Une annonce forte du chef de l’Etat qui a suscité des interrogations sur la pertinence d’un tel découpage, sur son opportunité au moment où des populations sont dans les eaux, mais aussi sur l’impact d’une telle mesure sur la vie sociale et économique de Keur Massar.
Interrogé, un expert en décentralisation qui a requis l’anonymat pour des raisons professionnelles, a d’emblée estimé que la décision est purement «politique», parce qu’on veut donner un gâteau aux gens. Il estime qu’elle n’a obéi à aucune «démarche inclusive et consensuelle».
Pis, il est d’avis que la décision semble avoir été prise sous le coup de l’émotion, pour apporter des réponses à des problèmes conjoncturels qui existent. Alors qu’en matière d’aménagement, on réfléchit au-delà pour voir comment apporter des solutions à ces problèmes, pense-t-il.
Sur les raisons d’une telle assertion, notre expert en décentralisation explique que dans les pays de démocratie avancée, tout cela fait l’objet de consensus, parce que déjà il y a un plan d’orientation. En ce qui concerne le Sénégal, il fallait le faire ressortir dans le plan d’aménagement du territoire, mais aussi il fallait des études d’impact environnemental et social.
Il pense, en fait, que ça doit obéir à des logiques d’unicité territoriale car, il y aura un problème parce que sur Dakar, on aura 5 départements alors que la moyenne était de 3 départements. Ainsi donc, il considère qu’il y aura un déséquilibre si on ne donne pas un contenu à cela.
Concernant d’ailleurs les impacts d’une telle mesure, notre expert admet qu’une départementalisation devrait permettre, si bien évidemment un budget d’accompagnement est prévu, la mise en place de services de proximité, à savoir un hôpital de référence là-bas, une académie départementale, des services départementaux, etc. Mais, il se demande toutefois, si l’économie locale permet de créer au moins 4 communes à l’intérieur de Keur Massar, qui n’avait pas un budget réel de 5 milliards ? Cela, dans la mesure où ce budget sera éclaté entre 4 entités.
Pis, il pense que Keur Massar, qui deviendra une ville, va perdre de sa superbe parce qu’il ne recouvrera plus les impôts et taxes qui seront désormais récupérés par les communes.
Autant de choses qui lui feront dire qu’il fallait au préalable que l’action précède la décision. Parce que, pour lui, si on sort un décret, puis on met 3 à 4 ans pour mettre en place les services de proximité, les populations verront que rien n’a changé, parce qu’on aura mis la charrue avant les bœufs.
Sud Quotidien
Interrogé, un expert en décentralisation qui a requis l’anonymat pour des raisons professionnelles, a d’emblée estimé que la décision est purement «politique», parce qu’on veut donner un gâteau aux gens. Il estime qu’elle n’a obéi à aucune «démarche inclusive et consensuelle».
Pis, il est d’avis que la décision semble avoir été prise sous le coup de l’émotion, pour apporter des réponses à des problèmes conjoncturels qui existent. Alors qu’en matière d’aménagement, on réfléchit au-delà pour voir comment apporter des solutions à ces problèmes, pense-t-il.
Sur les raisons d’une telle assertion, notre expert en décentralisation explique que dans les pays de démocratie avancée, tout cela fait l’objet de consensus, parce que déjà il y a un plan d’orientation. En ce qui concerne le Sénégal, il fallait le faire ressortir dans le plan d’aménagement du territoire, mais aussi il fallait des études d’impact environnemental et social.
Il pense, en fait, que ça doit obéir à des logiques d’unicité territoriale car, il y aura un problème parce que sur Dakar, on aura 5 départements alors que la moyenne était de 3 départements. Ainsi donc, il considère qu’il y aura un déséquilibre si on ne donne pas un contenu à cela.
Concernant d’ailleurs les impacts d’une telle mesure, notre expert admet qu’une départementalisation devrait permettre, si bien évidemment un budget d’accompagnement est prévu, la mise en place de services de proximité, à savoir un hôpital de référence là-bas, une académie départementale, des services départementaux, etc. Mais, il se demande toutefois, si l’économie locale permet de créer au moins 4 communes à l’intérieur de Keur Massar, qui n’avait pas un budget réel de 5 milliards ? Cela, dans la mesure où ce budget sera éclaté entre 4 entités.
Pis, il pense que Keur Massar, qui deviendra une ville, va perdre de sa superbe parce qu’il ne recouvrera plus les impôts et taxes qui seront désormais récupérés par les communes.
Autant de choses qui lui feront dire qu’il fallait au préalable que l’action précède la décision. Parce que, pour lui, si on sort un décret, puis on met 3 à 4 ans pour mettre en place les services de proximité, les populations verront que rien n’a changé, parce qu’on aura mis la charrue avant les bœufs.
Sud Quotidien