Deschamps attendu, 4 Bleus convoqués

Didier Deschamps n'est pas encore totalement écarté de la course au poste de sélectionneur. Loin de là, même. C'est l'information principale livrée ce mardi par Noël Le Graët lors d'une conférence de presse tenue après le Comité exécutif de la FFF, à Paris. L'ancien coach de l'OM, qui a rompu son contrat avec Marseille dans la nuit de dimanche à lundi, fait même figure de candidat numéro 1 à la succession de Laurent Blanc, comme l'a reconnu Le Graët.

Deschamps demande un délai de réflexion
Après un Comité exécutif au menu chargé, le président de la Fédération française de football a d'abord justifié la non prolongation de contrat de Blanc par «l'absence d'envie folle, réciproque, de travailler ensemble», avant de démentir l'information circulant depuis lundi d'un refus de Didier Deschamps de devenir sélectionneur. «J'ai vu Didier Deschamps hier soir (Ndlr : lundi soir) rapidement. Il a rompu son contrat avec Marseille dans la nuit de dimanche à lundi. Hier soir, il avait avant tout la volonté de rejoindre sa famille pour réfléchir à la suite de sa carrière. Il m'a dit que l'équipe de France faisait partie de ses rêves mais a demandé une période de réflexion. On attendra donc quelques jours mais c'est un garçon que je connais bien et avec qui j'aimerais travailler», a déclaré Le Graët, tout en fixant la deadline à la fin de semaine, ou, au pire, en début de semaine prochaine.

«Je ne suis pas prêt à attendre plus loin que la fin de semaine, qui me semble être un délai raisonnable. Si Didier tardait à me répondre, je prendrais une autre décision», a-t-il poursuivi. L'ancien capitaine des Bleus fait donc figure de piste prioritaire même si Le Graët ne l'a pas admis aussi explicitement. Et si DD venait à refuser ? «Ne vous inquiétez pas, il y aura une nouvelle équipe d'ici la fin de semaine, début de semaine prochaine», a rassuré le président de la FFF qui n'a pas cité d'autres noms mais a tout de même livré une précision importante : «Je ne suis pas acheteur de contrat. Bordeaux a fait la dernière grosse affaire avec la Fédération.» En clair, la FFF privilégie donc un entraîneur libre ou capable de se libérer. Et qui, autre précision livrée ce mardi, sera français.

Quatre joueurs devant la commission de discipline
Ce dernier devra peut-être débuter son mandat sans quatre des 23 joueurs qui ont disputé l'Euro. Comme attendu, Samir Nasri, coupable d'insultes à un journaliste, Hatem Ben Arfa, qui s'était accroché verbalement avec Laurent Blanc après le match contre la Suède, Yann M'Vila, qui était sorti du terrain sans serrer la main de Blanc contre l'Espagne, et Jérémy Menez, qui avait insulté Hugo Lloris lors de ce même match, ont en effet été convoqués devant la commission de discipline de la FFF pour avoir, en résumé, «failli à leur mission dans le relationnel .» Une décision prise avant tout pour calmer la vox populi plus que par conviction, Le Graët ayant regretté que ces comportements aient été grossis et estimé déraisonnable l'éventualité de suspension ferme des quatre joueurs. «Punir et donner des amendes, ce n'est pas ma sensibilité mais je ne souhaite cependant pas qu'on en fasse des victimes. Ils ne le méritent pas», a-t-il tout de même tenu à préciser. Dans la même logique, au regard de la mauvaise image laissée par (certains) Bleus lors de la campagne d'Ukraine, Noël Le Graët a annoncé que «toutes les primes, sans exception, étaient gelés.» «L'argent sera bloqué et sera peut-être redistribué, ou pas. Mais personne ne percevra de chèque dans les semaines qui viennent.»