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Deux Sénégalais menacent de s’immoler: Ils réclament au HCR, le paiement de leurs ’indemnités compensatrices

Les trois Sénégalais qui sont en contentieux judiciaire avec le bureau du Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés à Dakar (HCR), avaient saisi la présidence de la République et Amnesty international pour l’exécution par l’instance onusienne, de la décision de justice prononcée en leur faveur, n’en pouvant plus d’attendre. Leur collègue étant décédé, les deux autres projettent de s’immoler afin de mettre fin à leur calvaire qui dure depuis des années.


Rédigé par leral.net le Vendredi 23 Octobre 2020 à 09:36 | | 0 commentaire(s)|

Deux Sénégalais menacent de s’immoler: Ils réclament au HCR, le paiement de leurs ’indemnités compensatrices
La Délégation régionale du Haut-Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés à Dakar, est avertie. Les Sénégalais avec qui elle est en contentieux et qui ont obtenu gain de cause devant les tribunaux américains pour le paiement d’indemnités compensatrices, se disent prêts au sacrifice. Ils menacent de s’immoler pour mettre fin à leur calvaire.

Pour rappel, les concernés qui comptabilisent 20 ans de service au Hcr, réclament le paiement d’indemnités compensatrices à l’institution. Par le biais du cabinet d’étude d’avocats, Me Ndiogou Ndiaye, qui les défend, ils avaient écrit à Amnesty international et à la présidence de la République pour les sensibiliser sur leur situation.

En l’absence d’Assane Diagne, décédé, mais représenté par son fils aîné et ses héritiers, Maguette Diagne et Ismaïla Diémé, ont saisi l’organisme de défense des droits humains, à qui ils ont fait savoir que l’indemnité qu’ils réclament est bel et bien prévue par les textes qui fondent le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés.

En fait, après 20 ans de service dans cette institution, sous-tendus par des contrats entre eux et la Délégation régionale du Hcr, Maguette Diagne, Ismaïla Diène et Assane Diagne ont été licenciés sans motif et sans paiement des droits attachés à cette mesure.

En effet, dans cette affaire, Maguette, Ismaïla et Assane ont reçu une notification de la délégation en cause, les invitant à cesser toute activité au niveau de l’institution onusienne basée à Dakar. En réaction, ils déposent des recours hiérarchiques devant les responsables de l’institution, qui sont restés sans suite.

Pour toute réponse, le chef de la délégation dakaroise du Hcr, par ailleurs auteur de la mesure de licenciement décidée à leur encontre, les informe qu’un nouveau dispositif de sécurité pour le Sénégal, a été mis au point par le département de la Sécurité du Secrétariat général des Nations-Unies à New York.

En clair, contre les Sénégalais, le nouveau dispositif en question recommande de se séparer d’eux. Ils se sont ainsi retrouvés depuis lors dans la galère et la misère. Leurs enfants sont renvoyés de leurs écoles et leurs familles expulsées des maisons qu’elles occupaient. Maguette et Ismaïla qui sont restés depuis cette mesure sans ressources, vivent des conditions difficiles.

Quant à Assane Diagne, il est décédé entre-temps, laissant derrière lui une famille dans le désarroi. S’ils en sont à ce stade extrême de vouloir se donner la mort, c’est que depuis qu’ils ont été licenciés, ils courent derrière la structure pour rentrer dans leurs fonds, mais en vain.

Condamnée par la justice américaine à payer à Maguette Diagne, Assane Diagne et Ismaïla Diène leurs droits, la délégation refuse de se plier à cette décision de cette justice.




Tribune