Il est devenu aussi tristement célèbre que le cabinet Mossak Fonseca, basé au Panama, et qui se trouve au cœur du scandale des ‘’Panama papers’’. Depuis plusieurs mois, le cabinet britannique, Appleby, basé initialement aux Bermudes, est sous le feu de plusieurs de ses documents internes dont la publication par le Consortium international des journalistes d’investigations, a donné naissance aux ‘’Paradis papers’’.
En effet, le cabinet a « aidé » plusieurs célébrités et structures à créer des sociétés offshore, pour « optimiser » leurs ressources. Parmi les illustres clients du cabinet figure la reine Elisabeth II.
En épluchant leurs fichiers, Libération est tombé sur une adresse établie au Sénégal : Fann, Corniche ouest en face Club olympique, BP : 3388/Dakar. C’est avec cette adresse que le magnat libanais Khalil Saadallah- qui aurait quitté le pays de la Téranga- a monté, grâce au cabinet, Hkg Africa Weave Limited, société offshore logée dans les Iles Vierges britanniques, à Jayla Place, depuis sa création qui remonte au 17 juin 2011.
A côté de cette adresse au Sénégal, Saadallah à qui on doit les mèches Darling, a fourni une autre adresse au Royaume-Uni. Et il n’est que la face visible de l’iceberg puisque plusieurs autres personnes gravitent autour de cette entité offshore dirigée, selon les fichiers, par un doyen de la communauté libanais au Sénégal depuis le 31 aout 2011.
Les fichiers indiquent la présence d’une kyrielle d’actionnaires dont des noms très connus au Sénégal : Ahmed Ali Wehbé, Ghassam Ali Hoballah, Hassan Khalil, Alain Khalil, Sasso Fuad A, Christian Khalil.
Dans quelles conditions cette entité offshore a-t-elle été montée ? Est-elle connue des services fiscaux sénégalais ? Autant de questions sur lesquelles Libération promet de revenir, en plus de révélations sur d’autres structures connues ou personnes physiques figurant dans les fichiers.