«Pourquoi souhaitez-vous avorter?
- Je ne veux pas de fille
- D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va?»
Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph, qui mène cette semaine une enquête sur les avortements liés au sexe du foetus au Royaume-Uni. Les investigations du journal ont pu mettre en lumière les pratiques illégales de trois centres médicaux du pays, et ont conduit le ministère britannique de la Santé à demander l'ouverture d'une enquête de police.
Contrairement à la plupart des pays d'Europe, dont la France, les femmes souhaitant avorter au Royaume-Uni doivent justifier leur décision auprès de deux médecins qui donneront ou non leur accord. Les justifications acceptées par la loi de 1967 relèvent du médical (grossesse pouvant menacer la vie ou la santé de la mère, enfant malformé ou handicapé) ou du social (la mère n'est pas en mesure de pouvoir élever un enfant). Réaliser un avortement à cause du sexe de l'enfant à naître est donc illégal.
Trois médecins piégés par le Daily Telegraph
Les journalistes du Telegraph ont pourtant obtenu trois accords pour avorter dans les neuf centres médicaux qu'ils ont consulté en caméra cachée. Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. «Je ne vais pas poser plus de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement, voilà tout», explique-t-elle alors qu'elle est filmée à son insu. Au téléphone, elle explique à un autre médecin que cet avortement est demandé «pour des raisons sociales» et que la patiente «ne souhaite pas répondre aux questions». Une date d'intervention est programmée quelques jours plus tard. Après la diffusion de la vidéo sur le site du Telegraph, l'hôpital a mis à pied la femme médecin et suspendu tous les avortements prévus dans le centre.
Un autre cas a été filmé à Birmingham. La patiente explique vouloir mettre un terme à sa grossesse car elle attend une fille mais son conjoint ne veut qu'un garçon. «C'est votre raison? Ce n'est pas bien. Ca se faisait dans le temps, oui, mais c'est une forme d'infanticide féminin, n'est-ce pas?», objecte le médecin. «Est-ce qu'on peut mettre une autre raison dans le dossier?», demande la fausse patiente. «Oui, tout à fait, car votre justification n'est pas bonne. Je vais mettre «trop jeune pour être mère», ça vous va?», lui répond en souriant le docteur.
- Je ne veux pas de fille
- D'accord, mais on indiquera une autre raison sur votre dossier.Trop jeune pour être mère, ça vous va?»
Tel est en substance le dialogue qu'à pu filmer en caméra cachée le journal britannique The Daily Telegraph, qui mène cette semaine une enquête sur les avortements liés au sexe du foetus au Royaume-Uni. Les investigations du journal ont pu mettre en lumière les pratiques illégales de trois centres médicaux du pays, et ont conduit le ministère britannique de la Santé à demander l'ouverture d'une enquête de police.
Contrairement à la plupart des pays d'Europe, dont la France, les femmes souhaitant avorter au Royaume-Uni doivent justifier leur décision auprès de deux médecins qui donneront ou non leur accord. Les justifications acceptées par la loi de 1967 relèvent du médical (grossesse pouvant menacer la vie ou la santé de la mère, enfant malformé ou handicapé) ou du social (la mère n'est pas en mesure de pouvoir élever un enfant). Réaliser un avortement à cause du sexe de l'enfant à naître est donc illégal.
Trois médecins piégés par le Daily Telegraph
Les journalistes du Telegraph ont pourtant obtenu trois accords pour avorter dans les neuf centres médicaux qu'ils ont consulté en caméra cachée. Dans l'un d'entre eux, situé à Manchester, une médecin a donné son feu vert à une fausse patiente affirmant ne pas vouloir de fille. «Je ne vais pas poser plus de questions. Si vous voulez un avortement, vous voulez un avortement, voilà tout», explique-t-elle alors qu'elle est filmée à son insu. Au téléphone, elle explique à un autre médecin que cet avortement est demandé «pour des raisons sociales» et que la patiente «ne souhaite pas répondre aux questions». Une date d'intervention est programmée quelques jours plus tard. Après la diffusion de la vidéo sur le site du Telegraph, l'hôpital a mis à pied la femme médecin et suspendu tous les avortements prévus dans le centre.
Un autre cas a été filmé à Birmingham. La patiente explique vouloir mettre un terme à sa grossesse car elle attend une fille mais son conjoint ne veut qu'un garçon. «C'est votre raison? Ce n'est pas bien. Ca se faisait dans le temps, oui, mais c'est une forme d'infanticide féminin, n'est-ce pas?», objecte le médecin. «Est-ce qu'on peut mettre une autre raison dans le dossier?», demande la fausse patiente. «Oui, tout à fait, car votre justification n'est pas bonne. Je vais mettre «trop jeune pour être mère», ça vous va?», lui répond en souriant le docteur.