Des députés armés jusqu’aux dents : L’Assemblée nationale est-elle devenue un champ de tir ?

La presse toujours dans son rôle fait état de faits inédits qui se passent à l’Assemblée nationale. Des députés qui, attendus pour donner du grain à moudre aux ministres semblent occupés par autre chose. Et dans cet exercice bien particulier, on retrouve Me El Hadji Diouf et Famara Senghor. Ces deux députés se sont illustrés tristement en juillet dernier. Le second reprochant au second des propos discourtois à l’encontre du chef de l’Etat a failli l’envoyer chez Ardo. La Justice sera vite saisie par l’avocat qui, en outre de sa plainte contre son homologue a loué les services de lutteurs pour assurer sa sécurité. Me El Hadji Diouf qui juge ces mesures insuffisantes pour faire face à un Famara Senghor qui ne réfléchit pas si son mentor est agressé verbalement, se pavane dans les couloirs de l’Assemblée nationale avec…une arme à feu. C’est clair qu’il ne veut plus se laisser tabasser comme un potache qui n’a bien appris son cours. Mais c’est méconnaitre le député libéral qui s’est doté de deux armes à feux pour dit-il, ne pas se faire surprendre. Samedi dernier, lors du vote du budget du ministère de l’Energie, le « protecteur » de Wade à l’Assemblée nationale a mis un gilet dans lequel était bien dissimulée une arme et n’a pas arrêté de provoquer son ennemi de toujours pour l’envoyer à la morgue. Des comportements à dénoncer avec la dernière énergie car le parlement n’est pas un champ de tir où chaque élu est noté pour sa précision de tir. La première mission d’un député étant de contrôler l’action du gouvernement, il est clair et net que ceux du Sénégal ne sont mus que par les intérêts partisans et sont prêts à se tirer dessus à l’intérieur de l’hémicycle.