AFP - Les deux humanitaires français enlevés il y a près de quatre mois en République centrafricaine et libérés dimanche dans le Darfour soudanais ont craint pour leur vie et écouté RFI pour tenir bon, selon leurs déclarations faites dans la nuit de dimanche à lundi.
"Il y a eu (des menaces) puis le ton s'est calmé. Des fois ça repartait lorsqu'ils (les ravisseurs) s'impatientaient. Au début on a senti que notre vie était en danger", a déclaré Olivier Denis, yeux bleus, piercing au sourcil gauche, à un petit groupe de journalistes à la sortie d'un hôpital militaire de Khartoum.
Olivier Denis et Olivier Frappé, deux humanitaires travaillant pour l'ONG française Triangle GH, avaient été capturés par des hommes armés le 22 novembre dans l'est de la République centrafricaine, près de la frontière avec le Tchad et le Darfour soudanais.
"On écoutait RFI (Radio France Internationale), on remercie d'ailleurs Yasmine Chouaki avec son émission, parce que ça nous a changé les idées. Il n'y avait pas grand-chose à faire au quotidien", a expliqué Olivier Denis, longue barbe fournie, comme son compagnon, ce qui leur donne des airs de jumeaux.
"Nous n'étions pas maltraités mais évidemment dans la tête il se passe énormément de choses. On sait qu'il y a des gens qui poussaient pour que ça aille vite, il y a un peu d'impatience évidemment, mais on se débrouille, on était deux, c'est déjà une chance", a-t-il ajouté.
"A plusieurs reprises je me suis dit: +ils vont me tuer+. Mais là je suis en sécurité à Khartoum et demain je serai à Paris avec ma famille ce qui est le plus important pour moi", a dit Olivier Frappé. Les autorités françaises et l'ONG n'ont pas confirmé la date de retour en France des deux humanitaires. "C'était très difficile... mais ce n'était pas l'horreur", a résumé Olivier Frappé.
L'enlèvement des deux Français avait été revendiqué par un groupe du Darfour disant s'appeler les "Aigles de libération de l'Afrique" et peu connu jusqu'alors.
Ce groupe avait fait état de revendications politiques - notamment un changement de politique de la France au Soudan et au Tchad. Mais selon des analystes et les autorités soudanaises, ces hommes armés n'étaient en fait que des bandits souhaitant toucher une rançon.
Ce même groupe avait également revendiqué le rapt, début novembre, d'un autre Français, Laurent Maurice, un agronome du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a été libéré début février.
Les deux humanitaires de l'ONG Triangle GH, active en Centrafrique mais aussi au Darfour, n'ont pas épilogué sur l'identité de leurs ravisseurs ni donné de détails sur les circonstances de leur libération.
"Je ne sais pas du tout qui m'a relâché. Je n'ai aucune information à ce propos", a déclaré Olivier Frappé. "Il y a 12 heures, j'avais aucune idée que j'allais être libéré aujourd'hui", a-t-il déclaré, fatigué.
"Il y a eu (des menaces) puis le ton s'est calmé. Des fois ça repartait lorsqu'ils (les ravisseurs) s'impatientaient. Au début on a senti que notre vie était en danger", a déclaré Olivier Denis, yeux bleus, piercing au sourcil gauche, à un petit groupe de journalistes à la sortie d'un hôpital militaire de Khartoum.
Olivier Denis et Olivier Frappé, deux humanitaires travaillant pour l'ONG française Triangle GH, avaient été capturés par des hommes armés le 22 novembre dans l'est de la République centrafricaine, près de la frontière avec le Tchad et le Darfour soudanais.
"On écoutait RFI (Radio France Internationale), on remercie d'ailleurs Yasmine Chouaki avec son émission, parce que ça nous a changé les idées. Il n'y avait pas grand-chose à faire au quotidien", a expliqué Olivier Denis, longue barbe fournie, comme son compagnon, ce qui leur donne des airs de jumeaux.
"Nous n'étions pas maltraités mais évidemment dans la tête il se passe énormément de choses. On sait qu'il y a des gens qui poussaient pour que ça aille vite, il y a un peu d'impatience évidemment, mais on se débrouille, on était deux, c'est déjà une chance", a-t-il ajouté.
"A plusieurs reprises je me suis dit: +ils vont me tuer+. Mais là je suis en sécurité à Khartoum et demain je serai à Paris avec ma famille ce qui est le plus important pour moi", a dit Olivier Frappé. Les autorités françaises et l'ONG n'ont pas confirmé la date de retour en France des deux humanitaires. "C'était très difficile... mais ce n'était pas l'horreur", a résumé Olivier Frappé.
L'enlèvement des deux Français avait été revendiqué par un groupe du Darfour disant s'appeler les "Aigles de libération de l'Afrique" et peu connu jusqu'alors.
Ce groupe avait fait état de revendications politiques - notamment un changement de politique de la France au Soudan et au Tchad. Mais selon des analystes et les autorités soudanaises, ces hommes armés n'étaient en fait que des bandits souhaitant toucher une rançon.
Ce même groupe avait également revendiqué le rapt, début novembre, d'un autre Français, Laurent Maurice, un agronome du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), qui a été libéré début février.
Les deux humanitaires de l'ONG Triangle GH, active en Centrafrique mais aussi au Darfour, n'ont pas épilogué sur l'identité de leurs ravisseurs ni donné de détails sur les circonstances de leur libération.
"Je ne sais pas du tout qui m'a relâché. Je n'ai aucune information à ce propos", a déclaré Olivier Frappé. "Il y a 12 heures, j'avais aucune idée que j'allais être libéré aujourd'hui", a-t-il déclaré, fatigué.