ls ont la dent dure contre le gouvernement. Depuis quelques jours, de nombreux dentistes ont lancé un hashtag #dentistapoil sur les réseaux sociaux, dans le but de dénoncer l'absence de matériel, et en particulier de masques et de gants, mis à leur disposition par le gouvernement. Pour ce faire, déjà plus de 75 photos dénudées circulent sur les réseaux sociaux. [Une vidéo #Dentisteapoil]urlblank:https://www.youtube.com/watch?v=ETD1r1PYgPM a été mise en ligne ce lundi soir sur Youtube.
"Il y a urgence"
Alors qu'une grande partie des cabinets s'apprête à rouvrir, il y a urgence. Ces dernières semaines, de nombreux dentistes qui ont été contraints de suspendre leur activité en mars, ont vu leur matériel médical [et notamment leurs masques de protection]urlblank:https://www.maxisciences.com/sante/masque-coronavirus-tout-savoir-sur-les-masques-de-protection_art44444.html , réquisitionné afin qu'il soit transmis aux soignants des hôpitaux, maisons de retraites ou autres structures d'urgence, pour lutter [face à la pénurie qui s'annonçait]url:https://www.gentside.com/news/deconfinement-comment-se-procurer-des-masques_art94918.html . Or, à l'approche du déconfinement, les dentistes qui seront particulièrement exposés, se retrouvent sans équipement pour pratiquer leur activité. Une situation qui inquiète la corporation.
Des promesses non-tenues
Pour faire face à la situation, le ministre de la Santé Olivier Véran leur a promis 150 000 masques. Malheureusement on est encore loin du compte, répondent les 42 000 chirurgiens dentistes de France. Par ailleurs un problème de taille se rajoute à ce manque d'équipement : les masques qu'ils utilisaient avant, [dits "chirurgicaux", ne sont plus adaptés.]url:https://www.gentside.com/news/coronavirus-quel-masque-choisir-et-combien-de-temps-puis-je-l-utiliser_art94939.html Il faudrait donc consentir à un véritable investissement et pour l'heure ils ne cessent de le marteler : impossible d'accueillir leurs patients dans ces conditions.
"150 000 masques, ça fait quatre masques par praticien ! Aujourd’hui, on est à poil pour soigner !", lance Julie Zerbib, dentiste à Paris. "Lorsqu’on soigne un patient, nous sommes à 30 ou 40 cm de lui, en vaporisant des micro-gouttelettes qui contiennent des virus et des bactéries projetés jusqu’à 2 mètres autour de nous", insiste le docteur Thierry Desaule, qui exerce à La Clusaz (Haute-Savoie).
L'inflation des prix du matériel de protection
Les dentistes réclament donc des masques FFP2. Problème : ces masques sont immédiatement réquisitionnés par l'État dès leur sortie des usines. Sans compter la flambée des prix : entre 2,50 euros et 4 euros l'unité.
"Quand je regarde leurs catalogues de l’an dernier, je m’aperçois que la boite de sur-blouses est passée de 38 euros à 160 euros! Dans toutes les périodes de crise, il y a un marché noir qui s’installe et ça on va dire que ça, c'est le marché noir 2.0", déplore Hervé Berdah, installé à Massy (Essonne)
L'espoir de faire bouger les choses
Avec cette action coup de poing, les dentistes espèrent obtenir de l’aide et la considération de l’État. Mais surtout de faire bouger les choses.
"C'est mon papa, avec qui j'exerce depuis 11 ans, qui a pris la photo et il souhaite également participer à cette action ! Je le prendrai à mon tour en photo demain". "Les rôles sont inversés. C’est une drôle de sensation. D’habitude nous sommes en position de force face à des malades vulnérables. En nous déshabillant, nous nous retrouvons dans une situation de totale vulnérabilité. On n’est plus le soignant… on passe de l’autre côté", conclut Maud Braun-Reys, dentiste à Obernai, près de Strasbourg.
Accueil
Envoyer à un ami
Partager
