Deux escrocs alors présentés par la presse comme étant des victimes des Wade : Que sont donc devenus les sieurs Abdou Gningue et Pape Thierno Niang ?

Et au lieu de démasquer cet imposteur, la presse lui avait ouvert ses colonnes en lui donnant l’occasion de délirer. Le prix du tableau de cet artiste inconnu des plasticiens sénégalais était estimé à 30 millions de francs alors qu’aucun plasticien ne peut vendre au Sénégal une œuvre à ce prix. A moins qu’il ne s’agisse d’une vente aux enchères. Et même dans ce cas-là, il arrive que l’on se joue du « commissaire priseur » comme c’est arrivé tout dernièrement à Mbagnick Diop « Souche » lors de ses « Cauris d’or » où il a été victime d’un mauvais plaisantin. Voir maintenant un artisan réussir cet exploit, c’était assurément manquer de respect aux plasticiens de ce pays et au président Me Wade. Qu’est devenu M. Gningue ? Personne ne s’est plus intéressé à lui après ses délires. Il s’agissait plutôt de présenter Me Wade comme un vulgaire voleur et M Gningue comme une victime. Et c’était réussi ! Un artiste pouvait en cacher un autre. Thierno Niang, qui partage avec Gningue la même ville de Saint Louis, voulait, lui, abréger sa vie en s’immolant par le feu. Le jeune homme que l’on présentait comme un diplômé de l’Ecole des Beaux Arts voulait rencontrer le premier secrétaire du Parti Socialiste pour lui faire part de ses problèmes. Ceux-là se résumaient à ses sous estimés à deux millions. Le jeune désespéré, selon la presse, peinait à rentrer dans ses fonds pour ses primes de participation lors du dernier Fesman (Festival mondial des arts nègres). Deux messieurs qui voulaient certainement profiter de la légendaire générosité de Me Wade. Leur chance, c’était de rencontrer des confrères qui prennent pour argent comptant tout ce que débitent des énergumènes, pourvu simplement que ces derniers soient contre Me Wade qui avait toujours tort. On aimerait bien savoir ce que sont devenus ces deux ingénieux énergumènes qui voulaient s’enrichir sans coup férir avec, bien sûr, notre complicité à nous de la presse.
Alassane Seck Gueye
Le Témoin N° 1105 –Hebdomadaire Sénégalais (NOVEMBRE 2012)