Le Comité scientifique de l’Autorité des marchés financiers de l’Union économique et monétaire Ouest africaine (Amf-Umoa), organise à Dakar, son premier colloque sur le thème : « Contribution de la recherche scientifique au développement du marché financier régional pour le financement des économies de l’union ».
Source : https://www.lejecos.com/Developpement-du-marche-fi...
Cette rencontre de haut niveau qui s’est ouvert ce mercredi 17 juillet 2024 à l’université Amadou-Mahtar-Mbow de Diamniadio et devrait prendre fin ce 18 juillet, a permis au président de l’Amf-Umoa de souligner que cet évènement revêt une importance capitale, car il met en lumière le rôle crucial que joue la recherche dans la dynamisation et la transformation des marchés financiers.
Badanam Patoki a indiqué dans la foulée que ce colloque s’inscrit dans la poursuite de l’objectif fixé lors de la mise en place du comité scientifique de l’Amf-Umoa qui est de « fournir les connaissances et les perspectives nécessaires pour mieux orienter la régulation financière et garantir une veille scientifique continue ».
« Ce colloque est l’occasion d’aborder des thématiques de grande importance, de partager des expériences et de proposer des solutions concrètes pour renforcer la résilience, le dynamisme et la compétitivité du marché », a-t-il expliqué.
L’investissement islamique reste embryonnaire dans l’Uemoa
Par ailleurs, cette rencontre a permis d’échanger sur l’investissement islamique. En ce sens, l’enseignant chercheur Dr Modou Dieng de l’Université Alioune Diop de Bambey a souligné, dans une présentation qu’il a faite, que « ce qu’on n’a remarqué c’est que ce marché (investissement islamique (Ndlr) reste encore embryonnaire et cantonné uniquement sur le marché obligataire alors que beaucoup d’opportunités d’investissements peuvent être initiées à travers le marché des actions ».
Citant l’académie internationale du Fiqh qui est une institution islamique internationale pour l'étude avancée de la jurisprudence et du droit musulman basée à Djeddah en Arabie Saoudite, le Dr Dieng souligne que les « investisseurs islamiques peuvent investir sur des actions en respectant certains critères sectoriels en rapport avec la Charia compatibilité ».
Donc, dit-il, la finance islamique peut offrir une « alternative de financement que les investisseurs de l’Uemoa et de la Cedeao peuvent utiliser parce que dans ces espaces, plus de 60% de la population sont des musulmans qui recherchent des investissements ‘’Charia compatible’’ et au-delà, des fonds islamiques qui sont au niveau des pays du Golf où ailleurs ».
Il a précisé que l’investissement islamique n’est pas adressé seulement aux musulmans parce que, dit-il, il y a la recherche de la rentabilité et de la stabilité qui pousse beaucoup de fonds à investir dans des supports islamiques. Donc, argue-t-il, cela peut donner une réelle attractivité au niveau de l’Uemoa.
L’importance des données statistiques
Par ailleurs, le Docteur Abdou Diouf a indiqué que « vouloir mettre en œuvre des politiques publiques sans avoir des données statistiques à jour, c’est comme vouloir conduire un avion sans tableau de bord ».
Le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) du Sénégal visait ainsi à montrer l’importance des données statistiques qui, selon lui, permettent d’avoir une idée sur des résultats obtenus et des efforts à faire.
M. Diouf qui s’exprimait lors d’un panel sur le thème : « Importance des données statistiques pour le Marché financier régional : Contribution des Instituts Nationaux des Statistiques », a soutenu qu’un « partenariat plus fécond entre l’Amf-Umoa et les institutions nationales de statistiques pourrait conduire à une meilleure disponibilité et un meilleur usage des données statistiques ».
Bassirou MBAYE
Badanam Patoki a indiqué dans la foulée que ce colloque s’inscrit dans la poursuite de l’objectif fixé lors de la mise en place du comité scientifique de l’Amf-Umoa qui est de « fournir les connaissances et les perspectives nécessaires pour mieux orienter la régulation financière et garantir une veille scientifique continue ».
« Ce colloque est l’occasion d’aborder des thématiques de grande importance, de partager des expériences et de proposer des solutions concrètes pour renforcer la résilience, le dynamisme et la compétitivité du marché », a-t-il expliqué.
L’investissement islamique reste embryonnaire dans l’Uemoa
Par ailleurs, cette rencontre a permis d’échanger sur l’investissement islamique. En ce sens, l’enseignant chercheur Dr Modou Dieng de l’Université Alioune Diop de Bambey a souligné, dans une présentation qu’il a faite, que « ce qu’on n’a remarqué c’est que ce marché (investissement islamique (Ndlr) reste encore embryonnaire et cantonné uniquement sur le marché obligataire alors que beaucoup d’opportunités d’investissements peuvent être initiées à travers le marché des actions ».
Citant l’académie internationale du Fiqh qui est une institution islamique internationale pour l'étude avancée de la jurisprudence et du droit musulman basée à Djeddah en Arabie Saoudite, le Dr Dieng souligne que les « investisseurs islamiques peuvent investir sur des actions en respectant certains critères sectoriels en rapport avec la Charia compatibilité ».
Donc, dit-il, la finance islamique peut offrir une « alternative de financement que les investisseurs de l’Uemoa et de la Cedeao peuvent utiliser parce que dans ces espaces, plus de 60% de la population sont des musulmans qui recherchent des investissements ‘’Charia compatible’’ et au-delà, des fonds islamiques qui sont au niveau des pays du Golf où ailleurs ».
Il a précisé que l’investissement islamique n’est pas adressé seulement aux musulmans parce que, dit-il, il y a la recherche de la rentabilité et de la stabilité qui pousse beaucoup de fonds à investir dans des supports islamiques. Donc, argue-t-il, cela peut donner une réelle attractivité au niveau de l’Uemoa.
L’importance des données statistiques
Par ailleurs, le Docteur Abdou Diouf a indiqué que « vouloir mettre en œuvre des politiques publiques sans avoir des données statistiques à jour, c’est comme vouloir conduire un avion sans tableau de bord ».
Le directeur général de l’Agence nationale de la statistique et de la démographie (Ansd) du Sénégal visait ainsi à montrer l’importance des données statistiques qui, selon lui, permettent d’avoir une idée sur des résultats obtenus et des efforts à faire.
M. Diouf qui s’exprimait lors d’un panel sur le thème : « Importance des données statistiques pour le Marché financier régional : Contribution des Instituts Nationaux des Statistiques », a soutenu qu’un « partenariat plus fécond entre l’Amf-Umoa et les institutions nationales de statistiques pourrait conduire à une meilleure disponibilité et un meilleur usage des données statistiques ».
Bassirou MBAYE
Source : https://www.lejecos.com/Developpement-du-marche-fi...