. Il revient alors à la charge et avertit son hôte : « Je ne sais pas trop ce que vous ferez, mais je vous apprends que j’ai exigé de Mbaye Jacques Diop, alors Président du Conseil pour la République et pour les Affaires Sociales (CRAES) de partir. Il n’avait pas voulu, mais je lui expliqué que j’allais le contraindre à partir. Il l’a fait après. J’ai peur que ce soit aussi le cas pour vous».

Moustapha Touré prend alors acte de sa déclaration, mais reste ferme sur ses positions. Les deux hommes se séparent. Après réflexion, le président de la CENA décide de refuser de partir et rédige une correspondance à l’attention du président de la République pour l’informer de sa décision. La lettre est envoyée le 23 novembre 2009 au président de la République. Ce dernier est absent du pays. C’est la Secrétaire générale de la Présidence, Aminata Tall qui en prend d’abord connaissance. Elle se charge de convaincre Moustapha Touré de ne pas engager un bras de fer avec le président de la République. D’autre part, des émissaires du président entreprennent certains membres de la famille du président de la CENA. Pour cela, Abdel Kader Sow, ancien Directeur de Cabinet du président Wade, a tenté de convaincre certains enfants du président démissionnaire et a en persuadé quelques-uns. Par ailleurs, Aminata Tall et d’autres, ont également employé tous les moyens possibles et imaginables pour obtenir la démission de Moustapha Touré. Ils y arrivent, enfin.

Ainsi, ce jeudi 26 novembre le président Moustapha Touré écrit dans une correspondance adressée au Chef de l’Etat : « A la suite de notre entretien du jeudi 05 novembre et de ma lettre du 23 novembre 2009, j’ai décidé de remettre à votre disposition mon mandat de membre de la Commission Electorale Nationale Autonome, ainsi que de celui de président de la dite institution, comme vous me l’avez demandé ».

Pourquoi partir, après avoir, dans un premier temps, refusé d’obtempérer ? Un proche de l’intéressé répond à la question : « Si le président de la République n’a pas l’élégance, encore moins la hauteur de respecter la lettre et l’esprit des textes de loi dont il doit, par ses fonctions, assurer l’application, Moustapha Touré, lui, se refuse d’entretenir un bras de fer avec son autorité qui ne ferait qu’ajouter au désastre et au chaos institutionnel qui caractérisent la marche de ce pays, depuis quelques années ».
La démission forcée de Moustapha Touré s’ajoute à celle de Madame Aminata Sow Fall qui est partie de l’instance depuis le mois de septembre dernier. L’écrivain Aminata Sow Fall qui est membre de la CENA depuis sa création en 2005 a présenté sa démission dans la foulée de l’Affaire NDindi et Ndoulo. En sa qualité d’ancienne Responsable de la région de Diourbel au sein de la CENA, Aminata Sow Fall n’avait pas apprécié l’attitude du ministère de l’Intérieur et du traitement qu’il avait réservé à la décision de Justice qui avait exclu la liste des deux localités citées de la compétition électorale. Cette démission avait été cachée à l’opinion, comme pour éviter de faire des vagues.

Avec l’annonce de la démission de Moustapha Touré, la CENA entre dans une ère de turbulences, annonçant sans aucun doute une reprise en main de l’institution par le pouvoir.

Ibrahima L. FAYE pressafrik & La Gazette

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1.Posté par expert le 27/11/2009 21:14 | Alerter
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Bou yabo dé wayé ils seront battus en 2012.

2.Posté par Le kancouran le 27/11/2009 22:11 | Alerter
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Je vous ai dit et redit, chers internautes, que ces gens ont maintenant la peur dans le ventre et le feu au.....Il ne nous reste donc, plus qu'à les pousser à bout, pour qu'ils commettent toujours plus d'irréparables pour atteindre le point de non retour ,que je vois déjà poindre à l'horizon. Encore un petit coup de pouce, chers compatriotes, et nous nous en débarrassons bientôt et pour de bon....Courage, courage. Ne ratons pas la chance de pouvoir dire un jour qui n'est plus loin, que c'est ensemble que nous avons porter le coup de grâce à ce qui restait de lui et de sa témérité !

Ne nous arrêtons pas, de grâce en chemin, car plus ils commettra des erreurs, plus son camp ira jusqu'à lui en vouloir à mort, de l'avoir trahi. Plus il tentera de s'accrocher à la barque qui prend l'eau de toute part, plus son naufrage sera évident et sa douleur du perdant, toujours plus cruelle. ainsi, ses vrais ennuis commencent, car il s'imagine déjà en train de répondre populaire, debout au tribunal de l'histoire, face au peuple qui l'interroge ardemment avant de le condamner à perpétuité, lui et toute sa crique de malfaiteurs.
Ainsi parlait Le Kankouran

3.Posté par Le kancouran le 29/11/2009 10:54 | Alerter
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Salut Me.

Je ne connais pour ma part, aucun Sénégalais honnête et digne, qui hésiterait un sel instant, avant de reconnaitre que vous êtes une femme courageuse, fidèle à votre parole et à votre pensée, tout comme au Parti Socialiste ainsi qu'à toutes vos convictions. C'est pour cela et en cela surtout, que nous vous admirons tant et tous, car n'eût été tout ce que je viens de dire sur vous, Wade vous aurait déjà acheté à prix d'or pour vous dévier de vos objectifs avant de vous assassiner à petit feu. Il n'aurait pas hésité de vous voler votre dignité, comme il a su le faire si malicieusement pour les André Sonkho, les Djibo Leyty Ka, les Abdourahim Agne et autres...Tous ces traîtres de transhumants de la première à la dernière heure, eux qui nous avaient habitué dans le régime précèdent au même théâtre, sont aujourd'hui avec Wade et mangent à tous les râteliers. Aucun de ces individus Me, croyez-moi, ne vous arrive à la cheville tant ils sont devenus ridicules, tant ils ont été pris à leur propre piège. En les regardant de vos yeux de tigresse, ils auront pitié d'eux-mêmes et vous, fière de votre éducation et de vos principes. Pour qui connait Le Kankouran, il ne lui arrive pas trop souvent, de jeter autant de fleurs à une seule personne.

Pour autant, Le Kankouran pense très sincèrement, que l'urgence est ailleurs. Notre pays est tombé si bas et d'une telle manière humiliante, que c'est dans l'union de toutes nos forces que nous allons devoir le relever pour reconstruire. L'heure est pour cela, à l'union plus qu'à la diversion. Nous devons nous unir et non nous présenter en rangs dispersées, devant le monstre qu'on appelle Wade, celui-là même qui a mis notre beau pays si profondément à genoux qu'il noue sera désormais de le sauver en rangs dispersés.

Si c'est comme le dit Chico l'intervenant n°7 une simple stratégie conçue avec la complicité de votre parti et son Secrétaire Général pour divertir Wade et ses affidés afin de mieux préparer le coup qu'ensemble nous allons lui asséner en 2012, nous applaudirons tous des deux mains. Mais si c'est une sorte de diversion de mauvais goût tendant à semer toujours plus de division au PS d'abord et à Bennoo ensuite, je vous conseille, mon très chère Me, d'y réfléchir à deux reprises avant d'avancer dans cette voie.

Vous êtes une femme modèle, une militante à conviction, une leader en devenir et tout un boulevard de succès est déjà ouvert devant vous. Ne vous hâtez donc pas, de grâce, car je vous vois plutôt Première Ministre dans le gouvernement d'union qui naîtra de la défaite de Wade en 2012 et ceci, quel que soit celui qui sera élu au nom de l'opposition . Cela arrivera, croyez le Kankouran.

N'écoutez pas ceux qui vous disent que c'est vous le chemin, c'est vous la personne qu'il faut, c'est vous le salut.....Car même si c'est vrai, le Kankoura vous dit de laisser passer ce tour, pour chercher d'abord le départ de Wade avant tout, parce que nous y sommes presque.

Votre heure viendra.

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