Les alliés politiques du capitaine Sanogo lui en veulent à mort d’avoir accepté le statut d’ancien chef d’Etat. Ce choix équivaut à leurs yeux à un changement d’objectif. Selon le site maliweb, ces alliées de la première heure du CNRDRE (junte) ne ratent aucune occasion pour adresser des critiques acerbes au capitaine. Le Pr. Yoro Diakité, chef de file du parti Bara est l’un des alliés déçus qui a tenu à se faire entendre à travers une déclaration transmise à la presse malienne Yoro Diakité a «désapprouvé et condamné avec force l’attribution par la CEDEAO du statut d’ancien chef d’Etat du Mali au capitaine Sanogo avec honneurs et avantages», rapporte maliweb.net. Pour mémoire, le 20 mai dernier, en vertu d’un accord signé entre la junte, Bamako et la CEDEAO, le capitaine Amadou Haya Sanogo bénéficie du statut d’ancien chef d’Etat du Mali avec les avantages rattachés. Le putschiste bénéficie donc d’une retraite enviable.
Avec ce jackpot, on est fondé à croire que le capitaine ne cherchait que des prébendes. Son premier souci n’était pas le peuple malien. «En acceptant ce statut tout autant pompeux que farfelu, le capitaine Amadou Haya Sanogo a non seulement trahi son propre engagement et l’immense espoir de changement suscité par le coup d’Etat du 22 mars 2012, mais aussi et surtout, il a terni l’héroïsme et la noblesse de l’acte hautement patriotique d’avoir chassé l’équipe d’Amadou Toumani Touré», regrette le Pr. Diakité dans sa déclaration. Le Pr. accuse même le chef putschiste «d’autoritarisme et de mégalomanie montante».
Mais qu’est-ce que cela peut bien faire à celui qui a goûté aux délices du pouvoir accidentellement. Et qui a annoncé qu’il ne compte pas reprendre la vie de garnison. La CEDEAO qui lui a taillé ce statut était dans la logique d’écarter les militaires du pouvoir. Et selon, toute vraisemblance, c’était l’une des solutions. Non seulement le capitaine divise le COPAM, mais il s’éloigne de plus en plus des troupes qui lui ont donné le pouvoir. Alors que, porté au pouvoir, le capitaine avait convoqué ses frères d’armes pour les assurer qu’il prendra en compte leurs préoccupations, il semble qu’eux aussi sont déçus et parlent aussi de «trahison».
De ce point de vue, le capitaine, estime le Pr. Diakité, est désormais disqualifié pour occuper un quelconque poste civil, parce qu’il «a définitivement enterré leur mot d’ordre de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat». Sanogo avait promis monts et merveilles aux troupes.
Aujourd’hui, ces dernières sont apparemment seules perdantes. Alors qu’il aurait pu être poursuivi et traduit en justice, pour avoir marqué un coup d’arrêt à une démocratie citée en exemple avant le 22 mars, le chef putschiste hérite d’une retraite dorée, prématurément. Une situation peut être grosse de danger, parce que susceptible de donner des idées à d’autres militaires. En effet, l’épisode Sanogo peut être la porte ouverte à d’autres dérives du même genre. Tout petit soldat, en mal de vie décente, peut provoquer un coup de force, espérer être amnistié en retour, puis bénéficier du statut d’ancien chef d’Etat avec les avantages y afférents.
Tout compte fait, au Bénin ou en Centrafrique, le capitaine ne pourrait nullement bénéficier de ce statut. Les constitutions centrafricaines et béninoises ne garantissent le statut d’anciens chefs d’État qu’aux «anciens présidents élus démocratiquement».
SOURCE:Lesenegalais.net
Avec ce jackpot, on est fondé à croire que le capitaine ne cherchait que des prébendes. Son premier souci n’était pas le peuple malien. «En acceptant ce statut tout autant pompeux que farfelu, le capitaine Amadou Haya Sanogo a non seulement trahi son propre engagement et l’immense espoir de changement suscité par le coup d’Etat du 22 mars 2012, mais aussi et surtout, il a terni l’héroïsme et la noblesse de l’acte hautement patriotique d’avoir chassé l’équipe d’Amadou Toumani Touré», regrette le Pr. Diakité dans sa déclaration. Le Pr. accuse même le chef putschiste «d’autoritarisme et de mégalomanie montante».
Mais qu’est-ce que cela peut bien faire à celui qui a goûté aux délices du pouvoir accidentellement. Et qui a annoncé qu’il ne compte pas reprendre la vie de garnison. La CEDEAO qui lui a taillé ce statut était dans la logique d’écarter les militaires du pouvoir. Et selon, toute vraisemblance, c’était l’une des solutions. Non seulement le capitaine divise le COPAM, mais il s’éloigne de plus en plus des troupes qui lui ont donné le pouvoir. Alors que, porté au pouvoir, le capitaine avait convoqué ses frères d’armes pour les assurer qu’il prendra en compte leurs préoccupations, il semble qu’eux aussi sont déçus et parlent aussi de «trahison».
De ce point de vue, le capitaine, estime le Pr. Diakité, est désormais disqualifié pour occuper un quelconque poste civil, parce qu’il «a définitivement enterré leur mot d’ordre de redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat». Sanogo avait promis monts et merveilles aux troupes.
Aujourd’hui, ces dernières sont apparemment seules perdantes. Alors qu’il aurait pu être poursuivi et traduit en justice, pour avoir marqué un coup d’arrêt à une démocratie citée en exemple avant le 22 mars, le chef putschiste hérite d’une retraite dorée, prématurément. Une situation peut être grosse de danger, parce que susceptible de donner des idées à d’autres militaires. En effet, l’épisode Sanogo peut être la porte ouverte à d’autres dérives du même genre. Tout petit soldat, en mal de vie décente, peut provoquer un coup de force, espérer être amnistié en retour, puis bénéficier du statut d’ancien chef d’Etat avec les avantages y afférents.
Tout compte fait, au Bénin ou en Centrafrique, le capitaine ne pourrait nullement bénéficier de ce statut. Les constitutions centrafricaines et béninoises ne garantissent le statut d’anciens chefs d’État qu’aux «anciens présidents élus démocratiquement».
SOURCE:Lesenegalais.net