7,7 milliards de shillings tanzaniens, soit près de 3 milllions d’euros (précisément 2 967 706, 28 euros), c’est à ce prix que Saniniu Kuryan Laizer a vendu deux morceaux de pierre précieuse pesant 9,27 et 5,1 kg à l’État (la Banque centrale de Tanzanie).
Le mineur artisanal n’aura donc pas eu la liberté de proposer le produit de sa découverte au plus offrant. Sur le marché international des pierres précieuses, les deux lingots de tanzanite vaudraient vingt fois plus que le prix qu’il a empoché. Mais ça reste le jackpot pour lui et il ne s’en plaint pas. L’homme de 52 ans compte investir dans la construction d’un centre commercial à Arusha et d’une école près de chez lui où, précise-t-il, « beaucoup de gens pauvres n’ont pas la possibilité de scolariser leurs enfants ».
La chasse à la contrebande et la fronde contre les compagnies minières étrangères
Saniniu Kuryan Laizer a découvert les deux fragments de tanzanite à Mererani, près du mont Kilimandjaro dans le nord du pays. Une zone que le président tanzanien, John Magufuli, a décidé d'entourer d'un mur il y a deux ans, pour contrôler la production de tanzanite et lutter contre les exportations illégales de cette pierre précieuse (une gemme bleu-violet), estimant que 40% de la production nationale était perdue en contrebande.
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2015, John Magufuli a engagé un bras de fer avec les grandes sociétés minières étrangères opérant en Tanzanie. Il les accuse d'avoir sous-évalué leur production d'or, de diamant et de tanzanite, entre autres et il estime que le manque à gagner en impôts et redevances pour le pays s’évalue à plusieurs dizaines de milliards de dollars depuis une vingtaine d’années.
Il y a trois ans, la Tanzanie a adopté une nouvelle législation, qui impose aux compagnies étrangères, de donner à l'État 16% de leurs parts dans chaque projet minier.
Rfi
Le mineur artisanal n’aura donc pas eu la liberté de proposer le produit de sa découverte au plus offrant. Sur le marché international des pierres précieuses, les deux lingots de tanzanite vaudraient vingt fois plus que le prix qu’il a empoché. Mais ça reste le jackpot pour lui et il ne s’en plaint pas. L’homme de 52 ans compte investir dans la construction d’un centre commercial à Arusha et d’une école près de chez lui où, précise-t-il, « beaucoup de gens pauvres n’ont pas la possibilité de scolariser leurs enfants ».
La chasse à la contrebande et la fronde contre les compagnies minières étrangères
Saniniu Kuryan Laizer a découvert les deux fragments de tanzanite à Mererani, près du mont Kilimandjaro dans le nord du pays. Une zone que le président tanzanien, John Magufuli, a décidé d'entourer d'un mur il y a deux ans, pour contrôler la production de tanzanite et lutter contre les exportations illégales de cette pierre précieuse (une gemme bleu-violet), estimant que 40% de la production nationale était perdue en contrebande.
Depuis son arrivée au pouvoir fin 2015, John Magufuli a engagé un bras de fer avec les grandes sociétés minières étrangères opérant en Tanzanie. Il les accuse d'avoir sous-évalué leur production d'or, de diamant et de tanzanite, entre autres et il estime que le manque à gagner en impôts et redevances pour le pays s’évalue à plusieurs dizaines de milliards de dollars depuis une vingtaine d’années.
Il y a trois ans, la Tanzanie a adopté une nouvelle législation, qui impose aux compagnies étrangères, de donner à l'État 16% de leurs parts dans chaque projet minier.
Rfi