Comme quelqu’un qui ne croyait pas à un tel projet, le journaliste formateur connu pour ses analyses politiques constate avec amertume et regret l’évolution de la situation. « Je pense qu’aujourd’hui il y a des groupes qui s’activent et qui veulent faire en sorte que la succession à la tête de l’Etat passe du père au fils. Ils ne s’en cachent même pas. Je pense que c’est contraire à l’histoire du Sénégal, c’est contraire à la démocratie. Si le seul mérite est d’être fils de Président, je pense que d’autres présidents ont eu des fils. Ils n’ont jamais pensé qu’ils pouvaient de cette manière-là transmettre le pouvoir à leur descendance. Il ne faut pas qu’on s’aventure dans cela ».
« Pour la première fois on a quelqu’un qui est dans la posture de successeur comme Diouf l’était sous Senghor, comme Tanor l’était sous Diouf. Avec Senghor cela a marché, avec Diouf cela a coincé. Je ne pense pas que le scénario Diouf puisse prospérer, qu’on puisse passer par des institutions pour que le pouvoir arrive sans risques entre les mains de quelqu’un. Un article 35, quel que soit le maquillage auquel on le soumettrait, ne pourrait plus passer. Et je crois que le pays vit des moments tellement difficiles au plan économique qu’il serait dangereux de vouloir lui tordre le bras de cette façon-là ».
Même si « le bénéficiaire de cette procédure-là a été tardivement et insuffisamment préparé à ce à quoi on le destine maintenant », on est « dans une phase de construction d’un chef » et les preuves sont là. « Karim Wade, c’est quatre ministères. Voyez la contradiction qu’il y a entre donner quatre grands ministères à quelqu’un et dans le même temps chercher des directions pour en faire des ministères pour satisfaire la demande politique des femmes ou de certains partis politiques qui accompagnent le pouvoir. Cela n’a pas de sens. Donc on est en train véritablement de donner à quelqu’un le sentiment de sa force et de donner aux autres le sentiment de la force de celui qui apparemment est en train d’être construit comme futur leader. Parce que tout de même, ce n’est pas le Premier ministre qui en a ainsi décidé, c’est le Président de la République. Voyez quel doit être mentalement la posture d’infériorité de celui qui se trouve Ministre des canaux latéraux et des lacs artificiels et je ne sais quoi, vis-à-vis de celui qui est ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens, de l’Aménagement du territoire ».
Sur l’évolution de la presse, le journaliste semble constater le statu quo et voudrait tourner la page si les moyens sont disponibles. « Donc si j’ai les moyens, je voudrais faire une radio qui soit un peu en rupture avec celles que j’ai faites jusqu’ici, c’est-à-dire véritablement une radio qui soit plus en adéquation avec ce que je viens de dire, plus prospective, plus développement durable, plus environnement, plus droits de l’Homme et non pas beaucoup de «Mbalax» et beaucoup de déclarations d’hommes politiques ».
NDiaga Diouf / pressafrik.com
« Pour la première fois on a quelqu’un qui est dans la posture de successeur comme Diouf l’était sous Senghor, comme Tanor l’était sous Diouf. Avec Senghor cela a marché, avec Diouf cela a coincé. Je ne pense pas que le scénario Diouf puisse prospérer, qu’on puisse passer par des institutions pour que le pouvoir arrive sans risques entre les mains de quelqu’un. Un article 35, quel que soit le maquillage auquel on le soumettrait, ne pourrait plus passer. Et je crois que le pays vit des moments tellement difficiles au plan économique qu’il serait dangereux de vouloir lui tordre le bras de cette façon-là ».
Même si « le bénéficiaire de cette procédure-là a été tardivement et insuffisamment préparé à ce à quoi on le destine maintenant », on est « dans une phase de construction d’un chef » et les preuves sont là. « Karim Wade, c’est quatre ministères. Voyez la contradiction qu’il y a entre donner quatre grands ministères à quelqu’un et dans le même temps chercher des directions pour en faire des ministères pour satisfaire la demande politique des femmes ou de certains partis politiques qui accompagnent le pouvoir. Cela n’a pas de sens. Donc on est en train véritablement de donner à quelqu’un le sentiment de sa force et de donner aux autres le sentiment de la force de celui qui apparemment est en train d’être construit comme futur leader. Parce que tout de même, ce n’est pas le Premier ministre qui en a ainsi décidé, c’est le Président de la République. Voyez quel doit être mentalement la posture d’infériorité de celui qui se trouve Ministre des canaux latéraux et des lacs artificiels et je ne sais quoi, vis-à-vis de celui qui est ministre de la Coopération internationale, des Infrastructures, des Transports aériens, de l’Aménagement du territoire ».
Sur l’évolution de la presse, le journaliste semble constater le statu quo et voudrait tourner la page si les moyens sont disponibles. « Donc si j’ai les moyens, je voudrais faire une radio qui soit un peu en rupture avec celles que j’ai faites jusqu’ici, c’est-à-dire véritablement une radio qui soit plus en adéquation avec ce que je viens de dire, plus prospective, plus développement durable, plus environnement, plus droits de l’Homme et non pas beaucoup de «Mbalax» et beaucoup de déclarations d’hommes politiques ».
NDiaga Diouf / pressafrik.com