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Des fidèles tidianes allument des brasiers sur l’avenue Lamine Guèye

Des fidèles tidianes mécontents de la profanation de la Zawiya El Hadji Malick par la police ont manifesté dimanche en début d’après-midi à Dakar en allumant des brasiers sur l’avenue Lamine Guèye de Dakar, a constaté l’APS.


Rédigé par leral.net le Dimanche 19 Février 2012 à 15:02 | | 14 commentaire(s)|

Des fidèles tidianes allument des brasiers sur l’avenue Lamine Guèye
Les manifestants ont également jeté des pierres dans les environs du ministère de l’Intérieur.

Les policiers ont riposté en jetant des grenades lacrymogènes et en bloquant les voies qui mènent au ministère de l’Intérieur.

Des policiers ont jeté des grenades lacrymogènes, vendredi, sur la Zawiya El Hadji Malick Sy, en réprimant une manifestation d’opposants hostiles à la candidature d’Abdoulaye Wade à l’élection présidentielle du 26 février.

APS



1.Posté par annette le 19/02/2012 15:52 | Alerter
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ce ne sont pas fidéles tidjanes, ce sont des casseurs qui cherchent à mettre chaos pour ensuite s'emparer du bien des gens surtout les banques qui sont à côté. c'est la presse qui est en train de semer le bordel au sénégal. soyez objectifs si vous voulez participer à l'édification de la démocratie au sénégal au lieu d'être à la solde d'opposants de salons qui ne veulent pas affronter les urnes.

2.Posté par Langue fourche de idy le 19/02/2012 15:54 | Alerter
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SENEGAL DOIT BRULER ET DISPARAITRE
On doit continuer la lutte jusqu'a ce le senegal se vide de son sang. Depuis l'europe je vis l'évenement tres satisfait. C'est au tour du senegal de sombrer dans le chaos africain.
En fin, on sera tous au meme pied d'egalité.
Vivent Idy, Bamba dieye, ibrahima pour diriger le senegal vers la decadence et la violence. Que la guerre continue.

3.Posté par paroissien le 19/02/2012 16:18 | Alerter
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Lettre ouverte aux Evêques et prêtres Sénégalais.

« La vérité vous rendra libres ! »

Chers pasteurs,

Notre pays le Sénégal traverse actuellement une crise sans précédent. Les images que nous avons tous vu à télévision hier tout au long de la journée nous ont profondément bouleversés. Voir notre cher pays sombrer de jour en jour dans la violence et le chaos interpelle et inquiéte tous les Sénégalais. Ce qui se passe actuellement au Sénégal ne saurait laisser personne indifférent.
Je veux ici tirer mon chapeau à tous les fils et filles de notre pays qui se battent quotidiennement pour la défense de nos valeurs fondamentales.

En cette heure grave de notre histoire nationale, je me permets de vous interpeller solennellement, vous membres du clergé catholique afin que vous sortiez de votre silence assourdissant et déconcertant qui n’honore pas notre Eglise, famille de Dieu. Vous n’avez pas le droit de vous taire et de regarder notre pays sombrer dans le chaos. Je sais que des déclarations ont été faites bien avant le démarrage de la campagne électorale, mais cela ne suffit pas. Le temps des déclarations est révolu, nous sommes dans le temps de l’action. Alors, prenez vos responsabilités et interpellez le Président de la République et son gouvernement afin que cesse cette violence contre des populations innocentes qui ne font que revendiquer les droits que leur octroie la Constitution.

Se taire en pareille circonstance est un acte irresponsable, lâche et criminel. Ce que nous attendons de nos pasteurs, c’est qu’ils soient des sentinelles de la vérité et de la justice.

Nous avons vu des imams sortir dans la rue pour dénoncer les délestages intempestifs et la l’explosion des prix des denrées de premières nécessités.

Nous avons vu des hommes et des femmes Sénégalais se battre pour s’opposer le 23 juin 2011 au tripatouillage de notre chère Constitution.

Aujourd’hui encore, nous voyons des Sénégalais dénoncer le forcing du Chef de l’Etat pour briguer un troisième mandat. Pour ce combat, des personnes ont perdu leur vie et beaucoup ont été blessées. Certains ont été arbitrairement embastillés.

Alors, le catholique que je suis se demande : quid de notre clergé sénégalais ? Oú sont nos prêtres et nos évêques ? Que pensent-ils de ce qui se passe actuellement dans le pays ? Pourquoi la conférence épiscopale ne va-t-elle pas voir le chef de l’Etat pour lui parler, comme elle le fit quand l’église a été blessée par les propos irrespectueux de ce dernier vis-à-vis de la communauté chrétienne ? Pourquoi aucun prêtre n’ose interpeller le Président comme le fit l’Abbé André Latyr NDIAYE quand ce dernier traita la communauté catholique d’ingrate par rapport aux cadeaux qu’il lui octroyait si généreusement ? Quelle a été la réaction de nos pasteurs par rapport au « waxoon waxeet » présidentiel, eux qui prêchent à longueur de journée l’importance de la parole donnée ?
Nos pasteurs ne se sentent-ils concernés que quand l’église est personnellement attaquée ? Qu’attendent nos pasteurs pour sortir de leur réserve et dénoncer les arrestations arbitraires d’honnêtes citoyens qui ne font que dénoncer leur opposition farouche à un troisième mandat de notre cher Président ?

Chers pasteurs, il est des moments dans l’histoire d’un pays où se taire et faire semblant de ne rien voir relève de la pure lâcheté. Vous faites partie intégrante de la société sénégalaise et rien de ce que vivent vos concitoyens ne saurait vous être étranger. N’oubliez pas que vous êtes d’abord citoyens Sénégalais avant d’être prêtres ou Evêques. Alors, de grâce, mouillez vos soutanes sur le terrain de la lutte pour la défense de nos libertés fondamentales. Montrez de par votre engagement au nom de la vérité que vous n’êtes pas des citoyens à part, mais bien des patriotes à part entière.

Chers pasteurs, l’heure est grave ! Alors, je vous le demande avec insistance, sortez de vos presbytères et de vos évêchés douillets et rejoignez le peuple dans son combat pour la liberté, la justice et la dignité. Vous ne pouvez plus vous cacher derrière votre statut de prêtre pour ne pas agir. N’oubliez pas que le Christ Seigneur que vous servez et annoncez quotidiennement est mort sur la croix pour avoir osé dénoncer les injustices dont étaient victimes ses concitoyens. Il est mort sur la croix au nom de la défense de la vérité.

Dans d’autres pays, des pasteurs comme vous ont osé dire la vérité aux autorités étatiques, et ce au nom de leur sacerdoce. Cela valut à certains d’être emprisonnés ou même assassinés, mais ils ont su assumer leur mission de défenseur du peuple jusqu’au bout, comme leur Maître et Seigneur le Christ. Je pense ici à Monseigneur TCHIDIMBO, en Guinée Conakry, qui a passé des années en prison pour avoir osé dénoncer les injustices et les exactions dont étaient victimes ses concitoyens sous le régime de Sékou TOURE. C’est cela un pasteur. Un vrai pasteur ne doit pas peur. Je pense aussi à feu l’Abbé Pierre qui était de tous les combats pour redonner aux oubliés de la société française leur dignité d’homme et de femme. Il n’hésitait jamais d’interpeller les hommes politiques et de les mettre face à leurs responsabilités.

Oui, chers pasteurs, comment voulez-vous être crédibles si vous gardez le silence alors que le peuple sénégalais souffre quotidiennement du chômage, des délestages, des inondations, de l’insécurité, de la cherté de la vie, de la corruption, de la gabegie au sommet de l’Etat…et de tant d’autres maux qui gangrènent notre cher Sénégal ?

Comment voulez-vous être crédibles quand vous gardez un silence coupable alors que notre Constitution est bafouée et piétinée ?

Comment voulez-vous être crédibles quand vous ne descendez pas dans la rue aux côtés de vos frères et sœurs Sénégalais qui se battent pour la défense et la préservation de nos libertés fondamentales ?

Comment voulez-vous être crédibles quand vous vous contentez de prier au lieu d’agir concrètement pour l’amélioration des conditions de vie des populations ? Si seule la prière pouvait venir à bout des hommes politiques qui s’accrochent au pouvoir au détriment de l’intérêt suprême de leur peuple, cela se saurait. Il ya un temps pour prier et un temps pour agir.

Chers pasteurs, les sénégalais vous regardent et attendent de vous des actes courageux et responsables. Vous devez être aujourd’hui la voix des sans voix. Alors osez parler ! Sortez de votre mutisme et parlez au nom de la vérité. Si vous ne parlez pas aujourd’hui, quand parlerez-vous ? Il y a déjà eu plus cinq morts et beaucoup de blessés à travers le pays. Alors parlez ! Quand parlerez-vous ? Quand il y aura peut-être (et nous ne le souhaitons pas) plus de morts ou quand un prêtre ou un évêque sera victime de tous ces événements malheureux ? Prenez vos responsabilités et parlez au chef de l’Etat comme d’autres l’ont fait avec courage et détermination.
De par votre silence déconcertant, l’on pourrait croire que parce que vous avez tellement bénéficié des largesses de notre cher Président, vous vous retrouvez condamnés à vous taire de peur de vous attirer les foudres et l’ire de ce dernier. Sinon, de quoi avez-vous peur au point de garder ce mutisme quand les populations crient leur révolte et leur désarroi ?
Est-ce parce que vous êtes logés, nourris, blanchis et que vous êtes loin des tracasseries du quotidien, contrairement au goorgolu sénégalais, que vous ne vous sentez pas concernés par ce que vivent les populations ?

Chers pasteurs, prenez votre courage à deux mains et parlez aujourd’hui ; sinon taisez-vous à jamais ! Et l’histoire retiendra qu’au moment où de braves sénégalais affrontaient les forces de l’ordre pour défendre notre socle républicain, le clergé dans son ensemble s’est muré dans un silence coupable, lâche et criminel !
Il est vraiment des moments où l’on regrette l’absence d’hommes de Dieu de la trempe de feu l’Abbé Adolphe FAYE( Prêtre sénégalais, ancien Curé,de la Cathédrale de Dakar), homme de foi et de vérité.

Chers pasteurs, les sénégalais vous regardent et comptent sur vous, comme par le passé ! A chacun de vous, le Christ dit aujourd’hui : « La vérité vous rendra libres ! »


Michel SANDAWUL
Le 18 février 2012.

4.Posté par CRV le 19/02/2012 16:19 | Alerter
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Langue fourche de idy restes dans dans ton Europe si tu y es encore,si t'es assoiffé de sang,c'est pas au SENEGAL que tu en trouveras.
VA AU DIABLE.

5.Posté par Youssou 2012 le 19/02/2012 18:09 | Alerter
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Ce que Gandhi a cherché à faire comprendre, c’est que la non-violence est une stratégie de combat. Ce n’est pas un repli, c’est une manière de combattre le mal sans l’alimenter. « Je n’hésite pas à dire que là où le choix existe seulement entre la lâcheté et la violence, il faut se décider pour la solution violente. Ainsi, mon fils aîné m’a demandé ce qu’il aurait dû faire s’il avait été témoin de l’attentat qui faillit me coûter la vie en 1908 : fallait –il s’enfuir et me laisser assassiner ou recourir à la force physique pour me venir en aide ? Je lui répondis qu’il eut été de son devoir de me défendre, au besoin par la violence

Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour

6.Posté par Patisco le 19/02/2012 18:10 | Alerter
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Pourtant, la non-violence est supérieure à la violence car elle en a la compréhension, elle sait que la violence nourrit la violence. Ce que l’homme violent demande, c’est de trouver en face de lui une résistance violente qui lui permette de montrer sa force. Si on ne jette pas d’huile sur le feu, la violence va se défaire d’elle-même

wade dolignou yow lagnou gueum ya niou doy thia kaw thia kanam rek 75% au premier tour

7.Posté par Mbour le 19/02/2012 18:11 | Alerter
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Aussi la première règle est de ne rien faire qui puisse relancer la violence. « La non-violence ne consiste pas à s’abstenir de tout combat réel, face à la méchanceté. Au contraire, je vois dans la non-violence une forme de lutte plus énergique et plus authentique que la simple loi du talion qui aboutit à multiplier par deux la méchanceté

vive wade et ses alliés 75% au premier tour

8.Posté par Ndiaganiao le 19/02/2012 18:11 | Alerter
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A votre niveau, votre réussite ne tient plus du simple hasard.
Grâce à vous, l'industrie du mouchoir a triplé ses ventes… vous avez fait beaucoup de désespérés qui savent qu'ils ne vous égaleront jamais !
Votre impressionnante puissance ne consiste pas à frapper fort et souvent, mais à frapper juste.

Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour

9.Posté par Sandiara le 19/02/2012 18:13 | Alerter
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Il y a une ouverture, un accueil, une compassion d’un côté et de l’autre un moi violent qui ne trouve pas en face un autre ego auquel il pourrait s’opposer. La neutralité est fondée sur une absence d’ego. Il faut accepter qu’elle puisse un moment exaspérer le moi violent qui se trouve en face, mais justement, elle peut provoquer aussi un retournement, une conversion.

vive wade et ses alliés 75% au premier tour

10.Posté par Diallo 2012 le 19/02/2012 18:14 | Alerter
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Je m’emploie à désamorcer le ressort du conflit en n’offrant aucune résistance d’ordre physique. Mon adversaire doit être tenu en respect par la force de l’âme. Tout d’abord il sera décontenancé, puis il lui faudra bien admettre que cette résistance spirituelle est invincible. S’il en convient, loin d’être humilié, il ressort de ce combat plus noble qu’avant.

Mbeugue Beuré Bagne Baré , vive wade et ses alliés 75% au premier tour

11.Posté par KARAGNE le 19/02/2012 23:25 | Alerter
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Des militaires libérés recrutés par IDY pour 20000 francs par jour qui manifestent par points sporadiques en même temps ( demandez vous d'ou viennent tous ces pneus brûlés ) plus quelques jeunes payés 10000 francs par jour, voilà la raison des actes de vandalisme de ce week end. WALF et TFM ( organe de presse de youssou ndour un opposant ) renflouées par l'argent des lobbyistes maçonniques, c'est la raison pour laquelle ils incitent les jeunes à commettre des actes répréhensibles en disant " ...les jeunes de tel endroit sont entrain de manifester alors surement les jeunes des autres quartier ne tarderont pas à sévir..." ce ne sont plus des médias mais de "l'essence" pour raviver le feu.

12.Posté par BARA le 20/02/2012 00:19 | Alerter
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A qui profite le crime ?
Le peuple sénégalais subit, depuis quelques jours, des bourdonnements effroyables parfois proches, parfois lointains entrainant même des morts . La cabale est sournoise : le complot tourne à plein régime et les activistes recrutés par Idrissa Seck se réjouissent des belles provocations qui poussent partout dans leurs sanctuaires. Les auteurs, 200 anciens militaires recrutés par le maire de Thiès sont payés 20 000 f par jour. Ils montent des brigades dans les différents quartiers de Dakar et tentent de mettre le feu. Les jeunes manifestants organisés en brigade reçoivent 10 000 f par personne et par jour. Parmi eux le faux policier qui a balancé une grenade lacrymogène dans la Zawya. Chers concitoyens voilà le coup monté par Idrissa Seck . Sachant qu’il ne peut pas gagner par les urnes, IDY s’adosse sur de pauvres innocents pour faire basculer le pays dans le CHAOS . Restons vigilent.

13.Posté par Kif kif le 20/02/2012 07:47 | Alerter
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Cette insubordinnation contre le porte parole du Khalife Général des Tidianes devant le Petit Fils de Cheikh Ahmed Tidiane montrent que ceux ne sont pas des talibés, mais des mercenaires d'idrissa Seck qui veulent empêcher la tenue du scrutin que leur mentor risque de perdre et de s'éloigner définitivement du pouvoir.
peuple sénégalais vous êtes avertis. Faites ce que vous voulez. Mais demain ne pleurnichez pas

14.Posté par orléans45 le 20/02/2012 08:54 | Alerter
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1
Manifeste de « Devoir de Résistance »
« Lorsque la vérité est remplacée par le silence, le silence devient un mensonge » Yevgeny Yevtushenko
Il est des moments dans la vie d’une nation où le silence est complice et l’inaction coupable. Le Sénégal est en face d’un coup de force sans précédent, qui prend les allures d’un coup d’Etat constitutionnel, prélude à un hold-up électoral.
Il est nécessaire de revenir quelque peu sur le débat de la constitutionnalité de la candidature de l’actuel Président de la République. L’initiateur de la réforme constitutionnelle du 22 janvier 2001, Abdoulaye Wade lui-même, en avait précisé l’esprit et fixé la compréhension en déclarant publiquement, urbi et orbi, qu’il ne pouvait se présenter à la magistrature suprême plus de deux fois, car il avait lui-même verrouillé la Constitution et limité la consécution des mandats à deux. Plus tard, dira-t-il « j’avais dit, je me dédis… ». Soit, grand bien lui en prenne. Se dédirait-il que toute la nation sénégalaise comme un seul homme devrait le faire avec lui ?
Toujours est-il que débats d’interprétations, arguties juridiques et joutes sibyllines ne feront rien devant cette idée simple que nous avions tous comprise : pour garantir la respiration démocratique, un président élu ne pouvait faire au maximum que deux mandats consécutifs et s’en aller. Il lui était même loisible, s’il le souhaitait, de revenir plus tard briguer les suffrages du peuple, après qu’un autre sénégalais eût à son tour occupé la fonction présidentielle. Cette idée, nous l’avons confiée au langage et à un texte dit fondamental, notre Constitution.
Les institutions ne valent que par les hommes qui les incarnent. Si ces derniers les trahissent en les vidant de leur substance, elles perdent de fait leur légitimité, deviennent des formes creuses et ne doivent plus être obéies. Nous ne pouvons et ne devons accepter la décision d’un conseil constitutionnel aux ordres qui ne dit point le droit, ne préserve point les valeurs communes que nous nous sommes choisies, mais l’intérêt privé et la surdité à l’intérêt général. Ce sont à des valeurs que nous donnons forme en créant des institutions qui sont les cadres devant garantir leur expression et préserver leur partage commun. Lorsque ces cadres ne les expriment plus et que les hommes censés les incarner foulent au pied, en toute conscience, celles que nous nous sommes données, il n’est d’autre choix que le refus et la résistance. Les gardiens de notre Constitution et du sens de notre loi fondamentale, ont déserté le temple, la besace remplie de pièces d’or rapinées, la livrant à des pilleurs. Nous devons les chasser et rebâtir nos édifices.
2
Qu’un clan tente de violer notre constitution, voici un fait indéniable que nous ne pouvons que constater. Si cependant, par lassitude, par manque de conviction et de courage, par faiblesse devant l’inéluctabilité supposée d’un fait accompli, nous y consentions, nous partagerions avec lui la responsabilité d’avoir totalement délégitimé et désacralisé notre loi fondamentale et par conséquent de ne plus pouvoir en faire un horizon, une référence intouchable, une ultima linea.
Le temps des indignations feutrées de salon, des petits calculs, de la préservation d’intérêts mineurs et privés, de la posture d’intellectuels prudents « sages et avisés » est révolu. Des jeunes gens souvent sans diplômes ni grades, ayant beaucoup à perdre et peu à espérer ont montré le seul chemin qui vaille. Devant ce crachat projeté à la figure de tous les sénégalais, toutes les femmes et tous les hommes de bonne volonté qui sentent quelque part en eux, parfois obscurément, la profondeur de cette ignominie, doivent se lever, s’engager, agir concrètement devant l’urgence de la situation pour rétablir la dignité des règles du vivre ensemble que notre nation s’est choisie. Une dictature rampe et ne s’installe que lorsque les citoyens sont atomisés, retardent le moment de l’action, laissent le soin à d’autres de prendre en charge le refus nécessaire qui préserve la liberté de tous. Dans un Etat de droit, lorsque les normes sont désertées de l’esprit de préservation contre l’arbitraire des gouvernants et des juges, elles cessent d’être légitimes. La régularité formelle apparente de la règle ne suffit alors guère à réparer le vice de son irrégularité substantielle, son illégitimité augurant son ineffectivité ! L’insoumission, dans ce cas, est un devoir civique, si tant est que le civisme traduise encore notre « amour des lois ». Le fait peut rétablir le droit et c’est à cela que nous appelons nos concitoyens : ne pas entériner un fait apparemment accompli. Plus que ce qui arrive, c’est la manière dont nous y faisons face qui importe.
Devant l’urgence de la situation, nous avons décidés de quitter le silence de nos amphithéâtres et de nos laboratoires de recherche pour lutter et préserver notre Démocratie et notre République. Nous nous devons en tant qu’Universitaires et Citoyens d’incarner les valeurs que nous professons. Instruire, éduquer, éclairer peut-être, telles sont les missions que la nation nous confie, ce sacerdoce nous enjoint également, lorsque les valeurs que nous transmettons tous les jours sont en péril, de prendre position et de les défendre. Il s’agit aujourd’hui de se dresser, de faire front contre la tentative de nous déposséder de notre liberté de choix. Cet appel s’adresse à tous les citoyens sénégalais soucieux de préserver le bien commun le plus précieux dont nous disposons : notre République.
La bataille doit se mener sur plusieurs fronts. Celui d’abord de la délégitimation de la candidature inconstitutionnelle de Wade, celui ensuite de la transparence des élections, et enfin celui du refus d’un hold-up électoral qui se profile.
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1) D’abord continuer à Résister contre cette candidature illégitime et illégale dans l’esprit et dans la lettre. Le faire avec toute la mesure, la dignité, la force et la sérénité de la conviction qui nous anime. Manifester inlassablement notre refus dans toutes les places symboliques de toutes les villes et bourgades du Sénégal, tous les jours, pacifiquement, autant de temps qu’il le faudra. Essuyer la répression qui va s’afficher hardiment, l’endurer, revenir, se dresser à nouveau, jusqu’au bout. La tentative de confisquer notre liberté de choix et notre souveraineté mourra à la barricade que nous lui aurons choisie. Aujourd’hui, elle prend le visage d’une candidature illégitime qu’il faut combattre avec la dernière énergie. Il importe de résister et d’empêcher Abdoulaye Wade, par un front de refus sans concession de se présenter à un troisième mandat, car aller aux élections avec sa candidature, c’est accepter de jouer un jeu dont les dés sont déjà pipés. Comme lorsque vous acceptez de jouer un match de foot avec douze adversaires en face au lieu de onze et que vous reprochiez à cet intrus de marquer un but avec la main. C’est une pente glissante, dès que nous y consentons, l’abîme nous guette. Le refus doit être ici primal, originel, de principe, total.
La campagne électorale d’un scrutin originellement entaché est enclenchée et le passage en force pourrait sembler déjà consommé et inéluctable. En réalité, il n’en est rien. Si nous devons gérer le paradoxe d’une élection avec un candidat illégitime entré dans le jeu par effraction, les solutions existent et demeurent. 1. Se mobiliser, aller voter et lui infliger une sévère défaite qui, par son ampleur, exprimera le rejet populaire et massif de son régime, de ses pratiques et de celles de son clan. 2. Continuer à informer et à sensibiliser l’opinion sur le fait que la candidature de Wade est inconstitutionnelle et qu’elle le demeure. 3. L’exclure car il ne doit pas faire partie du jeu. Puisqu’il y est entré frauduleusement, en considérant qu’il n’en fait pas partie, en ne l’y associant pas, en ignorant tout simplement son bulletin le jour du vote, nous rétablirons le droit par le fait. Bokku ci, bouleen ko ci boole : il n’en fait pas partie, ne l’y associez pas. Le refus de sa candidature s’exprimera ici par la mise en quarantaine symbolique de ce bulletin qui n’a pas droit de cité sur le présentoir des urnes.
2) S’organiser pour éviter les fraudes, être présent dans tous les bureaux de vote au moment du dépouillement. Mettre sur pied des comités citoyens de vigilance pour la transparence du vote. Tenir une comptabilité en temps réel des voix, les transmettre à toutes les radios instantanément. Eviter que les urnes ne soient transportées nuitamment. Faire preuve d’imagination, réfléchir aux antidotes de tous les mécanismes de fraude connus, les anticiper, les contrecarrer. Votez et surveillez, votez et veillez, votez et demeurez vigilants, restez sur place jusqu’au dépouillement. Ma voix, mon bureau de vote, ma vigilance. Dans les bureaux de vote les plus reculés du Sénégal, s’organiser pour assister au
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dépouillement et s’assurer que des correspondants de radios puissent communiquer les résultats en temps réel.
3) Dernier temps de cette bataille décisive ; se mobiliser pour que les vrais résultats des urnes soient proclamés et se dresser si, d’aventure, ce clan poussait la forfaiture jusqu’à confisquer les suffrages des sénégalais en proclamant de faux résultats. Nous pêcherions par une coupable naïveté, si nous songeons un instant que ce régime compte naturellement respecter les suffrages des Sénégalais. Il ne le fera que s’il y est forcé et contraint, cerné, empêché de manoeuvrer. Le rejet massif du coeur des sénégalais de ce système, largement exprimé, démontre qu’Abdoulaye Wade ne peut gagner ni au premier tour, ni au second tour. Il faudra dans le cas fort probable de la diffusion de faux résultats, qu’un conseil constitutionnel aux ordres se hâtera de proclamer, se battre résolument et reconquérir la souveraineté du Sénégal, car soyons en sûrs, ce régime qui ne recule devant rien, même pas devant le meurtre de citoyens honnêtes réclamant leur droit à choisir qui va les diriger, poussant l’indécence jusqu’à comparer cette tragédie à une brise, reculera qu’il le veuille ou non devant plus fort que lui, c’est-à-dire, le Peuple sénégalais.
Pr Felwine Sarr, Maitre de Conférences Agrégé, Doyen de la Faculté de Sciences Economiques et de Gestion de l’Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Ibrahima Silla, Enseignant-Chercheur en Sciences Politiques, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr François Joseph Cabral, Maitre de Conférences Agrégé, Enseignant-Chercheur en Economie, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar.
Dr Mohamadou Boye, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger de Saint-Louis.
Dr Adrien Dioh, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Dr Mohamed Moro Koïta, Chef du Département de Gestion, Université Gaston Berger, Université Gaston Berger de Saint-Louis
Pr Abdou Sène, Doyen de la Faculté des Sciences Agronomiques d’Aquaculture et de Technologie Alimentaire de l’Université Gaston Berger, de Saint-Louis
Dr Abdoul Alpha Dia, Enseignant-Chercheur en Economie, Université de Bambey
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Dr Aziz Diouf, Enseignant-Chercheur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Dr Seydina Ndiaye, Enseignant-Chercheur en Informatique, Université Gaston Berger de Saint-Louis,
Dr Omar Mbodj, Enseignant-Chercheur à l’UFR SAT, Université Gaston Berger
Dr Benjamin Ndong, Chef du Département d’Economie, Université Gaston Berger
Dr Ousmane Thiaré, Maitre de Conférence en Informatique, Université Gaston Berger
Dr Boubacar Diallo, Enseignant-Chercheur en Droit Privé, Université Gaston Berger
Dr Amadou Ka, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger
Dr Mouhamadou Moustapha Ly, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Lina Husseini, Libraire, Dakar
Mamadou Sarr, Colonel à la retraite
Dr Moussa Zaki, Enseignant-Chercheur en Droit Public, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Dr Khadidiatou Diallo, Enseignant-Chercheur, UFR LSH, Université Gaston Berger, Saint-Louis
Xavier Correa, Juriste, New-York
Nayé Bathily, Banque Mondiale, Paris
Dr Babacar Sène, Enseignant-Chercheur en Economie, Université Cheikh Anta Diop de Dakar
Pr Ousmane Kane, Columbia University, New-York

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