En interpellant le Premier ministre, les députés de l’opposition affiliés à la Coordination de l’opposition démocratique veulent obtenir des explications sur trois points : les circonstances du tir qui a blessé le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, la réalité de son état de santé, ainsi que savoir qui gère l’Etat en son absence.
Pour Sid'Ahmed Ould Ahmed, président du groupe de l'Union pour la République (UPR), parti au pouvoir, le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf n’est pas obligé de
répondre : « Je pense qu’il n’est pas tenu de répondre à cette interpellation. Le législateur dit que le Premier ministre doit être interpellé par rapport aux questions relatives à la politique générale. Ceci est une situation qui est née suite à un accident et un accident est une situation conjoncturelle. Donc par définition, il ne peut pas faire partie d’une politique générale. Cette interpellation n’a aucun sens parce que l’état de santé du président n’est pas un sujet tabou. Et il ne revient pas à l’opposition de poser ce problème. L’idée sous-jacente est qu’ils pensent qu’ils peuvent mettre à profit la maladie du président pour en tirer des profits sur le plan politique. »
Pour le député Salek Ould Sidi Mahmoud, auteur de l’interpellation, il est au contraire urgent que le Premier ministre s’explique : « Je pense que, légalement, il est tenu de le faire parce que je ne pense pas qu’il y a une question aussi importante que celle-ci. Maintenant, le plus urgent pour la Mauritanie, c’est de constater la vacance du pouvoir et de faire une période transitoire. Eux, ils veulent faire semblant que le train de l’Etat marche et qu’il n’y a pas de problèmes, mais s’ils refusent de venir, c’est-à-dire qu’ils veulent occulter la réalité. C’est ce flou que nous craignons parce que notre pays est géré dans le flou, dans l’opacité. Moi je fais mon devoir en tant que député d’éclairer l’opinion. »
La tenue des débats est désormais entre les mains de la conférence des présidents qui doit établir le calendrier de la session.
La santé du président
Evacué le lendemain à l'hôpital militaire de Percy, en banlieue parisienne, Mohamed Ould Abdel Aziz se trouve encore, en France. Quand rentrera t-il ? La question est pour l'instant sans réponse, mais ses proches assurent qu'il se porte bien.
« Le président va bien, il rentrera dès que son médecin lui aura donné le feu vert. » C'est ce que confiait à RFI un de ses parents, cette semaine . « Soyez rassuré, il reçoit de nombreuses visites, il ne faut pas écouter les ragots », confirme de son côté un officiel français, sous le sceau de l'anonymat. Selon cette source, le retour à Nouakchott de Mohamed ould Abdel Aziz devrait avoir lieu dans les deux semaines qui viennent.
Mais chez de nombreux Mauritaniens, le doute s'est installé. Ce qui était au départ officiellement une simple petite blessure au bras, s'est révélée être, selon une source médicale, une blessure plus grave à l'abdomen qui a nécessité une évacuation en France. Depuis, le président a perdu du poids, confient ceux qui l'ont vu, et n'est plus apparu dans les médias. Ses derniers messages adressés à la nation ont été relayés par les leaders politiques qui ont pu s'entretenir au téléphone avec lui.
Mohamed Ould Abdel Aziz sera-t-il rentré le 28 novembre pour célébrer la fête nationale de l'indépendance mauritanienne ? Sinon, sera t-il en état de s'adresser à la population ?
Côté mauritanien et côté français, peu d'informations ont filtré jusque-là. En attendant des nouvelles de leur président, les Mauritaniens sont confrontés à toutes sortes de rumeurs, notamment celles qui font état de complications médicales. L'opposition, elle, demande depuis plusieurs jours l'ouverture d'un processus de transition, pour « combler le vide au sommet de l'Etat ».
Pour Sid'Ahmed Ould Ahmed, président du groupe de l'Union pour la République (UPR), parti au pouvoir, le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf n’est pas obligé de
répondre : « Je pense qu’il n’est pas tenu de répondre à cette interpellation. Le législateur dit que le Premier ministre doit être interpellé par rapport aux questions relatives à la politique générale. Ceci est une situation qui est née suite à un accident et un accident est une situation conjoncturelle. Donc par définition, il ne peut pas faire partie d’une politique générale. Cette interpellation n’a aucun sens parce que l’état de santé du président n’est pas un sujet tabou. Et il ne revient pas à l’opposition de poser ce problème. L’idée sous-jacente est qu’ils pensent qu’ils peuvent mettre à profit la maladie du président pour en tirer des profits sur le plan politique. »
Pour le député Salek Ould Sidi Mahmoud, auteur de l’interpellation, il est au contraire urgent que le Premier ministre s’explique : « Je pense que, légalement, il est tenu de le faire parce que je ne pense pas qu’il y a une question aussi importante que celle-ci. Maintenant, le plus urgent pour la Mauritanie, c’est de constater la vacance du pouvoir et de faire une période transitoire. Eux, ils veulent faire semblant que le train de l’Etat marche et qu’il n’y a pas de problèmes, mais s’ils refusent de venir, c’est-à-dire qu’ils veulent occulter la réalité. C’est ce flou que nous craignons parce que notre pays est géré dans le flou, dans l’opacité. Moi je fais mon devoir en tant que député d’éclairer l’opinion. »
La tenue des débats est désormais entre les mains de la conférence des présidents qui doit établir le calendrier de la session.
La santé du président
Evacué le lendemain à l'hôpital militaire de Percy, en banlieue parisienne, Mohamed Ould Abdel Aziz se trouve encore, en France. Quand rentrera t-il ? La question est pour l'instant sans réponse, mais ses proches assurent qu'il se porte bien.
« Le président va bien, il rentrera dès que son médecin lui aura donné le feu vert. » C'est ce que confiait à RFI un de ses parents, cette semaine . « Soyez rassuré, il reçoit de nombreuses visites, il ne faut pas écouter les ragots », confirme de son côté un officiel français, sous le sceau de l'anonymat. Selon cette source, le retour à Nouakchott de Mohamed ould Abdel Aziz devrait avoir lieu dans les deux semaines qui viennent.
Mais chez de nombreux Mauritaniens, le doute s'est installé. Ce qui était au départ officiellement une simple petite blessure au bras, s'est révélée être, selon une source médicale, une blessure plus grave à l'abdomen qui a nécessité une évacuation en France. Depuis, le président a perdu du poids, confient ceux qui l'ont vu, et n'est plus apparu dans les médias. Ses derniers messages adressés à la nation ont été relayés par les leaders politiques qui ont pu s'entretenir au téléphone avec lui.
Mohamed Ould Abdel Aziz sera-t-il rentré le 28 novembre pour célébrer la fête nationale de l'indépendance mauritanienne ? Sinon, sera t-il en état de s'adresser à la population ?
Côté mauritanien et côté français, peu d'informations ont filtré jusque-là. En attendant des nouvelles de leur président, les Mauritaniens sont confrontés à toutes sortes de rumeurs, notamment celles qui font état de complications médicales. L'opposition, elle, demande depuis plusieurs jours l'ouverture d'un processus de transition, pour « combler le vide au sommet de l'Etat ».