Le mois de Ramadan, période spirituelle incontournable pour les musulmans, soulève une question importante pour les personnes vivant avec le diabète. Le diabétique peut-il jeûner sans risquer de complications graves ? Le professeur Saïd Norou Diop, diabétologue et ancien directeur du Centre antidiabétique Marc Sankalé de Dakar, s’est longuement exprimé, hier, sur cette question. C’était lors de l’initiative « Les Mercredis de l’Ajspd » (Association des journalistes en santé, population et développement), organisée en partenariat avec l’Association sénégalaise de soutien aux diabétiques (Assad). Le Pr. Diop a, de prime abord, rappelé les principes spirituels du jeûne en Islam, qui est obligatoire pour tout musulman.
Toutefois, a-t-il précisé, « si vous êtes malade, reportez votre jeûne jusqu’à ce que vous soyez en meilleure santé ». Ce principe s’applique aussi pour les diabétiques. À l’en croire, « tout le monde peut jeûner, mais est-ce qu’on peut jeûner en toute sécurité ? », s’est-il interrogé. C’est pourquoi, a fait savoir le diabétologue, depuis plus de 30 ans, la communauté scientifique cherche à mieux comprendre les risques du jeûne pour les diabétiques et à définir les conditions dans lesquelles, ils peuvent observer le jeûne sans mettre leur santé en danger. Le jeûne, un défi pour les diabétiques Pour lui, le diabète est une maladie chronique qui perturbe le métabolisme du glucose dans l’organisme. Il peut être lié à des facteurs génétiques ou à des habitudes alimentaires déséquilibrées. Le jeûne, qui modifie profondément les habitudes alimentaires, peut entraîner des risques importants pour les diabétiques, si certaines précautions ne sont pas prises.
Le diabète, notamment mal régulé, peut entraîner des complications graves telles que des comas diabétiques. D’où l’importance de faire une évaluation médicale avant de commencer le Ramadan. « Les médecins sont formés à faire cette évaluation, mais il faut que ce soit fait au moins deux à trois mois avant l’arrivée du jeûne », a-t-il expliqué. Une fois l’évaluation réalisée, a-t-il ajouté, le diabétologue peut recommander si un diabétique peut jeûner en toute sécurité. Car ces analyses permettent de déterminer si le diabétique présente un risque élevé en jeûnant, et dans ce cas, il lui est conseillé de ne pas jeûner.
Pr. Saïd Norou Diop a aussi insisté sur l’importance de l’hydratation et de l’alimentation équilibrée, surtout en milieu et en fin de Ramadan. « Le corps est capable de supporter le jeûne pendant les dix premiers jours, mais à partir du septième ou du dixième jour, il commence à se fatiguer », a-t-il fait savoir. « En cette période, a-t-il renseigné, les sécrétions hormonales se modifient et le risque de déshydratation ou d’augmentation de la glycémie devient plus élevé. » Ainsi, pour éviter ces risques, il recommande une alimentation équilibrée pendant le Ramadan, avec des repas variés et riches en nutriments. « Une alimentation équilibrée est essentielle », a insisté Pr. Diop. Les céréales, les protéines et les légumes doivent être présents dans des proportions adéquates. Poursuivant, il a déconseillé vivement les excès de sucreries, des habitudes courantes pendant le mois de Ramadan : « En revanche, il ne faut pas que les diabétiques dépassent une ou deux dattes, et ils doivent éviter les pâtisseries trop sucrées ».
leSoleil-sn
Toutefois, a-t-il précisé, « si vous êtes malade, reportez votre jeûne jusqu’à ce que vous soyez en meilleure santé ». Ce principe s’applique aussi pour les diabétiques. À l’en croire, « tout le monde peut jeûner, mais est-ce qu’on peut jeûner en toute sécurité ? », s’est-il interrogé. C’est pourquoi, a fait savoir le diabétologue, depuis plus de 30 ans, la communauté scientifique cherche à mieux comprendre les risques du jeûne pour les diabétiques et à définir les conditions dans lesquelles, ils peuvent observer le jeûne sans mettre leur santé en danger. Le jeûne, un défi pour les diabétiques Pour lui, le diabète est une maladie chronique qui perturbe le métabolisme du glucose dans l’organisme. Il peut être lié à des facteurs génétiques ou à des habitudes alimentaires déséquilibrées. Le jeûne, qui modifie profondément les habitudes alimentaires, peut entraîner des risques importants pour les diabétiques, si certaines précautions ne sont pas prises.
Le diabète, notamment mal régulé, peut entraîner des complications graves telles que des comas diabétiques. D’où l’importance de faire une évaluation médicale avant de commencer le Ramadan. « Les médecins sont formés à faire cette évaluation, mais il faut que ce soit fait au moins deux à trois mois avant l’arrivée du jeûne », a-t-il expliqué. Une fois l’évaluation réalisée, a-t-il ajouté, le diabétologue peut recommander si un diabétique peut jeûner en toute sécurité. Car ces analyses permettent de déterminer si le diabétique présente un risque élevé en jeûnant, et dans ce cas, il lui est conseillé de ne pas jeûner.
Pr. Saïd Norou Diop a aussi insisté sur l’importance de l’hydratation et de l’alimentation équilibrée, surtout en milieu et en fin de Ramadan. « Le corps est capable de supporter le jeûne pendant les dix premiers jours, mais à partir du septième ou du dixième jour, il commence à se fatiguer », a-t-il fait savoir. « En cette période, a-t-il renseigné, les sécrétions hormonales se modifient et le risque de déshydratation ou d’augmentation de la glycémie devient plus élevé. » Ainsi, pour éviter ces risques, il recommande une alimentation équilibrée pendant le Ramadan, avec des repas variés et riches en nutriments. « Une alimentation équilibrée est essentielle », a insisté Pr. Diop. Les céréales, les protéines et les légumes doivent être présents dans des proportions adéquates. Poursuivant, il a déconseillé vivement les excès de sucreries, des habitudes courantes pendant le mois de Ramadan : « En revanche, il ne faut pas que les diabétiques dépassent une ou deux dattes, et ils doivent éviter les pâtisseries trop sucrées ».
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