Je suis sénégalaise, originaire du Liban. J’ai toujours été engagée pour la cause palestinienne et je suis membre de la Coalition Senegal Palestine.
Le 14 septembre 2024, je décolle pour le Liban, pour rendre visite à ma famille et pour la cueillette annuelle des olives. À mon arrivée, la situation déjà tendue, s’est aggravée.
Le 17 septembre ont eu lieu les explosions des pagers (bipeurs) dans la Banlieue Sud de Beyrouth, la capitale du Liban, où j’étais sur place.
Le 18 septembre, ont eu lieu les explosions de talkies-walkies toujours à Beyrouth.
Le 20 septembre, je décide de quitter la capitale où je ne me sentais plus en sécurité, pour aller dans mon village d’origine au Sud du Liban. À mon arrivée au Sud, j’apprends qu’il y’a eu des frappes israéliennes sur la Banlieue Sud de Beyrouth.
J’ai passé 3 jours dans mon village, déconnectée , en re-connection avec la nature. J’entendais au loin, les frappes israéliennes à la frontière libanaise.
Elles commençaient petit à petit à être de plus en fréquentes, violentes et se rapprochaient du périmètre où j’étais. Jusqu’à ce que mon village soit visé.
Lundi 23 septembre, je quitte en début d’après midi en catastrophe mon village, pour me rendre à Beyrouth. Je me retrouve au milieu d’un exode massif. Je suis seule sur la route, sans batterie pour donner des nouvelles à mes proches, sans eau, ni de quoi manger pendant plus de 14h. Sur l’autoroute, je vois des missiles passer au dessus des voitures, une femme enceinte qui accouche au milieu de la route. Des scènes d’horreur.
J’arrive vers 4h du matin chez ma tante à Saïda, une ville située entre le Sud et Beyrouth. Le lendemain matin, je prends la route pour Beyrouth, je fais encore 6 h de route à cause de la circulation. En temps normal ,c’est à peine 30 min. Arrivée à Beyrouth, le 24 septembre, la situation se détériore quotidiennement, les frappes continuent de se multiplier. je contacte le consulat du Sénégal pour m’inscrire sur la liste pour un éventuel rapatriement, qui, à ce jour, n’a pas encore eu lieu.
Beyrouth s’est transformée. Je passais mon temps à aider à mon échelle, les familles réfugiées du Sud. Le Drone MK ne nous lâchait jamais.
Le vendredi 27 septembre, la pire journée de ma vie. Plusieurs bombardements se sont tenus dans la Banlieue Sud, toute la capitale a tremblé . La cible de cette attaque était le secrétaire général du parti de la Résistance libanaise (Hezbollah), Sayyed Hassan Nasrallah.
Depuis ce jour, les frappes étaient quotidiennes et de plus en plus lourdes et imprévisibles dans tout le pays, pour installer un sentiment de terreur au sein de la population libanaise. Nous étions scotchés devant la télé, toute la journée, sans trouver le sommeil. Je m’occupais en faisant du bénévolat, en allant voir des familles réfugiées.
La situation devenait intenable, j’ai donc pris les devant de mon côté, pour quitter au plus vite le pays. J’avais peur que l’aéroport ne ferme. Beaucoup de vols sont annulés, seule la compagnie libanaise internationale MEA est en activité. J’ai eu la chance de quitter le 9 octobre.
J’espère du fond de mon cœur, que les Sénégalais bloqués pourront bientôt quitter le Liban. Certains cherchent de leurs propres moyens comment quitter, d’autres attendent leur rapatriement.
Il ne faut pas oublier que les bombardements continuent en Palestine occupée, surtout après les massacres de ces derniers jours, à Gaza et Jabalia.
Je demande à Son Excellence le Président, Bassirou Diomaye Faye et à son Premier Ministre, Ousmane Sonko, de prendre les devants pour sécuriser le retour de mes compatriotes sénégalais.
La situation est floue, on vit au jour le jour, on ne sait malheureusement pas comment la situation va évoluer. L’hiver approche à grands pas, les réfugiés dorment dans des tantes. Le Liban se transforme en un deuxième Gaza.
Je prie pour un cessez-le-feu en Palestine et au Liban.
« Celui qui est noyé par les sables de Gaza, sera écrasé par les montagnes du Liban »
Le 14 septembre 2024, je décolle pour le Liban, pour rendre visite à ma famille et pour la cueillette annuelle des olives. À mon arrivée, la situation déjà tendue, s’est aggravée.
Le 17 septembre ont eu lieu les explosions des pagers (bipeurs) dans la Banlieue Sud de Beyrouth, la capitale du Liban, où j’étais sur place.
Le 18 septembre, ont eu lieu les explosions de talkies-walkies toujours à Beyrouth.
Le 20 septembre, je décide de quitter la capitale où je ne me sentais plus en sécurité, pour aller dans mon village d’origine au Sud du Liban. À mon arrivée au Sud, j’apprends qu’il y’a eu des frappes israéliennes sur la Banlieue Sud de Beyrouth.
J’ai passé 3 jours dans mon village, déconnectée , en re-connection avec la nature. J’entendais au loin, les frappes israéliennes à la frontière libanaise.
Elles commençaient petit à petit à être de plus en fréquentes, violentes et se rapprochaient du périmètre où j’étais. Jusqu’à ce que mon village soit visé.
Lundi 23 septembre, je quitte en début d’après midi en catastrophe mon village, pour me rendre à Beyrouth. Je me retrouve au milieu d’un exode massif. Je suis seule sur la route, sans batterie pour donner des nouvelles à mes proches, sans eau, ni de quoi manger pendant plus de 14h. Sur l’autoroute, je vois des missiles passer au dessus des voitures, une femme enceinte qui accouche au milieu de la route. Des scènes d’horreur.
J’arrive vers 4h du matin chez ma tante à Saïda, une ville située entre le Sud et Beyrouth. Le lendemain matin, je prends la route pour Beyrouth, je fais encore 6 h de route à cause de la circulation. En temps normal ,c’est à peine 30 min. Arrivée à Beyrouth, le 24 septembre, la situation se détériore quotidiennement, les frappes continuent de se multiplier. je contacte le consulat du Sénégal pour m’inscrire sur la liste pour un éventuel rapatriement, qui, à ce jour, n’a pas encore eu lieu.
Beyrouth s’est transformée. Je passais mon temps à aider à mon échelle, les familles réfugiées du Sud. Le Drone MK ne nous lâchait jamais.
Le vendredi 27 septembre, la pire journée de ma vie. Plusieurs bombardements se sont tenus dans la Banlieue Sud, toute la capitale a tremblé . La cible de cette attaque était le secrétaire général du parti de la Résistance libanaise (Hezbollah), Sayyed Hassan Nasrallah.
Depuis ce jour, les frappes étaient quotidiennes et de plus en plus lourdes et imprévisibles dans tout le pays, pour installer un sentiment de terreur au sein de la population libanaise. Nous étions scotchés devant la télé, toute la journée, sans trouver le sommeil. Je m’occupais en faisant du bénévolat, en allant voir des familles réfugiées.
La situation devenait intenable, j’ai donc pris les devant de mon côté, pour quitter au plus vite le pays. J’avais peur que l’aéroport ne ferme. Beaucoup de vols sont annulés, seule la compagnie libanaise internationale MEA est en activité. J’ai eu la chance de quitter le 9 octobre.
J’espère du fond de mon cœur, que les Sénégalais bloqués pourront bientôt quitter le Liban. Certains cherchent de leurs propres moyens comment quitter, d’autres attendent leur rapatriement.
Il ne faut pas oublier que les bombardements continuent en Palestine occupée, surtout après les massacres de ces derniers jours, à Gaza et Jabalia.
Je demande à Son Excellence le Président, Bassirou Diomaye Faye et à son Premier Ministre, Ousmane Sonko, de prendre les devants pour sécuriser le retour de mes compatriotes sénégalais.
La situation est floue, on vit au jour le jour, on ne sait malheureusement pas comment la situation va évoluer. L’hiver approche à grands pas, les réfugiés dorment dans des tantes. Le Liban se transforme en un deuxième Gaza.
Je prie pour un cessez-le-feu en Palestine et au Liban.
« Celui qui est noyé par les sables de Gaza, sera écrasé par les montagnes du Liban »